Les Calvinistes, ou Villars à Nîmes

Les Calvinistes, ou Villars à Nismes, comédie historique en un acte et en prose, de Dumaniant et Pigault-Lebrun, 8 nivôse an 9 [29 décembre 1800].

Théâtre français de la République

Titre :

Calvinistes (les), ou Villars à Nismes

Genre

comédie historique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose

Musique :

non

Date de création :

8 nivôse an 9 [29 décembre 1800]

Théâtre :

Théâtre français de la République

Auteur(s) des paroles :

Dumaniant, Pigault-Lebrun

Almanach des Muses 1802

Quelques intentions dramatiques, mais un ensemble froid. Les auteurs ont retiré la pièce.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez André, 1801 :

Les Calvinistes, ou Villars à Nismes, comédie historique en un acte, en prose. Par Pigault-Lebrun et A.-J. Dumaniant. Représentée, pour la première fois à Paris, sur le théâtre Français de la République, le 8 nivôse an IX.

Courrier des spectacles, n° 1401, 9 nivôse an 9 [30 décembre 1800], p. 2 :

[Une pièce écrite par des auteurs expérimentés (ils savent tracer un personnage, filer une scène) et donner une leçon de morale, mais dont le sujet est froid et dénué d'intérêt. Un fait historique (mais on ne sait pas s'il est vraiment historique). Les auteurs ont été cependant demandés, signe de succès. L'intrigue comporte tous les éléments nécessaires : on a bien entendu une intrigue amoureuse, un traître et un bon serviteur qui le démasque. Le maréchal de Villars y fait preuve de générosité. La pièce a donc paru froide, et ne doit son succès qu'au talent des interprètes.]

Théâtre Français de la République.

Sous le double titre des Calvinistes, ou Villars à Nismes, on ne pouvoit guères attendre une véritable comédie, mais simplement un trait d’histoire. Nous ignorons si celui que les citoyens Pigault-Lebrun et Dumaniant viennent de mettre sur la scène est extrait de la vie de ce brave maréchal ; mais il nous a paru si peu fait pour le théâtre, que nous avons été surpris que deux auteurs, qui y ont chacun obtenu des succès, se soient réunis pour traiter un sujet aussi froid, et nous dirions presque dénué de tout intérêt. Cependant, le personnage de Villars bien tracé, une scène, celle de la table, bien filée, et quelques traits de morale, qui, quoique rebattus, sont toujours entendus avec plaisir, ont permis à cet ouvrage une sorte de succès. Les auteurs ont été demandés.

Monsieur Daubusson , catholique avoit donné asyle à un calviniste proscrit. Celui-ci étant mort, a laissé deux enfans. Jules et Sophie jouissent des mêmes bienfaits que leur père, et Daubusson fils a conçu un tendre amour pour Sophie ; mais, révolté des persécutions que souffrent les Calvinistes, il s’est enrôlé sous les drapeaux de Cavalier, leur chef, et combat les troupes du roi, commandées par Villars. Il est fait prisonnier sous le nom d’Auguste. Villars arrive à Nismes, et d’après les conseils de Belfort, négociant de cette ville, qui a su gagner sa confiance, il vient loger dans la maison de Daubusson, que l’on lui a peint comme favorisant le parti rebelle. Le but de Belfort est d’obtenir la main de Sophie ; mais, grâce aux bons soins de Charles, valet de Daubusson, l’hypocrite est démasqué ; le vertueux père de famille est protégé par Villars, qui lui rend son fils, que sa faute exposoit à périr.

Le défaut d’intérêt, grand nombre de scènes longues, l’attente de Daubusson fils, qui ne paroît point, ont jette du froid sur cette pièce, qui n’a dû, suivant nous, son succès qu’au jeu des acteurs, sur-tout des citoyens Baptiste ainé, et Michot.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome V, p. 127 :

[Pièce jugée sévèrement : après un rapide résumé de l’intrigue, mélange de politique religieuse et de quête amoureuse, elle est qualifiée d’« ouvrage froid et sans intérêt », dont le succès repose sur le jeu des acteurs. Les auteurs, nommés, ont écrit d’après le critique de meilleures pièces.]

THÉATRE FRANÇAIS DE LA RÉPUBLIQUE.

Les Calvinistes, ou Villars à Nîmes.

M. Daubusson, catholique, avoit donné asyle à un calviniste proscrit. Celui-ci est mort, et a laissé deux enfans dont Daubusson prend soin. Daubusson fils, a conçu de l'amour pour Sophie, fille du proscrit; et révolté des persécutions que souffrent les calvinistes, il s'est engagé dans leur parti, et sert sous Cavalier, leur chef, contre Villars. Ce dernier arrive à Nîmes, et, d'après les conseils de Belfort, il vient loger dans la maison de Daubusson, que Belfort lui dépeint comme favorisant les calvinistes. Son but est d'épouser Sophie ; mais un valet de Daubusson le démasque, et Villars pardonne au jeune homme.

Cet ouvrage froid et sans intérêt, a dû son succès au jeu des acteurs, et surtout des CC. Batiste aîné, et Michot. Il est des CC. Dumaniant et Pigaut-le-Brun, dont on a de meilleurs ouvrages au même théâtre.

Année théâtrale. Almanach pour l'an X, 1801 p. 144-145 :

[La pièce est un trait historique auquel le critique reproche son manque d’action : « ce ne sont d'un bout à l'autre que sermons sur la tolérance », une seule scène étant considérée comme « bien dessinée et digne du talent » des auteurs. Rien sur l’intrigue amoureuse. Un seul acteur cité, auquel on reproche de manquer de noblesse dans le rôle de Villars. Quelques représentations seulement.]

Le 8 nivose, on représenta un trait historique, sous le double titre des Calvinistes ou Villars à Nismes. Le desir de faire paraître un grand homme sur la scène, a pu seul engager les auteurs à faire une pareille pièce, et les acteurs à la jouer : ce ne sont d'un bout à l'autre que sermons sur la tolérance. Une scène de table dans laquelle Villars interrogeant un protestant, qu'il veut sauver, souffre de le voir répondre comme il convient à son caractère, et non comme il conviendrait à ses intérêts, a paru cependant bien dessinée, et digne du talent connu des citoyens Pigault-Lebrun et Dumaniant. Baptiste aîné ne laissait à desirer dans le rôle du Maréchal, qu'un peu plus de noblesse. L'ouvrage a eu quelques représentations.

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