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Les Espiégleries de village, ou Comment l'esprit vient aux Filles

Les Espiégleries de village, ou Comment l'esprit vient aux filles, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de Charles Henrion et Dobilly, 21 Frimaire an 7 [11 décembre 1798].

Théâtre des jeunes artistes

Almanach des Muses 1800

La liste des pièces à la fin de Il faut un mariage, comédie de MM. Henrion et Brazier fils (à Paris, chez M.me Cavanagh, an XIII – 1805), attribue Les Espiègleries de Village, vaudeville en un acte, à Henrion, avec la collaboration de Dobilly. Mais l’article du Courrier des spectacles du lendemain de la première cite un certain Henriot, par ailleurs inconnu. Rendons la pièce à Henrion.

Courrier des spectacles, n° 659 du 22 frimaire an 7 [12 décembre 1798], p. 3 :

[Une bluette, donc, qui revient sur la comparaison entre hommes et femmes, cette fois sur la question de l’esprit. Les parieurs, riches et masculins, utilisent d’humbles campagnards pour prouver la supériorité masculine dans ce domaine aussi. Mais c’est « la fille la plus simple » qui l’emporte sur « le garçon le plus éveillé du village » : elle arrive à relever le défi qu’on lui propose, quand lui échoue lamentablement. Mais c’est sans importance : celui qu’elle a fait gagner lui donne le montant de son prix, et elle épouse ce Colon réputé si malin, et qui n’a réussi à rien. Et le deuxième parieur donne la même somme aux deux complices de la jeune si simple, et qui a su si bien gérer ses affaires. Au Théâtres des Jeunes Artistes, les acteurs sont jeunes, et ils ont « joué avec intelligence » une pièce qui vaut par ses couplets. Les auteurs ont été nommés (avec une erreur peut-être : Henriot pour Henrion ?).]

Théâtre des Jeunes Artistes.

La bluette donnée hier à ce théâtre sous le titre des Espiègleries de -village ou Comment l’esprit vient aux filles, a obtenu un succès flatteur.

Saint-Sévère a parié six cents francs contre Dumont, que les hommes l’emportoient par l’esprit sur les filles. Ce dernier propose, pour soutenir le contraire, d’en faire l’épreuve sur Colin, le garçon le plus éveillé du village, et sur Lise, la fille la plus simple. Colin est chargé de faire parvenir à sa maîtresse Colette un fichu, sans qu’elle puisse deviner de quelle part il vient. Lise, qui aime Colin, doit lui faire remettre indirectement, et sans se nommer, une cocarde de rubans. Elle imagine tout simplement d’en faire présent à sa rivale, jeune coquette, persuadée qu’elle en ornera le chapeau de son amant.. Ce moyen réussit parfaitement, Colin a la cocarde ; mais il ne sait comment donner le fichu : il surprend à Florentine un secret, et pour prix de sa discrétion, il la charge de remettre le fichu à son adresse. Florentine s’acquitte de sa commission. Mais Agathe, autre bergère, par le conseil de Lise, fait accroire à Colette que son amant, à la fête du village, ne veut danser qu’avec celle qui portera des souliers semblables aux siens, et à l’instant l’échange des souliers contre le fichu est proposé et accepté. Lubin jeune berger leur dérobe leur chaussure, puis la rend à l’une pour un baiser, et à l’autre pour le fichu. La fête commence, Lise a réussi, et Colin ne voit pas son fichu sur le col de sa bergère. Saint-Sévère avoue qu’il a perdu, les six cents francs sont donnés à Lise, qui épouse Colin ; Dumont en donne autant à Colette et à Lubin, qui se marient.

Ce vaudeville est joué avec intelligence par les jeunes artistes, et offre quelques couplets saillans et bien tournés, que le public a justement applaudis. Les auteurs sont les cit. Henriot et Dobilly.

Bien que cette pièce ait été représentée, d'après l'Almanach des Muses, mais aussi d’après le Courrier des spectacles, le 11 décembre 1798 et les jours suivants, elle ne figure pas dans la base César.

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