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D'Auberge en Auberge, ou les Prétentions

D'Auberge en Auberge, ou les Préventions, opéra en 2 actes ; paroles du cit. Emmanuel Dupaty, musique du cit. Tarchi. 6 Floréal an 8 [26 avril 1800].

Théâtre de l'opéra comique national, rue Favart

Titre :

D’auberge en auberge, ou les Préventions

Genre

opéra comique (comédie mêlée de chant),

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

6 floréal an 8 (26 avril 1800)

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra Comique, rue Favart

Auteur(s) des paroles :

Dupaty

Compositeur(s) :

Tarchi

Almanach des Muses 1801

Un tuteur veut unir sa pupille et son neveu ; mais ils sont prévenus l'un contre l'autre. Il s'agit donc de les faire revenir de leurs préventions. Le tuteur imagine, à cet effet, de changer les avenues et l'intérieur de son château ; et, secondé par ses valets qui, successiveemnt, jouent plusieurs rôles, il fait accroire à Dernance qu'il voyage d'auberge en auberge. Dans la première, Dernance trouve sa future déguisée en servante ; et celle-ci trouve le jeune homme très-aimable. Dans la seconde, elle passe pour la sœur de la fille d'auberge de la première poste, et, par ses talens, ses graces, son maintien et sa douceur, séduit Dernance au point de l’amener, malgré l'inégalité des conditions, à demander sa main. Le tuteur surprend son neveu aux genoux de sa pupille ; sa ruse a complètement réussi ; les amans sont unis.

Espèce de tour de force ; de l'invraisemblance, mais conception ingénieuse ; scènes comiques ; dialogue fin et spirituel.

Musique très-agréable.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Vente, an X :

D'auberge en auberge, ou les préventions, comédie en 3 actes, Mêlée de Chant. Par Emmanuel Dupaty. Musique de Tarchy. Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre de l'Opéra-Comique, rue Favart, le six Floréal an 8. (Samedi 26 Avril 1800).

Courrier des spectacles, n° 1149 du 27 avril 1800, p. 2 :

[Un compte rendu destiné à faire patienter le lecteur : le vrai sera publié le lendemain. Des défauts (plutôt classiques, dans le plan principalement), mais aussi des qualités. Les auteurs comme les interprètes ont été applaudis.]

Théâtre Favart.

Le nouvel opéra-comique, donné hier à ce théâtre, sous le titre de D'Auberge en Auberge, ou les Préventions, a en beaucoup de succès. Cet ouvrage le méritoit, quoique certainement il ne soit pas exempt de défauts. On en remarquera sur-tout dans le plan même du sujet ; on blâmera, par exemple, l’exposition, tellement embarrassée qu’il a fallu y consacrer presque tout le premier acte, et suppléer encore à son insuffisance dans une partie du second. On trouvera encore tout-à-fait étrangère et même nuisible à l’action, la scène des trois Valets, qui ouvre le troisième acte, lequel cependant, à ce défaut près, est le plus piquant et le mieux conduit de tous.

Mais une gaîté continuelle et des caractères généralement bien traités, mais des situations qui pour n’être pas toutes également originales, ne sont pas moins plaisantes et pleines d’intérêt, mais de la rapidité dans la marche de tout l’ensemble et de la singularité dans les détails, ont racheté complètement les défauts et décidé les suffrages du public. Cet ouvrage, qui a valu au cit. Dupaty de fréquens applaudissemens, aura fourni au cit. Tarchi l’occasion de faite une musique délicieuse.

Nous donnerons dans le prochain numéro l’analyse de l’un et quelques détails sur l’autre.

Il est inutile de dire que les auteurs ont été vivement demandés, et que cet opéra, bien fait pour être suivi, est joué, chanté et exécuté avec un ensemble admirable.

B ***.          

