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La Folie de Georges, ou l'Ouverture du parlement d'Angleterre

La Folie de Georges, ou l'ouverture du-parlement d'Angleterre, comédie en trois actes et en prose, de Lebrun Tossa, 4 Pluviôse an 2 [23 janvier 1794].

Cité-Variétés

Almanach des Muses 1795.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an 2 :

La Folie de Georges, ou l'ouverture du Parlement d'Angleterre, comédie en trois actes et en prose. Représentée, pour la première fois au Théâtre de la Cité, le 4 pluviôse, l'an II de la République. Par le C. Lebrun-Tossa.

Edmond et Jules de Goncourt, Histoire de la société française pendant la révolution, quatrième édition, (Paris, 1875), p. 298-299 :

Dans la Folie de Georges, par Lebrun-Tossa, le peintre, l'élève de David, il passe par instants un souffle de Shakespeare ; et Georges, en robe de chambre, un fouet à la main, criant : — « Taïaut ! taïaut ! forcez la bête ! la voilà ! la voilà !... Il était beau ce cerf !... Toulon pris et repris en douze heures... c’est incroyable... Ils nous ont tué beaucoup de monde, selon toute apparence... Lâchez la meute !... » — était, en ce drame, une figure nouvelle, et qu'on n’avait pas encore osée sur la scène française. Je ne sais quoi de tristement grand plane sur cet acte, où Georges IV, ce roi Léar, en plein parlement d’Angleterre assemblé, bégayait tout à coup au milieu de son discours appris, jetait un strident éclat de rire, foulait aux pieds son manteau royal, et se débattait, emporté dans les bras de ses gardes, comme un enfant en colère. Mais la révolution reprend bien vite sa proie : les Anglais se rassemblent en communes. Lebrun-Tossa montre Grey, Shéridan en bonnets rouges, le peuple anglais criant : Vive la nation ! Calonne portant écriteau devant et derrière : faux monnayeur, voleur public, conduisant par le licou un âne couvert du manteau royal. Fox engage le peuple à le renvoyer dans sa patrie « pour qu'il aille porter son don patriotique sur cette place où plusieurs de ses complices l’ont déjà précédé. » La Tour de Londres est prise comme une Bastille, l’Angleterre se déclare république une et indivisible, et la toile tombe sur ces mots de Fox : « Si le roi vient à recouvrer la raison, je serai le premier à demander qu’il meure. Apprenons à l’univers que la justice du peuple. immuable, éternelle, atteint tôt ou tard et frappe les tyrans. Jurons tous, mes amis, jurons qu’il périra 1! »

Dans la base César, 14 représentations, du 23 janvier 1794 au 28 mars 1794.

1 La Folie de Georges, comédie en trois actes, en prose, par Lebrun-Tossa. Théâtre de la Cité. 4 pluviôse an II.

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