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Deux et deux font quatre, ou le Savetier de Chartres

Deux et deux font quatre, ou le Savetier de Chartres, vaudeville en un acte, des citoyens Bonnin, C. G... [Charles Louis Cadet de Gassicourt, 1769-1821] et D. T... [François-Denis Domillier de Thésigny, 1760-1825 ?], 29 nivôse an 8 (19 janvier 1800).

Théâtre des Troubadours.

La pièce est annoncée dans le Courrier des spectacles de cette fin nivôse et début pluviôse sous le titre plus inattendu de Deux et trois font quatre : création le 29 nivôse an 8 [19 janvier 1800], deuxième représentation le 30 nivôse an 8 [20 janvier 1800], n° 1051 et 1052 et. Mais dans ce même numéro, les lois de l’arithmétique ont repris leurs droits, et la pièce en présentée comme un succès sous le titre Deux et deux font quatre.

Le nom des auteurs est connu grâce à la brochure, Bonnin, C.. G... (Charles Louis Cadet de Gassicourt, 1769-1821 ?) et D... T... (François-Denis Domillier de Thésigny (1760 ?-1825 ?).

Titre :

Deux et deux font quatre, ou le Savetier de Chartres

Genre

comédie mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

29 nivôse an 8 (19 janvier 1800)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

C. G..., D. T... et Bonnin

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez le libraire qui est au Théâtre Montansier-Variétés, an 8:

Deux et deux font quatre, ou le Savetier de Chartres, comédie en un acte mêlée de vaudevilles. Par les Cens C. G..., D. T... et Bonnin ; Représentée la première fois sur le Théâtre des Troubadours, le 29 Nivôse, an 8, et sur celui de Montansier-Variétés, le 1er Floréal de la même année.

La date de reprise : 1er Floréal an 8, c’est le 21 avril 1800.

Les bibliographies anciennes que j’ai consultées ne donnent que Bonnin comme auteur quand elles ne reproduisent pas simplement les indications de la brochure.

Courrier des spectacles, n° 1053 du 1er pluviôse an 8 [21 janvier 1800], p. 2 :

[La pièce est une bluette, et le résumé de l’intrigue entrepris par le critique n’est pas d’une extrême clarté : on passe bien de deux à quatre (dont une poupée, tout de même) dans des circonstances assez embrouillées. Le jugement porté est plutôt positif : une pièce gaie, « d’assez jolis couplets », avec tout de même une réserve, le ton en est libre et « ménage peu les oreilles délicates » (peut-on emmener sa fille écouter une pièce montrant un enfant né d’un mariage fait contre le gré de son père ?). Les acteurs sont bons, mais les auteurs ne sont pas nommés.]

Théâtre des Troubadours.

Voici l’analyse de la bluette donnée avant-hier sur ce théâtre, sous le titre de Deux et deux font quatre.

La femme de Pierre, savetier, vient d’accoucher de deux enfans, un garçon et une fille. Grand embarras pour lui ; comment nourrir deux enfans ? Il se décide à remettre en cachette la fille à son voisin, homme assez riche et marchand de comestible : mais celui-ci, qui, la veille, a déjà adopté un enfant nouveau né, soupçonne le savetier de le lui avoir envoyé, et le surprend au moment où il apporte sa petite fille. Alors il force Pierre de recevoir celui qu’on lui a remis la veille, et de l’emporter à sa maison. Le voilà bien embarrassé, mais il l’est encore plus lorsqu’aux deux enfans qu’il a sous le bras il en voit deux autres ajoutés. Ceux-ci sont ses propres enfans, que l’on éloigne de la mère, qui a besoin de repos. Quant à ceux qu’il a sous le bras, l’un est une poupée, que l’on a substituée à la fille qu’il vouloit ; l’autre est l’enfant du fils du voisin marchand de comestibles. Ce fils s’est marié sans l’aveu de son père ; il a eu cet enfant que le père adopte, et en faveur de qui tout est pardonné au fils.

Cet ouvrage est bien gaî, mais qu’il est libre et qu’il ménage peu les oreilles délicates ! On y a applaudi d’assez jolis couplets, mais sur-tout le jeu du citoyen Tiercelin et de la citoyenne Delisle. G * * *

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome V, p. 414-415 :

[La pièce est une adaptation d’une comédie danoise. Le résumé de l’intrigue occupe l’essentiel du compte rendu, la pièce étant jugée gaie (pour une comédie, c’est assez normal), mais « trop libre, trop peu délicat[e] ». Si les acteurs ont été applaudis, l’auteur n’a pas été nommé (signe d’une réussite incomplète).

Deux et deux font quatre.

On a donné, vers le commencement de l'an 6, au théâtre de Copenhague, une comédie mêlée d'ariettes, de M. l'assesseur Falsen, intitulée Drageduken (la Poupée), et dont on a donné l'extrait dans ce journal, III.me année, tome IV, page 524. C'est cette comédie qu'on a imitée au théâtre des Troubadours, et qu'on a jouée, le 30 nivôse, avec succès.

Pierre, savetier, fort embarrassé de deux enfans dont sa femme vient d'accoucher, se décide, à en exposer un à la porte de son voisin, riche marchand de comestibles. Celui-ci qui, quelques momens avant, vient de recevoir un pareil cadeau, surprend le savetier, et l'oblige à remporter, non-seulement l'enfant qu'il apportoit, mais encore l'autre qu'il suppose aussi être à lui. Le pauvre Pierre, désolé, rentre chez lui, et n'est pas peu surpris, lorsqu'au lieu de deux enfans il en trouve quatre, en comptant celui que l'a forcé de prendre le marchand de comestibles. Bientôt sa suprise augmente, en voyant que celui qu'il alloit exposer est une poupée substituée par sa femme au véritable enfant, et lorsqu'à l'aide de quelques papiers trouvés dans le berceau de l'autre enfant, il voit qu'il appartient au fils du marchand, qui s'est marié sans l'aveu de son père. Le savetier retourne et explique tout à son voisin qui pardonne à son fils.

Cet ouvrage est gai, mais trop libre, trop peu délicat.

Le C. Tiercelin et la C.e Delisle ont été applaudis et l'ont mérité. L'auteur n'a point été nommé.

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