Courrier des spectacles, n° 1150 du 8 floréal an 8 [28 avril 1800], p. 2-3 :

[Le titre double de la pièce la décrit très bien, le sous-titre décrivant le fonds de la pièce. Le critique peut se lancer ensuite dans l'exercice redoutable de résumer une intrigue très compliquée, qui accumule à plaisir les tromperies dont est victime le personnage principal, sur les lieux comme sur les personnes  sans doute peu observateur, il ne reconnaît ni les prétendues auberges, ni les personnes qui l'accueillent sous une identité d'emprunt. Bien évidemment, toutes ces péripéties trouvent l'issue qu'on attendait : Dernance revient sur ses préventions , et reconnaît qu'il s'est trompé sur « la veuve d'Eldone », qu'il épouse finalement. Le critique revient sur ses réserves de la veille, et regrette une pièce construite sur « une sorte de mécanisme » et sur des longueurs dans l'acte d'exposiiton. Mais il reconnaît aussi les qualités de la pièce : elle est très amusante, et elle trouve sa cohérence autour de l'idée des préventions, présentes dans toute l'intrigue, dont il constate la vraisemblance (le lecteur moderne serait peut-être moins indulgent). Il ne lui reste guère de place pour parler de la musique, « charmante », « pleine d'une excellente et mélodieuse harmonie », riche « de morceaux d'ensemble qui prouvent le grand talent ». Il ne peut qu'énumérer enfin les interprètes, tous remarquables.]

Théâtre Favart.

Si le titre d’Auberge en Auberge convenoit à l'action du nouvel opéra, celui des Préventions convenoit mieux encore au fonds même du sujet. L’exposé suivant justifiera cette observation.

La scène se passe en Alsace, près de Colmar, au cbàteau de Schenebourg. Le maître de ce château , homme jovial, fait revenir de l’armée Dernance, son neveu, qu’il veut marier à sa pupille. M. de Schenebourg avoit bien projetté cette union dix ans avant, mais les jeunes gens ayant conçu l’un contre l’autre les plus fortes préventions, avoient rendu ce projet inutile. La pupille de M. de Schenebourg est à-présent la veuve d’Eldone. Dernance paroît se laisser aller indifféremment aux nouvelles intentions de son oncle, mais toujours prévenu contre madame d’Eldone, il défie son oncle de jamais la lui faire trouver aimable. Il y a même à ce sujet un pari de cent louis, que doit gagner celui qui sera le plus habile à duper l’autre. M. de Schenebourg engage Dernance à se porter au-devant de madame d’Eldone à la poste voisine, et trouve plaisant de faire de son sallon même la salle d’auberge de cette poste, au moyen de quelques panneaux qui, recouvrant les murs, produisent cette illusion. Lui-même se déguise en maître de l’auberge, et Madame d’Eldone prend l’extérieur de la Servante. On gagne Hector, valet de Dernance, et un postillon qui après vingt détours dans le parc, introduit le neveu dans la prétendue auberge. L’Aubergiste supposé s’appelle Bataille, et pour gagner la confiance de Dernance, lui fait accroire qu’ils ont servi ensemble et dans le même corps. Dernance, dupe de l’amitié du vieux militaire, lui raconte tous les tours qu’il a joués autrefois à son oncle ; puis bientôt causant avec la Servante, qui feint d’être instruite du mariage qu’on lui propose, débite à cette fille mille propos qui prouvent jusqu’où sont portées ses préventions contre Madame d’Eldone, mais laisse entrevoir qu’il l’auroit aimée si elle avoit eu un caractère différent de celui dont on lui avoit fait le tableau. Piqué de tant de prévention, M. de Schenebourg pense qu’une épreuve de plus peut mûrir les sentimens de son neveu. « Allons, dit-il, les voyages forment la jeunesse, encore une poste. » Effectivement, au moyen du même mécanisme, il donne à son sallon l’aspect d’une autre salle d’auberge, fait faire encore d’autres, détours à Dernance dans son parc, met à la tête du comptoir de la nouvelle auberge, Madame Freling, tante et amie de Madame d’Eldone, et la charge de tendre quelque piège au neveu. Madame Freling se donne pour une femme qui a joui autrefois de tous les avantages d’une haute fortune, mais que des malheurs ont réduite à conduire une auberge et à en faire faire le service par Rosine sa fille (c'est Mad. d’Eldone). Aussi cette fille laisse-t-elle percer tous les effets d’une brillante éducation, dessin, lectures instructives, musique, . Etc. ; elle s’accompagne elle-même sur la harpe dans une pièce voisine. Dernance enchanté obtient de la mère la permission de témoigner par un couplet son admiration pour tant de talens. En paroissaut Rosine semble céder à un simple mouvement de curiosité ; l’intérêt s’accroît et l’amour fait des progrès si rapides dans le cœur de Dernance, que ce jeune homme irrité des obstacles qu’un mariage projetté par la mère de Rosine apporte à ses désirs, propose à cette dernière de se soustraire à ce lien, de venir chercher un asyle à Schenebourg, et d’y former avec lui des nœuds plus doux. Il est aux genoux de Rosine, quand tout-à-coup paroît M. de Schenebourg, qui feint une grande colère de le voir aux pieds d’une fille d’auberge ; Rosine se retire confuse ; Dernance veut expliquer à son oncle tout le secret de l’existence de Rosine, et le presse même de consentir à ce qu’il l’épouse ; l’onde insiste pour que son neveu ne s’unisse qu’avec Madame d’Eldone, dont on vient annoncer l’arrivée dans l’auberge, et qu’il présente lui-même. Cette Madame d’Eldone arrive effectivement avec Madame Freling : Dernance les reconnoît pour les mêmes qui jouèrent les personnages de femme et servante d’auberge. Il aime Madame d’Eldone comme il aimoit Rosine ; il perd ses préventions et son pari, mais il gagne le cœur d’une femmte charmante ; Rien n’égale son impatience de la conduire à Schenebour  : « Rien n’est plus aisé, dit l’oncle, vous y êtes. » Les domestiques retournent les paneaux de l’invention de M. de Schenebourg, et l’on se retrouve dans le sallon même du château.

