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La Femme de vingt ans

La Femme de Vingt ans, comédie en trois actes et en vers, par M. Dumaniant. 22 octobre 1811.

Théâtre de l'Impératrice.

On trouve parfois un sous-titre : la Femme de vingt ans, ou les Dangers de l’Imprudence, comme dans le compte rendu du Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts cité ci-dessous.

Titre :

Femme de vingt ans (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

22 octobre 1811

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Dumaniant

Almanach des Muses 1812.

Un mari de quarante ans, afin d'éprouver sa femme, et la corriger de quelques travers de ménage, l'abandonne à elle-même, jusqu'au moment où les inconséquences de sa conduite la forcent à faire de sérieuses réflexions, et à reprendre le lien conjugal.

Sujet emprunté du théâtre allemand ; quelques vers bien tournés. Succès d'estime.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, 1811 :

La femme de vingt ans, comédie en trois actes et en vers, Représentée pour la première fois, sur le Théâtre de l'Impératrice, le Mardi, 22 Octobre 1811. Par A. J. Dumaniant.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 16e année, 1811, tome V, p. 406-407 :

[Après un résumé bienveillant de l’intrigue, la pièce est jugée de façon équilibrée : certes, elle est un peu (trop ?) romanesque, et pas très gaie (pour une comédie, c’est un défaut sérieux), mais elle a un but moral (c’est essentiel) et est bien écrite. D’où le succès, manifesté par la demande du nom de l’auteur.]

ODÉON. THÉATRE DE L’IMPÉRATRICE.

La Femme de vingt ans, ou les Dangers de l’Imprudence, comédie en trois actes et en vers, jouée le 22 octobre.

M. de Limeuil a épousé Emilie, qui étoit sans fortune, et beaucoup plus jeune que lui : celle-ci l'a préféré à tous les partis. Limeuil en effet est un modèle de confiance, de bonté, de complaisance ; il vit à la campagne, et permet à sa femme de rester à Paris ; elle use de la permission, court les bals, les cercles, les spectacles. Limeuil ne s'émeut point d'abord de tout cela ; mais sa mère, qui déteste sa femme, trouble la tranquillité dont il jouit, en lui rapportant les propos qui courent sur son compte, et l'engage à faire un éclat. L'acte de séparation est tout prêt, mais Limeuil veut s'assurer de la vertu d'Emilie ; il la suit au bal, déguisé en Arménien, et acquiert la preuve qu'elle l'aime toujours tendrement, et qu'elle n'est coupable que d'imprudence. Au lieu d'un acte de séparation, le notaire présente à Emilie une donation des biens de Limeuil.

Les scènes sont un peu romanesques, la pièce manque de gaieté ; mais elle a un but moral,
et elle est écrite facilement. L'auteur a été demandé ; C'est M. DUMANIANT.

L’Esprit des journaux français et étrangers, tome XI, novembre 1811, p. 286-291 :

[Le critique a bien des reproches à faire à cette pièce, dont le succès public est pour lui signe du manque de culture et de goût des spectateurs : elle est, pour lui, « selon les règles de l'art et du goût, […] défectueuse dans sa conception, dans sa marche [et] dans sou style ». Son titre est d’ailleurs mal choisi : il fait comme si toutes les femmes de vingt ans étaient semblables et n’a pas valeur d’explication de la pièce. Le résumé de l’intrigue montre une pièce centrée sur le personnage d’une jeune femme de vingt ans dont le seul défaut est de manquer d’expérience. Elle est mariée à un homme de quarante ans qu’elle croit avoir enrichi de sa dot, alors qu’il l’a épousée ruinée, pour lui assurer une vie aisée. Les deux époux sont très différents : lui aime la campagne, elle veut vivre à paris auprès de son cousin et courir les bals. Le mari entend des bruits très défavorables sur la conduite de sa femme, et l’intrigue consiste en une double leçon, celle donnée à la jeune femme à qui il faut bien expliquer la situation réelle, et à sa belle-mère, acharnée à perdre sa bru, mais qui est confondue par le mari qui, par ruse, démontre la qualité des sentiments de sa femme. Loin de se séparer, les époux ont su renforcer leurs liens. La pièce a un but moral : montrer « qu'un mari de quarante ans et une femme de vingt, n'offrent nullement une union mal assortie », morale que le critique trouve bien démodée, « une des leçons de cette vieille école des maris, que le théâtre a présentée sous tant de titres et sous tant de rapports divers ». Puis le critique énumère les nombreux défauts qu’il trouve à la pièce : invraisemblances, rôle trop négatif de la belle-mère, choix malheureux du personnage du vieux domestique comme conseiller du mari (on plonge là dans les méandres des conventions sociales du temps). Il aurait fallu aussi que la pièce soit plus développée : l’auteur a voulu aller trop vite. Il a adapté une pièce allemande, mais ce n’est pas sa meilleure œuvre. Le style toutefois est bien jugé. Les interprètes ont droit aux félicitations du critique : « la pièce est bien jouée ».]

