Éléonore et Dorval, ou la suite de la Cinquantaine

Éléonore et Dorval, ou la Suite de la Cinquantaine, opéra en deux actes, paroles de Faur, musique de Louis-Sébastien Lebrun, 2 frimaire an 8 [23 novembre 1799].

Théâtre Montansier-Variétés

Almanach des Muses 1801

Porte-feuille français Pour l'An IX (1801), deuxième année

La suite de la Cinquantaine, ou Éléonore et Dorval, opéra en deux actes, paroles de Faur, musique de ***, représentée le 2 Frimaire.

Il y a de grandes beautés dans cet ouvrage. On a remarqué cependant qu'il n'était pas fini..... La première représentation a été interrompue par la toile et par les sifflets.

Courrier des spectacles, n° 993 du 3 frimaire an 8 [24 novembre 1799], p. 2 :

[Récit de ce qu'il faut bien appeler une chute : la pièce a des qualités, mais aussi de sérieux défauts. La musique est « parfaitement adaptée au sujet », elle a été bien chantée. Le critique attend pour en donner l'analyse qu'elle soit de nouveau représentée en un seul acte. Mais il semble bien qu'ila a ttendu fort longtemps une reprise qui n'est pas venue.]

Théâtre Montansier.

Il seroit bien difficile de donner l’analyse d’une pièce tantôt applaudie, tantôt sifflée, et qui s’est traînée jusqu’aux trois quarts du deuxième acte, au milieu des murmures de plusieurs improbateurs qui n'ont paru satisfaits que lorsque la toile s’est baissée. Avoient-ils tort ? avoient-ils raison ? Nous croyons qu’ils avoient l’un et l’autre, car des détails amusans, quelques scènes agréables, de la gaîté, des brouilleries, suivies de jolis raccommodemens, méritoient les applaudissemens. Mais que l’on oppose à cette partie du tableau, des entrées et sorties non motivées, des scènes froides, des conversations où les mots présentent à chaque instant de choquantes équivoques, et l'on sera de l’avis des improbateurs.

La musique, vive et légère, est parfaitement adaptée au sujet. On a beaucoup applaudi un chœur qui termine le premier acte, où elle a cependant paru couvrir les voix par trop de bruit. Au deuxième acte, Caroline, par la douceur et la beauté de son chant, a enlevé les applaudissemens universels. Enfin, que l'on retranche ce qui a déplu au public, que l’on fasse un seul acte qui marche bien, de deux actes froids et languissans, et l’on pourra prédire un meilleur succès à la Suite de la Cinquantaine, ou Êléonore et Dorval, dont nous ne donnerons l’analyse que lorsqu'on la rendra.                        G.

La pièce n'est pas répertoriée dans la base César.

Ajouter un commentaire

Anti-spam