Le Départ des volontaires villageois

Le Départ des volontaires villageois, comédie en un acte , par M. Joseph Lavallée, 11 octobre 1792.

Théâtre de la Citoyenne Montansier.

Titre :

Le Départ des volontaires villageois

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

11 octobre 1792

Théâtre :

Théâtre de la Citoyenne Montansier

Auteur(s) des paroles :

Joseph Lavallée

Sur la page de titre de la brochure, à Lille, chez Deperne, 1792 :

Le Départ des volontaires villageois pour les frontières, comédie en un acte et en prose, par le citoyen Lavallée.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 2 (février 1793), p. 292-294 :

[Compte rendu indulgent d’une pièce révolutionnaire, autour de la levée des volontaires de l’automne 1792. Tout le monde prend parti pour la révolution, et la pièce montre des conversions à la nouvelle France qui ne sont pas jugées invraisemblables. Rien sur le style ni sur les caractères. Les acteurs sont cités, deux d’entre eux, qui tiennent des rôles comiques, étant particulièrement distingués.]

THÉATRE DE LA CITOYENNE MONTANSIER.

Le Départ des Volontaires villageois, comédie en un acte , par M. Joseph la Vallée

C'est un très-joli petit ouvrage que le Départ des Volontaires villageois. La scene se passe dans un village à dix lieues de Paris. Alexis aime Annette, fille de Mathurin ; mais il a perdu l'espoir de l'épouser, attendu qu'ayant été obligé de tirer jadis à la milice, Alexis emprunta quatre cens francs à Mathurin pour acheter son congé : depuis ce tems Alexis a perdu sa mere, & il lui a été impossible de rendre cette somme, à Mathurin. Annette engage Alexis à confier ses peines au maire, qui est un homme très-riche & très-estimable. En effet, le maire, après s'être assuré de la légitimité de la dette d'Alexis donne à ce jeune homme les quatre cens francs dont il a besoin. Le maire est accompagné de M. Souci, ci-devant bailli du village, personnage très-comique, & qui n'a pas vu la révolution du même œil que lui : ce M. Souci prend de l'humeur à tout moment quand il entend ces mots : Citoyen, Libertê, Egalité, &c. ce qui amene des scenes plaisantes. Cependant le village a reçu le décret qui déclare que la France est une république ; on doit faire une fête à cette occasion : toute la garde nationale de l'endroit se rassemble sous les ordres de Mathurin, nommé commandant pendant l'absence du commandant en chef qui est aux frontieres. On est sur le point de prêter le serment civique, lorsque Cruchon, garçon très-niais, vient annoncer trois députés de la convention nationale. On se met sous les armes pour recevoir ces commissaires ; ils paroissent : ils annoncent la déroute des Prussiens ; mais en même-tems ils demandent des hommes : tons les paysans se disposent à partir ; mais Alexis, qui veut assurer son bonheur avant d'aller à l'armée, remet à Mathurin les quatre cens francs qu'il lui doit, & lui demande la main d'Annette. Mathurin donne sa fille à ce jeune-homme, & lui rend son argent, dont il prétend qu'un défenseur de la patrie aura plus besoin que lui. Alexis, pénétré de cette générosité, veut rendre cette somme au maire qui la lui a prêtée ; mais le maire le force à la garder de nouveau : enfin, Alexis s'adresse à M. Souci. La perte de votre place & de votre fortune, lui dit-il, vous a donné de l'humeur contre nous ; prenez cet argent, & vivons en freres. Souci, frappé de tant de vertu, abjure les préjugés, donne la somme aux commissaires de la convention, pour les fraix de la guerre, prend une pique & devient excellent patriote. Alors Mathurin chante la Marche des Marseillois, & tous les volontaires villageois défilent pour aller .combattre l'ennemi.

Ce joli ouvrage offre beaucoup d'esprit & de gaieté. M. Paillardelle rend très-plaisant le rôle de M. Souci ; & M. Volange ajoute singuliérement au comique de Cruchon. Les autres rôles sont joués par MM. Damas, Micalef, Lacave, Amiel, Crettu. Lebrun & César.

D’après la base César, le titre complet est le Départ des volontaires villageois pour les frontières. La première a eu lieu le 11 octobre 1792. Il y a eu 18 représentations en 1792 (dont une à Bruxelles), 10 en 1793 (dont une à Bruxelles), 4 en 1794, et 1 en 1795.

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