Favart aux Champs-Elysées

Favart aux Champs-Elysées, pièce en un acte, en prose avec des vaudevilles, de Barré, Desfontaines et Radet, 26 juin 1793.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Favart aux Champs-Elysées

Genre

pièce mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

26 juin 1793

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Barré, Desfontaines, Radet

Almanach des Muses 1794.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Brunet, 1793 :

Favart aux Champs-Elysées, représenté, pour la première fois au Théatre du Vaudeville, rue de Chartres, Le Mercredi 26 Juin 1793.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-deuxième année, tome VIII (août 1793), p. 316-320 :

[De cet hommage à Favart, le compte rendu essaie de donner une idée en multipliant les exemples de l’esprit dont il est riche : les auteurs qui ont précédé Favart sont réunis pour l’accueillir outre-tombe, et s’entretiennent avec lui. Puis ils jouent une des œuvres de Favart (mais Favart, curieusement, n’assiste pas à la représentation). Les acteurs sont diversement jugés, certains essuyant des reproches assez sérieux, l’une parce qu’elle n’a pas la naïveté dont la créatrice du rôle faisait preuve (ah ! la tradition !, l’autre parce qu’il tente d’imiter un illustre prédécesseur, et aussi parce qu’il joue bien mal Piron, plein de simplicité certes, mais pas bête. Après la pièce de Favart, reprise de son éloge, par son Apothéose, qui s’ouvre par l’air des Sauvages de Rameau, ce qui indispose le critique qui y voit « une inconvenance théâtrale » (je ne sais pas trop pourquoi..., sinon qu'en 1793 on n'apprécie plus beaucoup Rameau). Puis on assiste à une cérémonie à la gloire de Favart, couplets, médaillons et cartouches à sa gloire. Le critique n’apprécie pas l’utilisation de l’Arlequin du Théâtre du Vaudeville, Laporte, qu’il juge superflue, ce qui amène un paragraphe de réflexion sur les personnages épisodiques. La fin de la cérémonie, c’est bien entendu le couronnement de Favart, pour lequel un ton légèrement ironique permet de comprendre que le critique trouve ce moment un peu excessif...

Nicodème, c'est le personnage principal de Nicodème dans la lune, du fameux Cousin Jacques.]

THEATRE DU VAUDEVILLE.

Favart aux Champs-élisées, prologue, & son apothéose, donnés avec les Nymphes de Diane.

Nous ne parlerons pas des Nymphes de Diane, parce que tout le monde connoît cet opéra comique, dont le conte graveleux des Lunettes donna l'idée ; mais nous ferons connoître le prologue auquel il a donné lieu, & l'apothéose qui le suit

Piron, l'abbé de Voisenon, Pannard, Vadé & plusieurs ombres célebres ayant apprit la mort de Favart, se rassemblent dans les champs-élysées, & vont à sa rencontre avec son épouse. Ils chantent en l'attendant quelques jolis couplets. Bientôt la voix du Nocher Caron se fait entendre, & bientôt aussi Favart paroît. On s'empresse, on l'entoure, on l'embrasse, & puis on lui demande des nouvelles du monde qu'il vient de quitter. Y est-on heureux ? Favart hausse les épaules, & ce discours muet est fort applaudi.

Vadé veut savoir ensuite si on va toujours à la rapée ; Pannard, si la raison a fait des progrès ; & .Piron demande des nouvelles de l'académie. Tout le monde est satisfait, & Favart & Momus font à ce sujet des épigrammes assez piquantes. Mais pour fêter le nouveau débarqué, Momus a imaginé de faire jouer une de ses pieces, & c'est les Nymphes de Diane.

Mme. Favart est chargée du rôle difficile de Thémire, Piron de celui du Satyre, l'abbé de Voisenon représente une des vieilles Nymphes, & Pannard & Vadé ne représentent rien. Ils ne se montrent pas pour cela moins curieux que Favart lui-même ; car la représentation est donnée pour lui, & il n'y assiste pas.

