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Le Faux imposteur

Le faux Imposteur, comédie en trois actes et en prose ; par M. M*** ; 22 avril 1813.

Odéon. Théâtre de l'Impératrice.

Titre :

Faux imposteur (le)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

en prose

Musique :

non

Date de création :

22 avril 1813

Théâtre :

Odéon. Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

 

Almanach des Muses 1814.

Encore une chute.

Mercure de France, tome cinquante-cinquième, printemps 1813, n° DCXV (samedi 1er Mai 1813), p. 223 :

[Sur le Faux imposteur, on ne saura rien, sinon qu’il a été sifflé, et que la comédie n’a provoqué de rires qu’au moment où l’acteur est venu dire que le nom de l’auteur ne serait pas révélé.]

Théâtre de l'Impératrice. - Pour le bénéfice de Perrou.

Trois nouveautés le même jour : le Faux Imposteur, Inès et Pédrille et M. de Crac, car enfin, ce gentilhomme gascon, très-connu sur le territoire de la Comédie francaise, n'ayant point encore chassé sur les terres de l'Odéon, pouvait bien jouir aussi des honneurs de la nouveauté. Certes, voilà plus qu'il ne faut pour faire recette. Si le jour d'une représentation à bénéfice est une fête pour l'acteur, il devient souvent un jour de deuil pour l'auteur. L'humble desservant du temple de Thalie, jaloux de se faire jouer à quelque prix que ce soit, vient s'y offrir en holocauste aux vues intéressées de l'artiste ; l'un empoche l'argent, l'autre ne recueille presque toujours que des sifflets. S'il arrive que les pièces n'y soient pas tuées du premier coup, leur existence n'est pas de longue durée. Que de pièces blessées, à je ne sais quel bénéfice, reposent aujourd'hui tranquillement au cercueil, et dont assurément on n'est pas tenté de troubler la cendre !

Le Faux Imposteur, avide de se montrer au lever du rideau, a été expédié si vîte, qu'à peine on a songé à ses funérailles. Ce n'est pas un faux Imposteur du côté de l'esprit, car sitôt qu'il a ouvert la bouche, on a su à quoi s'en tenir sur le sien. Le parterre, par ironie, a demandé l'auteur, et Perrou, pour ajouter sans doute à la plaisanterie du parterre, est venu gravement annoncer que l'auteur désirait garder l'anonyme. Aux sifflets ont succédé les éclats de rire qui sont bien d'aussi funestes sifflets que les autres.

On a cru un moment qu'Inès et Pédrille dédommageraient le public ; et, en effet, quoique l'esprit de Pédrille ne fût ni bien sémillant, ni bien vif, comme il succédait à l'esprit du Faux Imposteur, il a presqu'opéré l'effet d'un feu d'artifice Le plus faible rayon de lumière devient une brillante étoile au sortir des ténèbres.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome III, p. 171 :

[Difficile de dire moins d’une pièce ! Et aucune explication sur cette chute.]

On a donné, il y a quelque temps, au bénéfice de Péroud, une représentation dans laquelle on a joué deux pièces en trois actes. L'une étoit intitulée le Faux Imposteur ; l'autre Inès et Pédrille. La première a été sifflée dès les premières scènes.

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