Démophon

Démophon, Tragédie lyrique, en trois actes, paroles de Desriaux, musique de Vogel, représentée le 22 septembre 1789. Paris, Delormel, in-4°.

Académie royale de musique.

Titre :

Démophon

Genre :

tragédie lyrique

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en vers

Musique :

oui

Date de création :

22 septembre 1789

Théâtre :

Académie royale de Musique

Auteur(s) des paroles :

Desriaux

Compositeur(s) :

Vogel

Almanach des Muses 1790

Même sujet que l'Opéra de M. Marmontel [Démophoon], lequel est imité de l'Opéra de Métastase. M. Dériaux a fait usage des deux reconnoissances du Poëme Italien.

Musique bruyante & quelque fois bisarre ; de l'énergie.

Sur la page de titre de la brochure, Paris de l'Imprimerie de P. de Lormel :

Démophon, opéra lyrique en trois actes, représenté pour la première fois, par l'Académie royale de musique, Le Mardi 15 Septembre 1789.

Les Paroles sont de M. Dériaux. Musique de M. Vogel.

La date indiquée sur la page de titre de la brochure est contredite par le Journal de Paris, qui la situe au 22 septembre 1789.

Journal de Paris, n° 266 du 23 septembre 1789, p. 3 (p. 1206) :

[Le compte rendu de l’opéra de Dériaux et de Vogel ne peut se faire sans comparaison avec celui de Marmontel, joué récemment, mais conçu après celui de Dériaux. C’est sur la différence de dénouement qu’il insiste. La musique fait l’objet d’un éloge particulier, Vogel étant crédité de progrès sensibles depuis la Toison d’or, donné en 1786 et qui a été repris avec succès en 1788. Musique moins forte, ménageant des moments de repos aux oreilles que le compositeur dans un opéra ne doit pas fatiguer. L’exécution, chanteurs comme danseurs et musiciens est jugée de très haute qualité : « il est difficile de voir un Opéra mieux exécuté dans tout son ensemble ».]

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.

On a donné hier la première représentation de Démophon. Tragédie Lyrique, paroles de M. Dériaux, musque de Vogel.

Le sujet de cet Opéra est tiré de Metastase, ainsi que l’étoit celui que M. Marmontel a donné au mois de Décembre der. Le compte que nous en avons rendu alors nous dispense d’entrer dans de grands détails Nous indiquerons seulement les principales différences qui se trouvent entre les deux Auteurs.

M. Marmontel avoit divisé l’intérêt par une double intrigue ; M. Dériaux l’a reporté tout entier sur Dircée & Timante. M. Marmomtel ne s’étoit pas servi du moyen de Metastase qui fait croire un moment que Dircée est sœur de Timante, & par conséquent les rend coupables d’inceste ; M. Dériaux a tiré le plus grand parti de cette situation pour son troisième acte. Il n’a suivi ni Metastase, ni M. Marmontel dans son dénouement ; il fait tout simplement descendre Diane qui vient annoncer que Dircée n’est pas sœur de Timante. Nous laisserons au Public à prononcer entre les deux Ouvrages : nous observerons seulement que celui de M. Deriaux étoit fait longtemps avant qu’on songeât à donner celui de M. Marmontel. La musique de cet Opéra a eu un succès complet. L’ouverture qu’on avoit entendue dans des Concerts particuliers étoit déjà regardée comme un chef-d’œuvre ; on l’a fait recommencer ; on a applaudi avec transport beaucoup de morceaux pleins d’énergie & de chaleur. Vogel avoit senti qu’un des défauts de la Toison d’or étoit une musique trop continuellement forte, qui finissoit par fatiguer l’oreille sans lui donner un moment de repos. Il a mis beaucoup d’opposition dans Démophon ; on y trouve des morceaux de chant délicieux, & en général la musique est toujours adaptée à la situation. Cet Ouvrage fait regretter de plus en plus la mort prématurée de cet habile Composteur qui étoit fait pour adoucir la perte irréparable de Gluck & de Sacchini.

Chaque nouveau rôle que joue Mlle Rousseau devient pour elle un nouveau succès ; celui de Dircée lui fait le plus grand honneur. M. Lainez s’est encore surpassé lui-même dans celui de Timante ; il est impossible de montrer plus d’intelligence, de chaleur & de sensibilité. MM. Lays & Adrien ont partagé les applaudissemens dans les rôles moins importans de Narbal & de Démophon. Nous reviendrons sur les ballets ; le dernier est un des plus beaux qu’ait fait M. Gardel, il est exécuté par tous les premiers Sujets. M. Lays, ami & dépositaire des intentions de Vogel, les a fait connoître pour l’exécution de cet Ouvrage ; il a été parfaitement secondé par M. Rey & par tout l’orchestre, & il est difficile de voir un Opéra mieux exécuté dans tout son ensemble.

