Le Fils banni

Le Fils banni, mélodrame en trois actes et à grand spectacle, de M. Frédéric [Dupetit-Méré], musique de Quaisain et Renart fils, ballets de Millot, 12 janvier 1815.

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Titre :

Fils banni (le)

Genre

mélodrame

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

oui

Date de création :

12 janvier 1815

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu-Comique

Auteur(s) des paroles :

Frédéric [Dupetit-Méré]

Compositeur(s) :

Quaisain et Renat fils

Chorégraphe(s) :

Millot

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1815 :

Le Fils banni, mélodrame en trois actes et à grand spectacle, par M. Frédéric ; Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l’Ambigu-Comique, le 12 janvier 1815. Les Ballets sont de M. Millot ; La Musique est de MM. Quaisain et Renat fils.

Mercure de France, volume 62 (janvier-février 1815), n° DCLXVIII (janvier 1815), p. 110 :

[Visiblement, le critique n’est pas un amoureux des mélodrames, et il ne rend compte de celui du jour qu’après avoir développé un joli paradoxe : « Les choses les plus décriées sont celles qui ont le plus de vogue », et il donne une série d’illustrations de ce fait indiscutable à ses yeux, dont bien sûr le mélodrame, méprisé dans les journaux, et plébiscité par le public. Le sort du Fils banni est vite réglé : c’est un mélodrame dans toute la splendeur du genre : « on y rit, on -y pleure, on y frémit, on y danse, on y crie, on y meurt », et le succès vient naturellement.]

Théâtre de l’Ambigu-Comique. — Les choses les plus décriées sont celles qui ont le plus de vogue ; cela semble contradictoire, et pourtant rien n'est plus exact. Depuis Molière on n'a cessé de critiquer les médecins, il n'y a presque pas de pièce nouvelle où ils ne soient tournés en ridicule, et jamais on n'a accordé une plus grande confiance à leurs talens. Les procureurs ont été de même continuellement en butte aux sarcasmes et aux plaisanteries bonnes ou mauvaises, et quand on a une légère contestation, vite on les consulte, et l'on n'agit que d'après leurs avis. Les mélodrames sont traités avec la même inconséquence ; on les critique et l'on y court. Les directeurs des spectacles où l'on joue ces tragédies bourgeoises sont dans une singulière position, ils tremblent pour leur entreprise quand ils jettent les yeux sur les journaux qui parlent de ce genre bâtard avec le mépris et le dédain qu'il mérite ; mais ils sont bientôt rassurés en voyant la foule assiéger dès quatre heures les portes du théâtre ; et ils s'écrient : « Le bon goût nous condamne, mais le mauvais goût nous protège ; aussi notre salle est pleine ».

Le mélodramme [sic] du Fils banni, donné pour la première fois à l' Ambigu-Comique, le jeudi 12 janvier, remplit toutes les conditions imposées par le genre ; on y rit, on y pleure, on y frémit, on y danse, on y crie, on y meurt : le succès a été complet. L'auteur est M. Frédéric.

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