Théâtre de l’Impératrice.

La Femme de vingt ans.

Une comédie nouvelle reçoit en ce moment au Théâtre de l'Impératrice beaucoup d'applaudissemens ; elle intéresse, et elle plaît aux spectateurs de ce théâtre, qui n'ont pas l'habitude de résister à leurs impressions, et de rechercher avec soin pourquoi une pièce qui leur fait plaisir à la représentation, devrait, selon les règles de l'art et du goût, leur paraître défectueuse dans sa conception, dans sa marche ou dans son style.

Le titre de cette pièce est La Femme de vingt ans : ces titres généraux ont quelques inconvéniens. Toutes les femmes de vingt ans ne se ressemblent pas : l'âge ne détermine pas toujours les mœurs, et la situation ne fait pas toujours le caractère : il y a des femmes de vingt ans très-raisonnables et qui le seront toujours, d'autres très-raisonnables et qui cesseront de l'être, d'autres qui ne le sont pas encore et le deviendront, d'autres enfin qui ne le sont pas et ne le deviendront jamais, ainsi ce titre : La Femme de vingt ans, n'indique rien au spectateur, ne fixe pas ses idées, ne le prévient, ni ne le satisfait assez ; c'est là un premier défaut.

La Femme de vingt ans qui nous est ici présentée est d'une naissance honnête, d'une éducation soignée, d'un caractère doux ; elle est délicate et sensible ; son seul défaut est celui de son âge, l'expérience. Elle a donné sa main à un homme de quarante ans auquel elle est sincèrement attachée ; elle a cru en l'épousant lui apporter une riche dot, une existence semblable à la sienne ; mais un profond mystère a caché à ses yeux la générosité de son époux : sa mère en mourant l'avait laissée sans fortune ; son époux est à son insu son bienfaiteur.

Limeuil, c'est le nom de cet époux, aime beaucoup la campagne, et donne tous ses soins à une terre très voisine de Paris. Sa jeune femme a désiré jouir de quelque liberté, connaître les beautés et les plaisirs de la capitale ; elle y réside seule : un jeune cousin, son ami dès l'enfance, lui tient assidue compagnie et se montre partout son chevalier.

Bientôt, Limeuil est troublé dans sa retraite philosophique et dans son imperturbable sécurité par sa mère, qui, ennemie de sa jeune bru, vient grossir aux oreilles de son fils le bruit qui s'élève dans Paris sur la conduite d'Emilie : Limeuil se refuse d'y croire ; il veut braver une opinion qui l'inquiette ; il rejette un bruit qui l'importune et le chagrine ; mais sa femme vient elle-même le voir, accompagnée de l'assidu cousin ; elle lui parle de ses passe-temps, de ses plaisirs, loue ingénuement le jeune parent qui les partage, ne reste qu'un moment à la campagne, pour y parler du bal qu'elle embellira le soir à Paris : elle va plus loin ; par coquetterie, par curiosité, elle demande à Limeuil les diamans de sa mère ; Limeuil lui remet ce qu'elle croit être un écrin ; elle n'y trouve que les petits instrumens de travail qui servent à distraire une femme riche, ou à procurer l'existence à celle qui ne l'est pas : elle y trouve aussi une lettre de sa mère, qui lui révèle le secret de la générosité de son époux.

La pièce devrait finir ici ; elle l'est en effet, mais l'auteur a voulu prolonger une situation qui lui promettait trois actes : la belle-mère d'Emilie ose parler à son fils de séparation, de divorce ; Limeuil ne lui faisant pas connaître ses véritables sentimens, elle va trouver un notaire, lui dicte un acte qu'elle prétend dès le lendemain faire signer aux deux époux, Eclairée cependant sur la situation, Emilie a résolu d'en sortir, d'imposer silence à la calomnie ; elle renonce aux plaisirs de Paris, mais elle veut paraître au bal pour la dernière fois, afin d'y proclamer ses véritables sentimens, et faire connaître à tous ce qu'elle doit à son époux. Celui-ci, par le conseil d'un vieux domestique, a été au bal de son côté ; sous un déguisement complet, il a été à portée d'entendre les discours de sa femme, et de l'apprécier dignement ; il ne peut empêcher des propos d'être tenus, d'être entendus d'Emilie et de son cousin ; une scène éclate ; Emilie est compromise, son cousin veut se battre pour elle ; mais Limeuil l'accompagne, la protége, force un insolent à lui faire excuse, et, de retour avec elle dans sa maison, lui apprend qu'il est son véritable libérateur : on conçoit comme la belle-mère est reçue avec son projet d'acte et de séparation.

