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Georges et Gros-Jean, ou l'Enfant-trouvé

Georges et Gros-Jean, ou l'Enfant-trouvé, fait historique en un acte et en vaudevilles, de Léger, 19 juin 1793.

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Georges et Gros-Jean, ou l’Enfant trouvé

Genre

fait historique en vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

19 juin 1793

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Léger

Almanach des Muses 1794

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez le Libraire du Théâtre du Vaudeville, 1793 :

Georges et Gros-Jean, ou l'enfant trouvé, Fait historique, en un Acte et en Vaudevilles, avec le Vaudeville noté à la fin, Par le Citoyen Léger, Représenté à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le Mercredi 19 Juin 1793.

L'Esprit des journaux, vingt-deuxième année, tome VI (juin 1793), p. 333-335 :

[L'intrigue repose sur une « cause célèbre », un »trait touchant » racontant l'histoire d'un enfant trouvé dont deux paysans se disputent l'adoption. Cette contestation permet de faire avouer au père de l'enfant qu'il a exposé l'enfant illégitime de sa nièce. Le jugement porté sur la pièce n'est pas sans réticence : l'auteur y a mis « autant de gaieté qu'il pouvoit en comporter ». L'absence de personnage différent n'empêche pas que la pièce « se soutient avec intérêt ». La dispute entre les deux paysans aurait pu produire plus d'effet, si elle avait été mieux préparée et mieux filée. Et les couplets ne sont pas parfaits : « en général bien tournés », mais parfois exprimant des idées « employant les idées des autres ». L'auteur (qui jouait dans la pièce) a été demandé et a paru. Les autres acteurs, tous masculins sont également félicités.]

Georges & Gros-Jean, ou l'Enfant trouvé, vaudeville en un acte.

On lit dans les Causes célebres, le procès singulier de deux paysans, qui se disputerent à qui nourriroit un enfant nouveau né qu'ils venoient de trouver. C'est ce trait touchant que M. Léger vient de mettre en scene dans Georges & Gros-Jean, ou l'Enfant trouvé, vaudeville en un acte, joué avec succès sur ce théatre. La niece de Mathieu, bailli du village, a eu un enfant illégitime. Mathieu a la cruauté de faire exposer cet enfant sur le grand chemin, & de l'abandonner à la commisération des passans. Gros-Jean le trouve ; il en parle comme d'un trésor à Georges, qui en tient part : mais ce dernier reste bien étonné, quand il voit que c'est un enfant abandonné. Dispute entre eux deux à qui l'élevera. Gros-Jean est garçon ; il prétend que, n'étant point chargé de famille, ce fardeau lui fera plus léger. Georges est époux & pere ; il soutient que l'orphelin fera mieux élevé par sa femme & au milieu de ses propres enfans. Enfin, ils en réferent au bailly, qui, touché de la générosité des deux paysans, rougit, se repent de sa barbarie, & se charge seul de l'enfant, dont il promet de découvrir l'origine. Tel est le fond de ce joli ouvrage, dans lequel l'auteur a répandu autant de gaieté qu'il pouvoit en comporter. Il n'y a point de rôle de femme dans cette bleuette, & cependant elle se soutient avec intérêt : peut-être la dispute des deux paysans ne fait-elle pas assez d'effet, parce qu'elle n'est ni aslsz préparée, ni assez filée : c'est ce que les représentations subséquentes apprendront à l'auteur. Ses couplets sont en général bien tournés : mais on pourroit lui reprocher de les terminer quelquefois par des idées connues, telles que celles-ci:

S'il n'étoìt point des cœurs sensibles,
II n'existeroit poiut des ingrats.

II seroit assez facile de faire ainsi des couplets piquans de vaudevilles, en employant les idées des autres, & M. Léger n'a besoin que de ses propres idées pour réussir. Son ouvrage a fait le plus grand plaisir : il a été demandé, quoiqu'il jouât le rôle de Gros-Jean , & il s'est présenté. Duchaume a tiré beaucoup de parti du rôle de Georges, & Carpentier a été très-comique dans celui d'un niais.

D'après André Tessier, Les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome II (2002), la pièce a été créée au Vaudeville le 19 juin 1793 et a connu 58 représentations jusqu'au 26 octobre 1795 (dont 37 pour l'année 1793).

Dans la base César, il y a bien 37 représentations en 1793, mais on en trouve 14 en 1794 et 7 pour l'ensemble de l'année 1795 (soit 58 représentations pour les années 1793 à 1795. S'y ajoutent 18 représentations en 1796, 10 en 1797, toutes au Vaudeville. La pièce est reprise en 1799 (3 représentations au Théâtre Molière, puis 10 au Théâtre des Troubadours. Total : 99 représentations. Et après 1799 ?

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