C'est Mme. Blosseville qui remplit le rôle de Thémire ; mais quand on se rappelle comment Mme. Favart jouoit les ingénuités, on regrette que la premiere n'ait pas la tradition de ce rôle, & l'on regrette encore qu'elle ne le rende pas avec cette naïveté par laquelle il seroit si piquant d'un bout à l'autre. M. Duchaume, qui est fort bien dans le rôle du Satyre, n'est pas de même dans celui de Piron. Pourquoi ? Parce qu'il se permet du tatillonnage, & qu'il ne craint pas de copier le célebre Molé dans ses mais, mais..... dans ses je, je..... si, si..... &c. Ces licences théatrales, qui sont remplies de grace dans la bouche d'un acteur sublime, deviennent pénibles dans celle d'un imitateur, & ne servent qu'à faire apercevoir qu'il allonge souvent un vers de sept à huit pieds ; ce qui n'est pas très-harmonieux pour une oreille délicate. Nous pensons d'ailleurs que le rôle de Piron ne doit pas être joué comme celui de Nicodême. Le poëte de Dijon pouvoit avoir dans son maintien la simplicité, l'originalité de certains hommes de génie ; mais assurément il ne disoit pas des bêtises d'esprit comme Nicodême. M. Carpentier, qui remplit le rôle de l'abbé de Voisenon, en a très-bien saisi la caricature, & ce jeune acteur, de même que M. Henri, mérite les plus grands encouragemens.

L'Apothéose de Favart commence avec l'air .des Sauvages, que Rameau, ce qui, par parenthese, nous paroît une inconvenance théatrale, fait exécuter par l’orchestre.

Thalie, Momus, l'Amour & les Graces se joignent aux amis de Favart pour le fêter. On le loue à satiété, on le loue sur des choses à propos desquelles il pourroit dire avec son ami Piron : il n'y a pas de quoi ; on le loue tant & tant, qu'il en rougiroit, si l'on pouvoit rougir chez les morts.

Quatre médaillons entourés de guirlandes, & appendus à differens arbres, portent les lettres initiales A C. S. F. Lorsque Thalie nous a appris que cela veut dire : A Charles-Simon Favart, quatre cartouches tombent, & nous laissent voir sur des tableaux transparens divers sujets puisés dans les pieces de Favart. Le pauvre arlequin, qui n'a paru dans le prologue que pour recevoir un mauvais compliment, vient dans l'apothéose pour nous montrer des images à-peu-près comme un marchand de chanson nous indique sur son tableau le sujet du couplet qu'il chante.

Ne valoit-il pas mieux laisser le jeune Laporte tranquille ? il montre tant de zele, de dispositions, & souvent même de talent, qu'il y a conscience de le faire figurer dans l'ombre de Carlin, personnage d'autant moins nécessaire, que bien loin d'ajouter à l'effet & à l'intérêt, il contribue avec Rameau & quelques autres personnages à les étouffer l'un & l'autre. Pourquoi faire mouvoir des ressorts compliqués quand un méchanisme simple peut suffire ?

Ce n'est pas que nous prétendions exclure du théatre du Vaudeville les personnages épisodiques, quel que puisse être leur nombre ; mais nous ne voudrions pas nous apercevoir que tel ou tel personnage n'est de trop dans la premiere & seconde scene, que pour chanter un couplet dans la troisieme.

La piece finit par le couronnement de Favart, qui, tout étonné des grands honneurs qu'on lui rend, se demande peut-être à lui-même comment pourroient s'y prendre ses panégyristes, s'ils avoient à faire l'apothéose de Corneille, de Moliere, de Racine ou de Voltaire. Pour nous, ce n'est pas ce qui nous inquiete, parce que nous savons que MM. Barré, Radet &
Desfontaines ont des ressources inépuisables dans leur esprit, & qu'ils rendront agréable & joli tout ce qu'ils toucheront.