Cette pièce, comme on le voit, n’a pas de très-grands moyens d’intrigue, puisqu’ils s’appuyent d’une sorte de mécanisme sans lequel ils auroient. été nuls ; mais à part l’inconvénient de rendre le spectateur témoin de ces ressorts, et quelques longueurs dans le premier acte, on a une comédie fort amusante, et d’un genre absolument neuf. On peut ajouter que le motif même de l’intrigue, c’est-à-dire la Prévention, se retrouve constamment dans le cours du sujet, en lie tontes les parties, en amène assez bien les situations, et- en opère le dénouement avec vraisemblance, ce qui n’est pas un mérite commun aujourd’hui.

C’est à regret que nous nous voyons encore forcés de remettre quelques idées sur la charmante musique de cet opéra, musique pleine d’une excellente et mélodieuse harmonie, et dans laquelle on remarque nombre de morceaux d’ensemble qui prouvent le grand talent. Nous dirons aussi avec quel naturel les cit. Chenard, Elleviou, Martin y remplissent les rôles de Schenebourg, de Dernance et d’Hector, et Mesdames Dugazon et St-Aubin ceux du Madame Freling et de Madame d’Eldone.

B * * *          

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, sixième année (an VIII, 1800), tome I, p. 264-265 :

[La pièce est donnée pour une pièce à succès. Le résumé de son intrigue, qui occupe la plus grande part du compte rendu montre une intrigue sentimentale à base d’oncle, de neveu et de pupille, le titre étant expliqué par la transformation successive de la salle du château. L’invraisemblance du procédé n’est pas évoquée. La partie critique sdistingue entre l’intrigue, qualifiée de « gaie », mais le dialogue n’est pas à la hauteur de ce qu’on pouvait espérer. Excellente interprétation. Des deux auteurs, seul le compositeur est complimenté : sa musique « est charmante ».]

