Les Deux sœurs (Laya)

Les Deux sœurs, pièce de circonstance en un acte et en vers, de Laya, 5 nivôse an 5 [25 décembre 1796].

Théâtre français, rue Louvois.

Titre :

Deux sœurs (les)

Genre

pièce de circonstance

Nombre d'actes :

1

Vers ou prose ,

en vers

Musique :

non

Date de création :

5 nivôse an 5 [25 décembre 1796]

Théâtre :

Théâtre Français, rue Louvois

Auteur(s) des paroles :

Laya

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1797, volume 1 (janvier-février 1797), p. 253 :

[Il s’agit de la pièce qui est donnée pour l’inauguration du nouveau Théâtre français, rue Louvois, que Mlle. Raucourt vient de faire rouvrir après la Terreur qui avait dispersé les Comédiens français (et fait enfermer certains). L’article consacré à cette réouverture attribue cette pièce à Laya. Le critique reproche à la pièce d’abuser des allusions aux événements passés. Sinon, le plaidoyer pour la réunion « des meilleurs artistes dramatiques » a été très applaudi, et le critique est sur ce point en accord avec le public.]

La petite pièce des deux Sœurs jouée par Saint-Phal, Naudet, Dupont, Picard & les dames Raucourt, Joli & Mezeray, a été remarquable par un grand nombre de traits fort piquans contre les nouveaux parvenus, les Crésus modernes. Cependant quoique l’auteur ait mis beaucoup d'esprit dans cette pièce, elle n'a pas toujours paru être dans un esprit convenable. Il s'est trop appesanti sur les tableaux d'allusions, & n'a pas mis assez de délicatesse pour remplir son but à cet égard. Au reste le but principal étoit de jeter du ridicule sur les directeurs de spectacles qui cherchent à prolonger la dispersion des meilleurs artistes dramatiques, & de faire sentir combien la réunion de ceux ci est indispensable pour rendre à l'art son ancien éclat. On a payé à cette partie de l'ouvrage le tribut d'applaudissemens qu'elle mérite; on en a couvert chaque vers, chaque mot qui tendoient au rapprochement désiré. Les personnages mis en scène sont Molière, Thalie, un jeune parvenu, un valet qui, dans ce dernier, reconnoît son frère, un misanthrope, une coquette, & enfin Melpomène qui, avec une suite nombreuse, amène le dénouement.

Il n’y a pas dans la base César de pièce intitulée les deux Sœurs, attribuée à Laya. La pièce la plus proche (et elle est vraiment très proche !) est intitulée les deux Sœurs, elle a été jouée au Théâtre de la Nation le 26 décembre 1796, mais elle est attribuée à Balisson de Rougemont. Il faut sans doute la rendre à Laya et la ramener au Théâtre de la rue Louvois. La carrière de cette pièce est rapide : 1 représentation le 26 décembre 1796 au Théâtre de la Nation, 5 en 1798, au Théâtre des Délassements Comiques et au Théâtre d’Emulation (salle Louvois).

Il existe bien une pièce de Rougemont intitulée les deux Sœurs, mais elle date de 1821 : sans doute une confusion dans la base César.

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