Courrier des spectacles, n° 146, du 13 prairial an 5 [1er juin 1797], p. 2-3 :

[Pour célébrer la reprise d'un vaudeville à la gloire de Favart, le maître du genre, le critique donne surtout des exemples de couplets, et surtout des « nouveaux couplets ». Assez logiquement, il isniste surtout sur l'interprétation, pour laquelle il ne tarit pas d'éloges.]

Théâtre du Vaudeville.

La reprise de Favart aux ChampsElysées, a eu beaucoup de succès. Le public a revu avec un grand plaisir cet hommage rendu à l’auteur de tant de jolis opéras comiques, par trois auteurs accoutumés à obtenir des applaudissemens en célébrant ainsi leurs maîtres et leurs modèles. Cette pièce a été annoncée par le couplet suivant, à la suite d’Arlequin Afficheur.

Air : Vaudeville d'Arlequin Afficheur.

Au Vaudeville tous les ans,
A Favart nous rendons hommage ;
Au Vaudeville tous les ans,
Favart obtient votre suffrage ;
Au Vaudeville tous les ans,
Messieurs, vous le verrez paroître ;
Les écoliers, font tous les ans,
    La fête de leur maître.

Voici l’analyse de cette pièce : Mme. Favart, l’abbé de Voisenon, Pannard, Piron et Vadé, viennent sur les bords de l’Acheron au-devant de Favart, et imaginent de représenter une de ses pièces pour célébrer son arrivée. Le poète attendu débarque ; il est embrassé par ses bons amis, auxquels se joignent Carlin et Momus. On lui annonce la fête préparée ; on l’emmène prendre place, et la comédie se joue ; c’est la Chercheuse d'esprit. A la fin de cette pièce le théâtre change à vue, et l’on voit Favart environné des personnages de la pièce, et d’une foule d’ombres heureuses. Thalie, sous l’habit dé Roxélane, et suivie des Graces, vient aussi complimenter l’aimable auteur des trois Sultanes, de l'Anglais à Bordeaux, etc. Plusieurs transparens, entourés de fleurs et suspendus aux arbres, repré sentent les ouvrages les plus connus de Favart. Un trône de gazon s’élève, Momus et Thalie y conduisent Favart, et les Graces le couronnent.

Tel est le joli cadre dans lequel MM. Barré, Radet et Desfontaines ont adroitement amené Clairval et Sedaine, arrivant à peu de distance l’un de l’autre. Tous deux reçoivent le juste tribut d’éloges dûs [sic] à leurs talens. Clairval, comme un des plus charmans acteurs qui aient brillé sur la scène de l’opéra-comique ; et Sedaine, comme ayant dans ses nombreux ouvrages dramatiques, montré une très-grande connoissance du cœur humain, et des effets de la scène.

Parmi les nouveaux couplets, fort applaudis, nous citerons celui qu’adresse Clairval aux fameux chansonniers Pannard, Piron, Vadé, etc.

Air : Paris est au Roi.

    Dans ce bon vieux temps,
    Heureux et content,
Comme un joyeux refrain,
    Vous mettoit en train !
    La gaîté dictoit,
    Le couplet partoit,
    Le plaisir l’écoutoit
    Et le répétoit.

        Sans envie,
        Chez Thalie,
On n’avoit jamais d’humeur ;
        Et près d’elle,
    Même zèle,
    Donnoit à l’acteur
    L’esprit de l’auteur ;

    Dans ce bon vieux temps, etc.

    Mais que d’événemens,
    Que de drames vivans,
Ont changé notre joie en tristesse ;
        Plus d’ivresse,
        D’allégresse,
Le Français ne rit plus que du bout des dents.