Théâtre Favart.

D'Auberge en Auberge, ou les Préventions.

Cet opéra a été joué le 6 floréal avec succès. La scène se passe en Alsace, auprès de Colmar, au château de Schenebourg Le maître de ce château fait revenir de l'armée Dernance, son neveu, qu'il veut marier à sa pupille M.me d'Eldone. Dernance avoit déja refusé de s'unir à M.me d'Eldone, contre laquelle il a les plus fortes préventions ; il défie même son oncle de la lui faire trouver aimable, et ils font à ce sujet un pari de cent louis. M. de Schenebourg engage son neveu à aller au-devant d'elle à la poste voisine ; Dernance y consent : l'oncle se déguise en maître d'auberge, M.me d'Eldone en servante ; on fait faire au jeune homme une trentaine de tours dans le parc, et au moyen de quelques panneaux qui recouvrent les murs, le salon devient une salle d'auberge. Dernance y arrive, et tout en causant avec l'aubergiste et la servante supposés, il laisse voir jusqu'où sont portées ses préventions contre celle qu'on lui propose. On lui fait faire une seconde poste, le salon représente une autre auberge ; M.me d'Eldone prend un autre costume ; sa tante prend les habits de maîtresse d'auberge, et se place au comptoir ; Dernance paroît ; la tante se dit une femme jadis riche, forcée par les circonstances à prendre cet état..... On entend, dans la chambre voisine, une harpe qui accompagne une charmante voix ; c'est ma fille, dit la feinte aubergiste, elle n'étoit pas née pour l'état qu'elle fait, et s'en dédommage en cultivant les talens que son éducation lui avoit procurés. Rosine paroît, Dernance en est enchanté ; elle a bientôt achevé de lui tourner la tête, et M. de Schenebourg arrive au moment où il est à ses pieds : il feint une grande colère, Rosine se retire confuse, et bientôt on annonce M.me d'Eldone dans laquelle Dernance reconnoît sa Rosine ; il veut se hâter de la conduire à Schenebourg, les domestiques retournent les panneaux, et on se retrouve dans le salon du château.

L'intrigue de cette pièce est gaie ; mais le dialogue ne répond pas, par sa vivacité, à ce qu'elle donne droit d'espérer. Elle est parfaitement jouée par les CC. Chenard, Elleviou et M.me Saint-Aubin.

Les paroles sont du C. Dupaty, et la musique, qui est charmante, est du C. Tarchi.         T. D.

L’Esprit des journaux français et étrangers, vingt-neuvième année, tome VIII, floréal an VIII [avril-mai 1800], p. 190-192 :

[Le compte rendu commence par l’analyse du sujet, une histoire d’oncle-tuteur qui veut marier sa pupille avec son neveu, et doit convaincre les deux futurs époux de vaincre leurs préjugés négatifs sur l’autre. Et on n’est pas surpris par le dénouement  le mariage attendu a bien lieu. L’originalité est dans le moyen employé (ces décors d’auberges qui maquillent le lieu unique de l’action). Le reproche principal que le critique fait à la pièce est de manquer de vraisemblance : personne ne s’y laisserait prendre, mais l’auteur a su masquer cette invraisemblance en utilisant le clair-obscur, propice à toutes les illusions. En s’imposant de telles contraintes, l’auteur ne s’est pas simplifié la vie tout en montrant « un esprit très fin & un travail de conception, avec lequel il pourra faire un jour des ouvrages dramatiques raisonnés ». Mais il ne faut pas exiger d’un opéra-comique ce qui appartient au domaine de la comédie. On peut trouver dans l’opéra-comique « des actions & des situations » qui seraient exclus dans la comédie. Reste à parler de la musique, « agréable », mais dont l’auteur tombe dans « le défaut commun de ne pas fondre son coloris musical avec celui de son poëme ». S’il corrigeait ce défaut, il deviendrait l’égal des meilleurs, Grétry, Dalayrac.]

