La Famille des lurons

La Famille des lurons, vaudeville en un acte, de MM. Chazet et Sewrin, 13 juillet 1807.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Famille des lurons (la)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

13 juillet 1807

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Chazet et Sewrin

Almanach des Muses 1808.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Cavanagh, 1807 :

La Famille des Lurons, vaudeville en un acte ; Par MM. Sewrin et Chazet, Auteurs de la Famille des Innocens. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 13 Juillet 1807.

Journal de Paris, n° 195 du Mardi 14 Juillet 1807, p. 1388-1389 :

[La pièce avait été annoncée le 11 juillet dans le Journal de Paris, mais le succès est plus discuté que celui de sa cousine la Famille des Innocens. Œuvre de gens expérimentés, elle finit par réussir au prix de quelques modifications.]

Vaudeville.

La Famille des Lurons qui devoit être le pendant de la Famille des Innocens, n’a pas obtenu autant de succès. On a cependant nommé les auteurs ; ce sont MM. Sewrin & Chazet.

Le fond de cette production est foible ; mais le pis est qu’avec beaucoup de prétention à la gaieté, elle n’a que très-médiocrement amusé le public ; les principaux personnages disent trop souvent qu’ils aiment à rire, qu’ils veulent rire, qu’ils nous feront rire, & le pire souvent il n’y a pas de quoi.

« …...............................Le jaloux spectateurs
« S’attriste avec raison du plaisir de l’acteur. »

a dit un de nos poëtes ; & cette sentence est l’arrêt de la pièce. Il y a cependant de jolis couplets dans cette nouveauté ; les nouveaux airs surtout en sont bien choisis.

Duchaume, Hippolyte & S.-Léger jouent très naturellement les rôles de Lurons.

Journal de Paris, n° 199 du Samedi 18 Juillet 1807, p. 1413 :

Au moyen de quelques changemens, la Famille des Lurons a vu rétablir ses affaires au théâtre du Vaudeville, où elle obtient maintenant un plein succès, & se montre digne de la Famille des Innocens, son alliée.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1807, tome IV, p. 194 :

[La nouvelle pièce de Chazet et Sewrin ne vaut pas celle qu’elle copie. Une pièce « où l'on a mis la gaîté en paroles, et l'ennui en action ».

La Famille des Lurons.

Le père La Joie a trois fils, francs Lurons ; la dame Béatrice a trois filles, courtisées par trois Colins, qui ressemblent parfaitement à ceux que l'on peignoit il y a cinquante ans sur les écrans et les dessus de porte. Les Lurons grisent les Colins, se font aimer des filles et les épousent. Je n'ai pas vu autre chose dans cette pièce, où l'on a mis la gaîté en paroles, et l'ennui en action. On a nommé MM. CHAZET et SEWRIN auteurs de la Famille des Innocens. Le tableau original vaut mieux que la copie, quoiqu'elle soit de la même main.

Archives littéraires de l'Europe, tome quinzième (1807), Gazette littéraire (juillet 1807), p. xx :

[Après une critique peu enthousiaste d'Arlequin double de Désaugiers et Servières, une critique encore moins enthousiaste de la pièce de Chazet et Sewrin, traitée avec ironie.

Le Jugement de Midas est une comédie de Thomas d'Hèle, musique de Grétry, jouée à partir de 1778, et qui connaît un grand succès tout au long de la fin du XVIIIe siècle.]

Nous en dirons moins encore sur la Famille des Lurons. On y voit trois pastoureaux bien niais, copiés sur le Marsyas du Jugement de Midas ; trois pastourelles aussi niaises mais fort jolies, et trois lurons qui grisent les trois pastoureaux et leur soufflent les trois pastourelles. Les auteurs de cet ouvrage ont fait leurs preuves ailleurs ; mais s'il falloit les juger sur celui-ci, tout ce qu'on en pourroit conclure, c'est qu'ils sont probablement initiés aux mystères de la franc-maçonnerie, puisqu'ils ont tant d'affection pour le nombre trois.

Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1808, p. 117-118 :

[La pièce n’est pas un succès égal à celui de la pièce des mêmes auteurs jouée au début de l’année au Théâtre des Variétés. Elle vaut surtout par un trio d’acteurs et « quelques couplets ».

LA FAMILLE DES LURONS, vaudeville en 1 acte de MM. Chazet et Sewrin. ( 13 juillet.)

La famille des Lurons n'a pas eu autant de succès que celle des Innocens, la différence en est grande ; cependant les auteurs avaient fait trois bons choix, on ne pouvait trouver trois acteurs dont la physionomie fut plus franche et plus gaie que celle de MM. Duchaume, Saint-Léger et Hypolite. Quelques couplets ont soutenu l'ouvrage ; parmi ces couplets, le suivant se fait remarquer; c'est la déclaration d'un des Lurons.

Air : De Monnet.

Moi, meûnier des plus fidèles,
Je brûle pour vos appas ;
Si mon moulin a des ailes
Mon amour n’en a pas :
        C’dieu malin,
        D’un air fin,
Prendra dans les yeux d’Ninette
De quoi fair’tourner ma tête,
Et fair’ tourner mon moulin.

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