Créer un site internet

L'Ecolier en vacances

L'Écolier en vacances, opéra en un acte, en prose, de Picard et un coauteur, musique de Jadin. 22 vendémiaire an 3 [13 octobre 1794].

Opéra comique national.

[D’après le catalogue de la BNF, Creuzé de Lesser serait coauteur de cette comédie. Une autre notice cite comme coauteur Fillette-Loraux (Michel Loraux (1779-1849). Et d'après l'Almanach des Spectacles de Paris pour l’an IX, p. 169-170, c’est Antoine-Marin Lemierre.]

Titre :

Écolier en vacances (l’)

Genre

comédie mêlée d’ariettes

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

ariettes

Date de création :

22 vendémiaire an 3 (13 octobre 1794)

Théâtre :

Opéra comique national

Auteur(s) des paroles :

L. B. Picard (et un coauteur)

Compositeur(s= :

L. Jadin

Almanach des Muses 1796.

Merval a laissé sa femme à Beauvais, et vient vivre à Paris avec une courtisanne. Son fils, pendant les vacances, vient à sa maison de campagne, et s'absente souvent. Le père le suit, et sous prétexte de louer un appartement, entre dans la maison, et surprend son fils chez sa mère. Elle étoit venue secrètement à Paris pour se rapprocher de son mari ; et privée par une faillite de la légère pension qui lui étoit assignée, elle y subsistoit des épargnes de son fils avec une fille et un vieux serviteur. Tant de vertus font changer de conduite à Merval ; il se jette aux pieds de sa femme qui lui pardonne.

Scènes touchantes fort applaudies.

Sur la page de titre, à Paris, chez Huet, an III :

L’Ecolier en vacances, comédie en un acte, et en prose, mêlée d’ariettes, Représentée pour la première fois, sur le Théâtre de l’Opéra comique national, rue Favart, le 22 Vendémiaire an III de la République Française. Paroles de L. B. Picard et de L*** Musique de L. Jadin.

L***, d’après l’Almanach des Spectacles de Paris pour l’an IX, p. 169-170, c’est Lemierre. On cite aussi Creusé de Lesser et Michel Loraux (1779-1849).

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-troisième année, tome X (octobre 1794, vieux style, vendémiaire an III), p. 278-280 :

[La pièce est un drame familial touchant : un mari qui a abandonné sa femme, qui la retrouve grâce à son fils (ou à cause de lui), et qui obtient son pardon. Encore un homme qui retrouve le chemin de la vertu ! La partie critique est réduite à quelques lignes : « un intérêt doux », « un tableau de famille touchant et moral ». La pièce a été bien accueillie, les auteurs ont été nommés (sans qu'il soit question d'un coauteur pour les paroles), et « cet ouvrage agréable est très-bien joué ».]

THÉÂTRE DE L'OPERA COMIQUE NATIONAL, RUE FAVART.

L'Ecolier en vacance , comédie.

L'Ecolier en vacance, comédie en un acte, en prose, a obtenu, dernierement, un succès décidé. Merval a quitté sa femme à Beauvais, après lui avoir assigné une pension sur une maison de commerce : cet époux volage est venu à Paris avec son fils Auguste, qu'il a mis en pension. Sur ces entrefaites, la citoyenne Merval a perdu sa pension par une faillite : elle est venue se loger dans un des fauxbourgs de Paris, avec sa jeune fille, chez Remy, vieil avare, qui lui loue bien cher un grenier dégarni de meubles, & qui a même des prétentions sur son cœur. Auguste a découvert le logis de sa mere, à l'aide d'Antoine, ancien serviteur de sa maison, & qui s'est attaché au sort de l'infortunée Merval. Auguste, pendant ses vacances, va passer des journées entieres auprès de sa mere, & empêche, par ses petites épargnes, qu'Antoine vende les effets dont la citoyenne Merval le charge de se défaire. Cependant Merval, étonné des longues absences de son fils, le suit un jour, le voit entrer dans une maison de peu d'apparence, en demande le propriétaire, &, sous prétexte de louer chez lui, s'informe des locataires qu'il a. Remy lui parle d'une femme inconnue qui reçoit tous les jours un jeune écolier, dont sans doute elle est aimée. Auguste, surpris par son pere, profite de l'erreur dans laquelle Remy la. plongé : il lui déclare qu'il adore en effet l'inconnue, & que cette passion, fondée sur.le sentiment, ne s'éteindra qu'à la mort. Merval se fâche de ce qu'il appelle un amusement coupable ; il déclare à son fils qu'il ne souffrira pas une pareille conduite ; mais l'inconnue paroît : Merval, frappé, à 1'aspect de son épouse, admire la délicatesse de son fils, & rougit de ses torts. Sa fille lui présente son portrait, qu'elle a peint pour le lui offrir le jour de sa naissance : Merval, confondu, se jette aux pieds de son épouse, qui lui pardonne. Celle-ci croit qu'Antoine a vendu, suivant ses ordres, tous ses effets ; mais Antoine ouvre une armoire : ils y sont tous. Les procédés d'Auguste achevent de rendre son pere à la vertu, & toute cette famille est heureuse.

 Cette jolie piece offre un intérêt doux ; c'est un tableau de famille touchant & moral. Le public, qui l'a beaucoup applaudi, en a demandé l'auteur : Chénard est venu nommer Picard. Jadin, auteur de la musique, qui est parfaitement analogue au sujet, s'est présenté. Cet ouvrage agréable est très-bien joué.

Dans la base César, 27 représentations du 13 octobre 1794 au 7 juin 1797 (26 au Théâtre Italien (salle Favart), 1 à ce qui n’est plus depuis longtemps l’Académie royale de Musique)

Ajouter un commentaire

Anti-spam