D'Auberge en Auberge.

Un tuteur jovial veut unir son neveu & sa pupille en dépit d'eux-mêmes, & malgré les préventions qu'ils ont depuis long-temps l'un contre l'autre : pour cet effet, il mystifie son neveu, déguise non seulement les chambres de son château, par le moyen de chassis préparés, mais même les avenues ; & avec le secours de tous ses valets, qui jouent successivement divers rôles, fait accroire à Dernance qu'il voyage d'auberge en auberge & de poste en poste, quoiqu'il ne sorte ni du parc ni du château. A la première auberge il trouve celle qu'il veut refuser, déguisée en servante, & cette première entrevue sert à faire revenir la jeune madame d'Eldme de sa prévention ; elle prend du goût pour Dernance. L'oncle lui-même, déguisé en maître de l'hôtellerie & de la poste, s'apperçoit du succès de sa ruse, & se détermine à poursuivre. Nouveau changement de décoration dans les salles & dans les avenues du château. Seconde auberge : madame d'Eldme encore déguisée en Rosine, sœur de la fille d'auberge de la première poste, parvient, par ses talens, son maintien, ses grâces & son caractère, à séduire Dernance, au point de l'engager à vaincre tout préjugé de distance & à l'épouser. Son oncle le surprend aux genoux de Rosine ; tout s'explique, le tuteur a gagné son pari & rempli tous ses vœux ; les amans sont unis.

Il est aisé de voir que le nœud de cet ouvrage est fondé sur la plus forte invraisemblance ; & qu'il seroit impossible, ailleurs que sur un théâtre , d'opérer des changemens de décoration de cette nature, capables de tromper même les yeux les moins clairvoyans ; mais l'auteur a mis beaucoup d'adresse à reléguer tellement l'invraisemblance dans le clair-obscur des entre-actes, qu'elle devient imperceptible, & de son plan une fois adopté, résultent des scènes assez comiques, relevées par un dialogue spirituel & par le jeu des acteurs. La difficulté d'exposer des sujets de cette espèce a forcé l'auteur à prolonger, à multiplier les détails expositifs, & nécessairement il s'en suit un peu de longueur : mais les nombreux obstacles qu'il a dû éprouver à nouer son intrigue, à sauver les invraisemblances, à élaguer les inutilités, & à former d'une folie presqu'impossible une action à peu près raisonnable, annoncent un esprit très fin & un travail de conception, avec lequel il pourra faire un jour des ouvrages dramatiques raisonnés, quand il cessera de s'appliquer à chercher des difficultés & à faire des tours de force. C'est ainsi que les danseurs se disposent quelquefois à plus d'agilité par l'usage des semelles de plomb.

On a donc jugé trop sévèrement le C Dupaty dans quelques journaux : sûrement son ouvrage n'est pas un chef d'œuvre, mais il amuse ; un opéra comique n'exige point tout à fait la même vraisemblance, les mêmes régularités que la comédie proprement dite. C'est ce que paroissent oublier quelques journalistes, qui jugent tous les genres sur les mêmes règles. On réserve pour l'opéra comique des actions & des situations qui, quelquefois, seroient sévèrement exclues du domaine de la comédie ; c'est déjà faire preuve de goût que de les distinguer : tout le monde n'en a pas eu l'esprit. La pièce est amusante ; elle-doit réussir & réussir long-temps.

La musique du C. Tarchi est agréable ; les finales sont spirituellement dessinées : mais quelquefois l'auteur donne dans le défaut commun de ne pas fondre son coloris musical avec celui de son poëme : il tranche pour l'oreille exercée. L'observation pourra paroître sévère ; mais on la doit à cet aimable compositeur qui a déjà fait assez de progrès pour mériter qu'on lui parle avec franchise : il doit étudier beaucoup la scène ; c'est ainsi qu'il remplacera les Grétry & les Dalayrac,

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