La fin de l’article semble indiquer que le critique reviendra sur les ballets de Gardel, mais je ne l’ai pas vu dans les derniers jours de septembre.

Mercure de France, tome CXXXVII, n° 40 du samedi 3 octobre 1789, p.15-18 :

[Ce compte rendu, qui inspirera largement celui de l’Esprit des journaux français et étrangers (ci-dessous), commence par la comparaison avec l’opéra de Marmontel donné l’année précédente. Il s’agit de démêler la question un peu confuse du respect du livret de Métastase dont les deux opéras s’inspirent, sur le point précis de l’inceste, supprimé par Marmontel, conservé par Dériaux. Sur un sujet connu, le critique considère qu’il n’est pas nécessaire de faire une analyse précise, et il se limite aux points suivants : la place de ce qu’il appelle « des lieux communs de morale », dont il donne un exemple ,et qu’il juge totalement étrangers au drame lyrique ; la façon dont l’inceste est connu, et sur laquelle il ne porte pas de jugement, tout comme il ne dit rien « sur le mérite de ce Poëme », sur le style, sur la musique (manière élégante de laisser supposer le pire). Sur la musique, d’ailleurs, il se révèle plutôt explicite, puisqu’il condamne « le systême musical adopté par l'Auteur », que le critique considère comme étranger au genre dramatique, « où tout doit être clair & simple, où l'harmonie doit être naturelle, la mélodie expressive, mais sans bizarrerie & sans effort, les modulations faciles à saisir; », etc. Il y trouve certes de beaux morceaux, mais la trop grande richesse de l’ensemble nuit à ces moments forts. Le compte rendu s’achève assez curieusement sur une concession : pas question d’attaquer un système qui « a encore des partisans nombreux. Et quelques éléments sont loués : l’ouverture, le divertissement final, avec une musique bien choisie, qui n’est pas du compositeur.]

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.

Le Mardi 22 de ce mois [septembre], on a donné à ce Théatre la première représentation de Démophon, Tragédie de M. Dériaux, musique de feu Vogel.

M. Marmontel, en traitant ce même sujet, dont nous avons rendu compte dans le temps, a suivi le plan de Métastase en conservant la double intrigue, il s'en est écarté en supprimant l'incident par lequel Timante se croit coupable d'inceste. Il a cru que cette situation, pour faire tout son effet, demandoit à être développée, & qu'alors elle seroit devenue dans son Drame une seconde action. M. Dériaux a pensé différemment ; il a formé son troisième Acte de l'imbroglio des reconnoissances ; Timante, dans cette Pièce, après avoir reçu son pardon pour avoir manqué aux Loix du Royaume, éprouve de nouvelles souffrances en se croyant l'époux de sa sœur. Du reste, la double intrigue est supprimée. C'est au Public à juger laquelle des deux marches est la plus naturelle , la plus conforme aux règles dramatiques, la plus susceptible d'effet.

Nous n'étendrons pas plus loin l'analyse de ce sujet assez connu. Nous remarquerons seulement qu'il paroît que M. Dériaux ne l'a pas cru toujours suffisant pour remplir ses scènes, puis qu'il s'est jeté de temps en temps dans des lieux communs de morale, comme dans cc chœur du second Acte.

Quel est donc le pouvoir qui gouverne les hommes,
Et quel est notre sort sur la terre où nous sommes ?
Fantômes passagers, sortis pour un instant
        Des gouffres du néant,
Quels glaives sont encor suspendus sur nos têtes,
Et quand peut-on se dire à l'abri des tempêtes ?
Voyez cette beauté dont l'aspect gracieux
        Attiroit tous les yeux,
Qui faisoit envier son bonheur & ses charmes,
Soudain ne présenter qu'un triste objet de larmes ;
Pour le bandeau mortel détacher ses atours,
Et mourir innocente au printemps de ses jours.
Plus on quitte, en mourant, de biens, de jouissances,
Plus le coup qui nous perd est sensible à nos cœurs ;
Mais la mort qui détruit toutes nos espérances,
        Détruit aussi tous nos malheurs.

Nous croyons que la musique n'a rien à faire avec ces maximes philosophiques, & que dans le Drame lyrique, tout doit être en action, tout doit être passionné.

Les deux reconnoissances de Métastase, qu'il étoit si difficile d'expliquer sur notre Théatre d'une manière claire, sont ce qui avoit toujours éloigné nos Poëtes de ce sujet. M. Dériaux les a présentées assez rapidement. Narbal, prétendu père de Dircée, a reçu de la feue Reine une lettre à l'instant de sa mort, & c'est lui qui découvre que cette Princesse est fille du Roi.

Votre mère, en mourant, me remit cette lettre,
En me faisant jurer de ne jamais l'ouvrir,
A moins que le Destin, qui peut tout se permettre,
        N'exposât Dircée à périr.