De cette intrigue, de cette situation, et de ce dénouement, l'auteur conclut avec son principal personnage, qu'un mari de quarante ans et une femme de vingt, n'offrent nullement une union mal assortie ; mais que cette union cesserait de l'être comme toute autre, s'il n'y avait pas, à défaut de conformité dans les goûts, complaisance mutuelle pour les partager tour-à-tour ; qu'Emilie tient une conduite imprudente en paraissant dans le monde sans son mari, mais que celui-ci fut bien plus imprudent encore en négligeant de l'accompagner. La pièce est donc en quelque sorte une des leçons de cette vieille école des maris, que le théâtre a présentée sous tant de titres et sous tant de rapports divers.

L'ouvrage a de nombreux défauts ; quelques moyens sont invraisemblables : le rôle de la belle-mère est forcé ; elle n'éclaire pas son fils, elle le persécute ; elle n'accuse pas sa bru, elle veut la perdre. Le rôle du vieux domestique eût pu être mieux rempli par un personnage plus élevé, tenant de plus près â l'action ; les discours que l'auteur met dans sa bouche, la nature de ses réflexions, le choix de ses expressions paraîtraient alors plus convenables. L'ouvrage en général manque de développement et de gradation ; la plupart des scènes, bien liées entr'elles et bien conçues, tournent trop court ; et l'auteur a exagéré le principe, qui veut que l'on marche rapidement à l'événement. Il n'y marche pas, il y court ; surtout lorsque la belle-mère prétend dans un seul jour éveiller la jalousie de son fils, et obtenir sa signature pour un divorce. La situation principale est imitée de l'allemand ; on reconnaît aussi cette imitation dans quelque détails du dialogue : l'auteur nous paraît plus heureux quand il puise dans son propre fonds ; au total, on ne reconnaît nullement ici l'auteur de Guerre ouverte et de tant d'autres ouvrages, imbroglios très-gais et très-amusans, qui pendant dix ans ont fait courir tout Paris ; on ne reconnaît pas non plus l'auteur de quelques drames qui ont eu du succès, parce qu'ils réunissaient toutes les conditions du genre : M. Dumaniant s'est placé ici sur un terrain nouveau, où peut être un peu plus de travail, et de culture était nécessaire ; son style toutefois a de la facilité et même une certaine élégance : on a pu remarquer quelques tirades bien écrites et des vers d'une tournure agréable.

La pièce est bien jouée. Clozel tire parti d'un rôle assez ingrat ; Mme. Molé, si bien placée dans la vieille tante, est aussi d'un bon comique dans la belle-mère. Mlle. Fleury paraît plutôt une très-jeune femme ; elle n'a pas encore le secret de varier l'expression de la naïveté, suivant la situation et le personnage. Son débit est juste , mais il n'est pas assez exempt de monotonie. Chazelle joue le rôle du vieux domestique avec beaucoup de naturel et de rondeur.                S....

Journal de l'Empire, mercredi 26 août 1812, p. 1-2 :

[Le Journal de l’Empire (le critique est l’impitoyable Geoffroy) est généralement assez sévère, et ici, pas d’exception : la pièce de Dumaniant, traitée avec deux autres œuvres dans un article écrit au moment de leur publication en brochure, est vite condamnée : « le fond est sans intérêt, les détails sans gaieté, le dénoûment sans simplicité est sans vraisemblance, et le style, seule partie de l'ouvrage qui mérite quelques éloges, sans couleur ». Le résumé de l’intrigue est destiné à nous en convaincre. Les opinions conservatrices du critique apparaissent, par exemple quand il s’en prend au rôle de la mère de Limeuil (le mari de la « femme de vingt ans ». Il la présente comme ayant « la passion du divorce », occasion d’un développement pour défendre les mères de théâtre, et qui s’achève par un mémorable « il ne faut pas qu'elles soient méchantes et odieuses ». Le résumé s’achève par la critique du dénouement, « beaucoup trop romanesque et beaucoup trop compliqué pour une fable aussi légèrement tissue ». La fin de l’article se perd dans des considérations minutieuses : comédie assez triste (parce que le fond n’est pas gai, et le style « pas très enjoué »), emploi non conforme à l’usage d’une formule (on ne dit pas « cousine », mais « ma cousine »).]

VARIETES.

La Femme de Vingt Ans, comédie en trois actes et en vers(1) par . A. J. Dumaniant. – Le Prejugé Excusable, ou Il vouloit et ne vouloit pas, comédie en cinq actes et en vers(2) ; par M. Ph. L. C – Rapport pour juger les Hommes en faveur des Femmes, et pour les venger de toutes les impertinences que plusieurs auteurs satiriques ont eu la témerité de lancer contre elles inconsidérément ; par Bardoux.

