Les Catilinas modernes, ou la Mort de Marat, trait historique en 3 actes, en vers. Par le c. Feron, 7 Ventôse an 2 [25 février 1794].
Théâtre national de la Loi
Almanach des Muses 1795.
Conspiration des Brissot, Pétion, Buzot, etc. Marat leur parle avec énergie. Il quitte son Émilie pour aller s'entretenir avec une femme inconnue : des cris se font entendre ; il vient, percé de coups, expirer aux yeux de sa femme, de ses amis et du peuple. Un bon citoyen dévoile les complots du traître Pétion et de toute la clique : on va les dénoncer.
Etienne et Martainville, Histoire du Théâtre Français (Paris, chez Barba, an X-1802), p. 138-139 :
Nous ne mettrons pas sous les yeux de nos lecteurs le dégoûtant tableau des pièces nouvelles qui y furent représentées : nous ne parlerons que de celle intitulée : les Catilinas modernes, où Molé remplissait le rôle de Marat. Cet épouvantable ouvrage, où l'on élevait des autels à un chef d'assassins, contenait les plus affreuses calomnies contre les malheureux députés de la Gironde, immolés par le tribunal révolutionnaire ; et telle était la terreur dont tous les esprits étaient frappés, que les comédiens français, qui devaient les représenter, ne voulurent point le faire sans avoir prévenu le public que leur état les forçait à paraître sous des traits aussi odieux.
Quelques hommes injustes ont voulu faire à Molé un crime d'avoir joué dans cet ouvrage ; mais il peut leur répondre qu'il eût payé un refus de sa tête, et on doit, en quelque sorte, lui savoir gré de n'avoir pas exposé un talent si précieux par un dévouement qui n'eût d'ailleurs pas changé la situation désespérante où se trouvait alors la patrie.
L'auteur des Catilinas modernes se nommait Feru fils : sa pièce n'ayant pas été jouée aussi souvent qu'il le desirait, et sa santé faible et chancelante ne lui permettant pas de faire des démarches, il adressa à Molé une épître dans laquelle on trouve le vers suivant :
Ressuscite Marat... tu me rends à la vie.
Dans la base César, je n'ai pas trouvé trace de cette pièce.
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