    Dans ce bon vieux temps, etc,

Ce charmant vaudeville a été fort bien joué par MM. Rosières, Duchaume, Carpentier, Henry, Vertpré, et madame Blosseville ; les autres acteurs les ont fort bien secondé. M. Delaporte, qui a joué le rôle de Carli , s’il n'a pas été Carlin lui-même, a du moins prouvé qu’il le suivoit de près. Le chœur a été aussi fort bien exécuté.

La Chercheuse d'esprit a été rendue avec la plus grande supériorité. Madame Blosseville a joué très-bien le rôle de la Chercheuse d'esprit. On peut dire hardiment que c’est le Vaudeville où elle déploie le plus de talent. M. Carpentier est toujours lui-même, et c’est beaucoup dire. M. Duchaume a mis beaucoup de naturel et de gaîté dans le rôle de l’Eveillé ; M. Rosiere beaucoup de vérité dans celui de M. Subtil. Mesdames Duchaume et Lescot ont pareillement fort bien joué ; enfin, le chef-d'œuvre des opéras comiques de Favart a été rendu avec la dernière perfection.

D. S.          

[La Chercheuse d'esprit est un opéra comique de Favart, créé en 1741.]

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 3e année, 1797, tome I, p. 555-556 :

[Pas de réserves envers une pièce qui est un hommage au maître du vaudeville par ceux qui sont ses successeurs. Sa reprise, avec quelques ajours, est l’occasion de faire revivre tout un monde littéraire encore vivant en 1797.]

Le public a prouvé, le 13 prairial, aux auteurs aimables du Vaudeville, MM. Radet et Barré, qu'il leur savoit gré de l'attention qu'ils ont de rendre hommage à la mémoire des écrivains qui ont enrichi la scène d'ouvrages nombreux et estimés. On a donc accueilli le couplet d'annonce de la pièce de Favart aux Champs-Elysées, remise à ce théâtre avec deux scènes de plus. C'est Arlequin qui l'a chanté.

Air du Vaudeville d'Arlequin-Afficheur.

Au Vaudeville, tous les ans
A Favart nous rendons hommage ;
Au Vaudeville, tous les ans,
Favart obtient votre suffrage ;
Au Vaudeville, tous les ans,
Messieurs, vous le verrez paroître :
Les écoliers font, tous les ans,
La fête de leur maître.

En donnant, après l'apothéose de Favart, sa pièce de la Chercheuse d'esprit, dans laquelle sa femme, Piron , Pannard, l'abbé de Voisenon et Vadé avoient pris chacun un rôle. On a laissé le temps à Clairval et à Sédaine d'arriver aux Champs-Elysées ; Clairval s'y présente avec l'habit de Monte-au-Ciel. Ce calembourg a été senti.

C'est leur entrée dans ce séjour de délices qui a donné lieu aux deux scènes nouvelles. On y a remarqué des couplets dont Favart et Piron n'avoient point l'air mécontens.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1797, volume 4 (juillet-août 1797), p. 257-260 :

[Lors d’une reprise de la pièce, le critique signale les ajouts provoqués par la mort de l’acteur Clairval et de Sedaine. Il reproche deux choses à « cet agréable ouvrage » : la présence d’allusions personnelles aux acteurs ou aux auteurs par eux-mêmes, dans les couplets (manquement aux convenances), et la présence de moqueries à propos de l’Institut français, que le critique défend contre des accusations injustes contre « une réunion de savans, d'hommes de lettres laborieux, amis des arts, qui les cultivent avec courage dans des circonstances difficiles » (propos sévères contre « la barbarie de nos tyrans révolutionnaires ».]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

On a remis à ce théâtre Favart aux Champs-élysées. Cette jolie pièce est déjà connue par le succès qu'elle obtint dans sa nouveauté. Ses auteurs y ont ajouté deux nouvelles scènes, dont Clairval, acteur du Théâtre italien, & Sédaine, que nous venons de perdre tous deux récemment, ont fourni le sujet On sait gré aux aimables auteurs du Vaudeville, du soin avec lequel ils rappellent sur la scène la mémoire des amis des arts qui les ont précédés dans cette carrière. Le public a vu Sédaine aux Champs-élysées avec un intérêt qu’augmentoit encore la promptitude qu'on a mise à lui rendre cet hommage. Nous nous permettrons cependant quelques observations sur cet agréable ouvrage.