Je réunis dans un même article deux comédies et un poëme bien plus comique assurément que les deux comédies. Dans le projet de nous faire rire qu'ont eu MM. Dumaniant, Bardoux et l'anonyme, c'est M. Bardoux qui l'emporte. Cependant, je commencerai par les ouvrages qui affichent le plus cette prétention, par les comédies ; et parmi celles-ci, je parlerai d'abord de celle de M. Dumaniant, parce qu'elle a été représentée à Paris, tandis que l'autre n'a été jouée qu'en province, si même elle l'a été quelque part, car rien ne le prouve ; on voit seulement qu'elle a été imprimée à Marseille : il faut en tout conserver l'ordre des rangs et de la hiérarchie.

La Femme de vingt ans est un petit roman dont l'invention n'a pas demandé de grands efforts d'imagination, dont le fond est sans intérêt, les détails sans gaieté, le dénoûment sans simplicité est sans vraisemblance, et le style, seule partie de l'ouvrage qui mérite quelques éloges, sans couleur. Un homme de quarante ans a épousé une femme de vingt ans. Le mari aime beaucoup la campagne, la femme aime beaucoup Paris. L'homme de quarante ans fait ses délices de s'occuper de ses affaires, la femme de vingt ans fait les siens de s'occuper de ses plaisirs. Limeuil, c'est le nom du mari, régit ses biens, dirige ses ouvriers, compte avec ses fermiers, aime à s'entretenir avec Germon, ancien et honnête serviteur. Emilie, c'est le nom de la femme, va dans le grand monde, dans les assemblées nombreuses et les fêtes bruyantes, à tous les spectacles, à tous les bals, et cause très volontiers avec son cousin Floricourt, jeune homme très amoureux d'elle. Le mari, fort galant homme, voudroit bien n'être pas jaloux, mais il a bien de la peine à s'en empêcher. Emilie, au fond très honnête femme, voudroit bien concilier tous ses devoirs et tous ses plaisirs : mais cela est bien difficile. Le bon serviteur Germon tâche de dissiper les soupçons du mari, d'affermir la vertu de la femme. La mère de Limeuil, au contraire, tâche de tout envenimer, de tout brouiller, d'amener enfin une rupture éclatante : elle a la passion du divorce : rôle odieux que je n'aime point à voir jouer à une mère. Les meres ont bien leur ridicule au théâtre ; témoin Mad. Pernelle, qui d'ailleurs est une grand'mère : elles peuvent être un peu plus sévères que ne le demande la comédie, un peu trop attachés à d'anciennes habitudes que de nouvelles mœurs ont fait disparoître ; peut-être même (et c'est déjà beaucoup) un peu jalouses des attraits et des succès de leurs filles : mais il ne faut pas qu'elles soient méchantes et odieuses. L'amant d'Emilie, Floricourt, est un des plus insignifians personnages de ce genre que nous offre le théâtre : cependant ses assiduités auprès d'Emilie finissent par troubler entièrement le repos du pauvre mari de quarante ans malgré ses fermes résolutions de n'être pas jaloux. Pour confirmer ses soupçons ou dissiper ses inquiétudes, et s'assurer de son sort, il va à un bal masqué où doivent être Emilie et Floricourt : c'est là qu'après beaucoup d'étourderies, de quiproquos et un duel, se dénoue le roman à la satisfaction de tout le monde, excepté de la mère qui voit s'évanouir l'espérance de son cher divorce, et des spectateurs ou lecteurs de la comédie, qui trouvent ce dénoûment beaucoup trop romanesque et beaucoup trop compliqué pour une fable aussi légèrement tissue.

Ce fond n'est pas très gai, et le style n'est pas très enjoué : cela forme donc une comédie assez triste ; l'auteur mêle à son dialogua des locutions qui ne sont point reçues dans le monde élégant et poli, où il place ses personnages. Par exemple, Floricourt parlant à Emilie, lui dit :

Mais vous ne dites pas, cousine, que Limeuil, etc.

Lorsque dans le monde on se désigne par ces relations de parenté, on ne dit point cousin, cousine, mais mon cousin, ma cousine ; cependant le style est encore ce qui vaut le mieux dans cet ouvrage ; il est asses simple, assez facile, assez naturel.

(1) Broch. in-8°. Prix : 1fr. 5o c., et 1 fr. 80 c. par la poste.

A Paris, chez Barba, libraire, Palais-Royal, derriere le Théâtre Français, n°. 51 ;

Et chez le Normant,. rue de Seine, n°. 8, près le pont des Arts.

(2) Broch. in-8°. Prix : 1 fr 20 c., et 1fr 50 c. par la poste.

A Paris , chez Martinet, libraire, rue du Coq, n°15 ;

Et chez le Normant.

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