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La Famille angloise

La Famille angloise, comédie en cinq actes, en vers, par M. Pieyre, 25 juillet 1809.

Odéon, Théâtre de l’Impératrice.

Titre :

Famille angloise (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

5

Vers / prose

en vers

Musique :

non

Date de création :

25 juillet 1809

Théâtre :

Odéon, Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Pieyre

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome IV, p. 178-179 :

La Famille angloise, comédie en cinq actes et en vers, jouée le 25 juillet.

Le colonel Luttrel, homme loyal et sévère, a pour fille la jeune Hortense, et pour pupille l'aimable Clarice. Belfort est épris de cette dernière; mais Luttrel lui destine sa fille ; et Clarice, par une délicatesse un peu outrée, croyant que Belfort sera plus heureuse avec Hortense qui a de la fortune, fait tout pour le forcer à préférer sa rivale.

Hortense aime lord Méville, et se désespère de ce que son père veut lui faire épouser Belfort ; Méville ne trouve d'autre moyen d'obtenir sa maîtresse que de l'enlever : tout est prêt pour le départ ; Luttrel paroît et surprend les coupables; au lieu de reproches, emportements, il ne montre qu'une profonde douleur : il engage sa fille à suivre son amant, lui offre même une dot, et ne lui demande que de ne pas déshonorer ses cheveux blancs par un scandaleux éclat. Hortense tombe aux genoux de son père ; Méville sent sa faute : mais le major Darley, ami de la maison, plaide la cause des amans ; le père pardonne, et Belfort revient à Clarice qui faisoit si généreusement le sacrifice de son bonheur.

Tel est le fond de cet ouvrage. Le caractère de Clarice n'est pas tout-à-fait dans la nature ; on trouve peu de personnes capables d'un effort aussi héroïque. Les situations sont attachantes, la pièce tient plutôt du drame que de la comédie ; plusieurs scènes ont fait beaucoup d'effet, entre autres celle du pardon.

Cette pièce avoit été reçue aux Français. Les comédiens, à une seconde lecture, ne l'ont pas jugée digue de la représentation. Le public a dédommagé l'auteur de ce désagrément, en assurant à. son ouvrage le succès qu'il méritoit.

Péroud a bien saisi le rôle du major Darley. Firmin a mis de l'âme et de la chaleur dans celui de Méville. On a justement applaudi Madame Dacosta dans le rôle difficile de Clarice.
La pièce est :de M. Pyeres, auteur de l’Ecole des Pères.

L’Ecole des pères est une comédie en cinq actes et en vers, représentée pour la première fois le 1er juin 1787, par les Comédiens François. L’auteur en est Alexandre Pieyre (1752-1830). Dans les Œuvres de théâtre de M. Alexandre Pieyre, tome Ier (Orléans, 1811), figure une pièce intitulée l’Intrigue anglaise, comédie en cinq actes, en vers, reçue au Théâtre de la République, le 7 frimaire an 9 [28 novembre 1800], mais rayée du tableau deux ans après (elle aurait été jouée plusieurs fois, d’après l’auteur, « sur un théâtre de société, devant beaucoup de monde »). C’est cette pièce qui a été jouée en 1809 au Théâtre de l’Odéon, sous le titre de la Famille anglaise (voir Œuvres choisies de MM. Andrieux, Vigée et Pieyre (Paris, 1824). p. 335, note 1).

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