C'est Diane elle même qui descend du Ciel pour apprendre que Timante est le fils de Narbal.

Nous ne prononcerons point sur le mérite de ce Poëme ; nous ne dirons rien non plus du style : ce que nous avons cité suffit pour en donner une idée.

Nous nous tairons également sur la musique; non pas que nous n'ayons du bien à en dire sous plusieurs rapports ; mais nous avouons que le systême musical adopté par l'Auteur ne nous paroît pas celui qui convient au genre dramatique, où tout doit être clair & simple, où l'harmonie doit être naturelle, la mélodie expressive, mais sans bizarrerie & sans effort, les modulations faciles à saisir; où rien, en un mot, ne doit détourner les Spectateurs de l'attention qu'ils doivent à la marche dramatique & à la situation des personnages. Les recherches d'harmonie qu'on peut quelquefois employer à produire des effets inattendus, n'en font plus lorsqu'on en abuse, & qu'on les multiplie à l'infini. On trouve sans doute dans cet Opéra des morceaux très énergiques, notamment deux airs de M. Lainez, qui doivent encore une grande partie de leurs succès à la chaleur avec laquelle il les rend ; mais ces morceaux ressortiroient bien davantage, si tout le reste, sans être de la mêmc force, n'offroit pas le même faite, ce qui finit par être fatiguant.

Cependant, comme ce systême a encore des partisans nombreux, nous ne prétendons pas l'attaquer. Nous exposons seulement nos opinions particulières, en laissant au Public à les apprécier. L'ouverture, qui renferme plusieurs traits de tromboni peu communs, a fait beaucoup d'effet, & on l'a répétée deux fois. Le divertissement de la fin, exécuté par les meilleurs sujets de la danse, a fait un plaisir infini ; c'est le sort ordinaire de tous les Ballets où se trouvent MM. Vestris & Gardel. La musique de ces Ballets est très-bien choisie. On y entend deux Andanté d'Haydn, écrits d'un style qui contraste un peu avec celui de l'Opéra.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome XI (novembre 1789), p. 320-323 :

[Le nouvel opéra suit de près celui de Marmontel sur le même sujet. Compte rendu plutôt posotif, malgré le reproche concernant le développement de ce que le critique estime être « des lieux communs de philosophie » : « dans le drame lyrique, tout doit être en action, tout doit être passionné ». Le livret est par ailleurs jugé bien adapté à la musique, elle-même vantée. Le divertissement final fait l’objet d’un paragraphe à part, élogieux lui aussi.]

OPÉRA.

Le mardi, 22 septembre, on a donné la premiere représentation de Démophon, tragédie de M. Dériaux, mufique de feu Vogel.

Le sujet de cet opéra est tiré de Métastase, ainsi que l'étoit celui que M. Marmontel a donné au mois de décembre dernier. Le compte que nous en avons rendu alors nous dispense d'entrer dans de grands détails (*). Nous indiquerons seulement les principales différences qui se trouvent entre les deux auteurs.

M. Marmontel avoit divisé l'intérêt par une double intrigue ; M.Dériaux l'a rapporté tout entier sur Dircée & Timante. M. Marmontel ne s'étoit pas servi du moyen de Métastase, qui fait croire un moment que Dircée est sœur de Timante, & par conséquent les rend coupables d'inceste ; M. Dériaux a tiré le plus grand parti de cette situation pour son troisieme acte. Il n'a suivi ni Métastase, ni M. Marmontel dans son dénouement ; il fait tout simplement descendre Diane, qui vient annoncer que Dircée n'est pas sœur de Timante. Nous laisserons au public à prononcer entre les deux ouvrages : nous observerons seulement que celui de M. Dériaux étoit fait long-tems avant qu'on ne songeât à donner celui de M. Marmontel. On a remarqué que M. Dériaux n'a pas cru son sujet toujours suffisant pour remplir ses scenes, puisqu'il s'est jetté de tems en tems dans des lieux communs de morale, comme dans ce cœur du ſecond acte.

Quel est donc le pouvoir qui gouverne les hommes,
Et quel est notre sort sur la terre où nous sommes ?,
Fantômes passagers, sortis pour un instant
      Des gouffres du néant,
Quels glaives sont encor suspendus sur nos têtes,
Et quand peut-on se dire à l'abri des tempêtes ?
Voyez cette beauté dont l'aspect gracieux
      Attiroit tous les yeux,-
Qui faisoit envier son bonheur & ses charmes,
Soudain ne présenter qu'un triste objet de larmes ;
Pour le bandeau mortel détacher ses atours,
Et mourir innocente au printems de ses jours,
Plus on quitte, en mourant, de biens, de jouissances,
Plus le coup qui nous perd est sensible à nos cœurs ;
Mais la mort qui détruit toutes nos espérances ,
      Détruit aussi tous nos malheurs.

