Faut-il se marier ?

Faut-il se marier ? comédie en deux cates mêlée de vaudevilles, de Lafortelle et Francis, 13 octobre 1806.

Théâtre Montansier.

Almanach des Muses 1807.

 

La brochure, parue en 1806, Paris, Madame Cavanagh, décrit la pièce comme une « comédie en deux actes, melée de vaudevilles », et nomme les auteurs, MM. Lafortelle et Francis.

 

Courrier des spectacles, n° 3535 du 14 octobre 1806, p. 3 :

[« Un peu longuement agitée » : nous voilà prévenus, la pièce est trop longue ! Cela n’a pas empêché le succès, et que les auteurs soient nommés.]

Faut il se marier ? est une question un peu longuement agitée dans un vaudeville en deux actes, représenté hier avec succès au Théâtre Moutansier. Les auteurs sont MM. Francis et Lafortelle.

Courrier des spectacles, n° 3536 du 15 octobre 1806, p. 2-3 :

[Le jugement porté la veille est confirmé dans le long article que le critique lui consacre. Partant d’un principe incontestable (deux actes pour un vaudeville, c’est rarement une bonne chose), le critique regrette une pièce à l’exposition longue et à l’action languissante. Beaucoup de couplets, dont deux ou trois ont été redemandés. On peut passer à l’analyse de l’intrigue, située à la fin du règne de Louis XIV, et mettant en scène les amours du fils de La Fontaine, qui a bien du mal de convaincre le tuteur de la demoiselle de le laisser épouser celle qu’il aime, tuteur dont on découvre qu’il est son rival amoureux. La fin est conforme à ce qu’on attend : rapide et peu motivée, mais conforme à la meilleure morale. Deux histoires d’amour (il  y a, comme souvent un couple de serviteurs que le tuteur ne souhaite pas marier non plus), d’un intérêt inégal. Mais l’ouvrage a plu : « auteurs demandés et nommés ».]

Théâtre Montansier

Faut-il se marier ?

Je me défie ordinairement des pièces en deux actes. Cette distribution n’est pas heureuse, et rarement le succès a répondu à l’attente des auteurs. Lorsqu’un sujet peut se traiter en un acte , il vaut mieux faire le sacrifice de quelques idées, et restreindre les plus saillantes dans un cadre étroit, mais bien rempli, que de leur ôter de leur force, en les délayant et en les perdant pour ainsi dire dans une foule d’autres plus foibles et plus communes. Ce reproche peut s'adresser aux auteurs du vaudeville en deux actes représenté avant-hier, pour la première fois à ce théâtre. L’exposition est lente, et l’action languit ; mais on a eu soin de la soutenir par un bon nombre de couplets, dont deux ou trois ont été redemandés, et. qui annoncent de la facilité. La scène se passe vers la fin du règne de Louis XIV.

Auguste , fils de La Fontaine, aime une jeune demoiselle, dont le tuteur Maucroix, ancien ami du célebre Fabuliste, a jusqu’alors témoigné beaucoup d’aversion pour le mariage. D’un autre côté, Thibault, le jardinier, se dis pose à épouser Fanchette, fille de Dumont, vieux soldat retiré du service, qui partage avec sa femme l’emploi de concierge du château ; mais le tuteur, qui tient d’autant plus à son système que chaque jour il est témoin des querelles de Dumont et de son épouse, a mis pour première condition à son consentement au mariage des deux amans que huit jours aumoins se passeroient sans la moindre altercation.

On est au septième jour ; et Thibaut au comble de ses vœux, n’attend plus que quelques instans pour être marié ; mais au moment où on s’y attend le moins, la querelle entre Dumont et sa femme recommence de plus belle. Sept jours de silence donnent encore plus d’activité à leur langue ; ils ne s’épargnent pas, et leur maitre se voit par là dégagé de sa parole. Cependant la vue de sa pupille a fait sur son cœur une vive impression ; il est tout étonné d’aimer, et il en fait l’aveu à la jeune personne qui n’ose renoncer à Auguste. En ce moment, celui-ci surprend le secret du Tuteur, qui feint de ne pas avoir découvert l’amour des jeunes gens. Auguste lui avoue qu’il est épris d’une demoiselle dont il voudroit éloigner un vieillard amoureux. Le Tuteur déclare de son côté qu'il fera tous ses efforts, et qu’il compte sur ceux d’Auguste pour parvenir à la possession de sa maîtresse, et en écarter un jeune amant. Tous deux se trompent mutuellement ; mais le Tuteur est un bon homme, qui finit par renoncer à ses prétentions, et par unir Auguste à sa pupille et Thibaud à Fanchette.

Les amours de ces deux paysans ont quel que chose de naïf et d’agréable, mais ceux du Tuteur sur-tout sont froids et sans intérêt. Cependant l’ouvrage a été applaudi, et les auteurs demandés et nommés.

L'Opinion du parterre, quatrième année, février 1807, p. 241 :

13 octobre.

Première de Faut-il se marier ? vaudeville en deux actes, de Francis et Lafortelle. Du succès.

L'Opinion du parterre, quatrième année, février 1807, p. 241 :

13 octobre.

Première de Faut-il se marier ? vaudeville en deux actes, de Francis et Lafortelle. Du succès.

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