Sans doute il étoit bien que le cit. Henri jetât des fleurs sur la tombe de Clairval, son maître & son ami; mais il a paru déplacé qu'il parlât de lui mêne, & se nommât au public. La modestie qu'il y a mise n'a pas sauvé cette. inconvenance. Le couplet auroit été plus flatteur pour le cit. Henri, & mieux placé dans la bouche de Momus ou de tout autre personnage en scène. Cette réflexion peut s'appliquer encore aux auteurs mêmes de cette pièce, qui rappellent dans un autre endroit les diners où ils se réunissent & où ils font des couplets dont la collection est connue sous le titre des Dîners du Vaudeville. Entretenir le public assemblé de ces parties d'amis, paroît blesser les convenances. En général le public est en droit d'exiger qu'on ne l'entretienne, soit dans les lieux publics, soit dans les ouvrages imprimés, que de ce qui offre un intérêt général pour la masse, ou un intérêt particulier pour chacun de ceux qui la composent. Le public veut qu'on l'instruise ou qu’on l'amuse : or, quelle instruction, quel amusement peut il trouver à entendre parler d'un diner auquel il n'a pas été invité ?

Il est un autre reproche que nous ne pouvons nous dispenser de faire encore aux auteurs ; il porte sur un trait lancé contre l’Institut national, qui est d'autant plus déplacé que Sédaine, dans la bouche de qui on le met, a été patriote jusqu'au dernier moment. (1) Lorsque Piron a plaisanté st gaiement & si spirituellement l'académie française, les privilèges de ce corps, l'orgueil des membres honoraires que la faveur ou le rang y faisoient admettre & qui ne savoient pas toujours l'orthographe, pouvoient servir d'excuse aux sarcasmes de Piron ; mais il y a de l'injustice à répandre la satyre & l'épigramme sur une réunion de savans, d'hommes de lettres laborieux, amis des arts, qui les cultivent avec courage dans des circonstances difficiles, où les lettres & les sciences sont méprisées par l'ignorance opulente, & abandonnées par des gens à talens, flatteurs par intérêt, de l'esprit de parti. On doit au contraire de la reconnoissance à ceux que l'amour des lettres anime encore, & qui, par leurs efforts, leur zèle soutenu, les ont sauvées de l’anéantissement dont les menaçoit la barbarie de nos tyrans révolutionnaires Ces réflexions ne nous sont dictées que par l'amour du bien & de la vérité; & notre intention n'est point de fâcher les auteurs du Vaudeville qui contribuent à ramener parmi nous une gaîté précieuse, & qui enrichissent tous les jours leur répertoire de productions aimables & bien jouées, où l'on retrouve la grâce & les saillies de nos meilleurs chansonniers français, leurs maîtres & leurs modèles.

(1) Voici le passage de Favart aux Champs -élvsées , auquel nous faisons allusion.

PIRON.

Vous étiez, je crois, de l'académie f

SEDAINE.

Oui, Monsieur, et j'ai assisté à son enterrement.

PIRON.

Je savois bien qu'elle n'iroit pas loin.

CLAIRVAL.

Mais il y en a une autre.

SEDAINE.

N'en parlons pas.

PIRON.

Et pourquoi ?

SEDAINE.

C'est qu'elle ne sait pas parler d'elle.

Dans la base César : la pièce est intitulée Favart aux Champs Elysées ou l'Apothéose. Les auteurs sont Barré, Radet et Desfontaines.

20 représentations en 1793 (à partir du 26 juin), 13 en 1797, 3 en 1799, toutes au Théâtre du Vaudeville.

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