Nous croyons que la musique n'a rien à faire avec ces maximes philosophiques, & que dans le drame lyrique, tout doit être en action, tout doit être passionné.

L’auteur a mieux réussi lorsque pour répondre au systèmc musical de Vogel, il a peint avec énergie, l'horrible situation de Timante, quand tout lui persuade qu'il est l'époux de sa sœur ;

Où me précipiter ? dans quels profonds abymes
Aller chercher la mort & l'oubli de mes crimes ?
De mon sang odieux où répandre les flots !
Peuples, contre mon sein lancez vos javelots ;
Et vous, filles d'enfer, cruelles euménides,
Venez m'entrelacer de vos serpens livides :
      Entraînez dans l'affreux séjour
      Habité par Mégere,
Et le pere & l'enfant, & la fatale mere
      Qui lui donna le jour.

La musique de cet opéra a eu un succès complet. L'ouverture, qu'on avoit entendue dans des concerts particuliers, étoit déja regardée comme un chef-d'œuvre ; on l'a fait recommencer. Elle est riche, imposante, & remplie de traits déchirans, qui produisent les plus grands effets ; c'est un superbe tableau qui prépare l'ame des spectateurs aux impressions les plus douloureuses. Ces impressions ont souvent été excitées par des morceaux vraiment tragiques, mais dont la beauté même à [sic] contribué à répandre des fruits sur des scenes trop longues, & sur plusieurs airs qui n'ont pas paru bien placés ; défaut qu'il a été facile de faire disparoître à la seconde représentation.

Vogel avoit senti qu'un des défauts de la Toiſon d'or étoit une musique trop continuellement forte, qui finissoit par fatiguer l'oreille sans lui donner un moment de repos. Il a mis beaucoup d'opposition dans Démophon ; on y trouve des morceaux de chant délicieux, & en général la musique est toujours adaptée à la situation Cet ouvrage fait regretter de plus en plus la mort prématurée de cet habile compositeur qui étoit fait pour adoucir la perte irréparable de Gluck & de Sacchini.

Le divertissement qui termine cet opéra a fait grand plaisir. Tous les airs en ont paru d'un très-bon choix : on y a sur-tout distingué deux andanté de M. Haydn, sur lesquels se trouvent un pas de quatre & un pas de deux supérieurement exécutés, ainsi que tout le corps du ballet, par les premiers sujets de la danse.

(Journal de Paris ; Journal général de France ; affiches , annonces & avis divers.)

(*) Journal de Janvier, 1789, page 319 & suivantes [Le Démophon (ou Démophoon de Marmontel et Chérubini a eu deux représentations à l'Opéra, les 5 et 11 décembre 1788.]

Correspondance littéraire, philosophique et critique de Grimm, (Paris, chez Furne, 1831), volume 14, p. 458 :

Le 15 septembre on a donné sur le Théâtre de l'Académie royale de musique la première représentation de Démophon, tragédie lyrique, en trois actes. Les paroles sont de M. Dériaux, l'auteur du poëme de la Toison d'or, la musique d'un Allemand nommé Vogel. Ce jeune artiste, déjà connu par celle du premier opéra de M. Dériaux, est mort avant d'avoir achevé entièrement celle-ci.

Le sujet du poëme est assez connu par l'opéra du célèbre Métastase, qui porte le même titre, et par l'imitation qu'en a donnée il y a quelque temps M. Marmontel sur ce même théâtre.

M. Dériaux a supprimé avec raison les personnages épisodiques de Néade, second fils de Démophon, et d'Ircile, princesse phrygienne ; l'action y gagne plus de rapidité, et l'intérêt n'est plus partagé comme dans l'opéra de Métastase et dans celui de M. Marmontel : mais cet intérêt est encore assez faible, la supposition sur laquelle il est fondé paraît d'autant plus romanesque qu'on en ignore le motif. Des chœurs inutiles ou trop multipliés diminuent encore cet intérêt, en ralentissant trop souvent le mouvement de la scène. Quant au style, il est de la plus extrême négligence. La musique est un peu moins dépourvue de chant que celle de la Toison d'or, mais c'est un tissu de réminiscences dont nos progrès en musique nous ont appris à faire justice. Ce qui a été le plus vivement applaudi, c'est l'ouverture, on l'a fait répéter une ou deux fois; le caractère en est imposant, et la facture nous en a paru même assez neuve.

D’après la base César, qui reprend comme date de première représentation le 15 septembre 1789 au lieu du 22 septembre, il y aurait eu 15 représentations de Démophon à l’Opéra jusqu’au 9 décembre 1791.

Le site Chronopera donne comme date de création le 22 septembre... Démophon a été joué 24 fois à l'Opéra, jusqu'au 6 février 1792.

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