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Gilles n'est pas Gilles

Gilles n'est pas Gilles, vaudeville en un acte, de Jean-Baptiste Dubois, 25 ventôse an 8 [16 mars 1800].

Théâtre des Jeunes Artistes

Almanach des Muses 1801

Courrier des spectacles, n° 1109 du 27 ventôse an 8 [18 mars 1800], p. 2 :

[La pièce est censée rompre avec la tradition présentant Gilles comme la dupe perpétuelle d’Arlequin. Il ne serait donc pas aussi sot qu’on croit. Et en effet, il est au service de Cassandre, dont il favorise les amours pour Colombine sa pupille, ce qui n’empêche pas Arlequin d’épouser Colombine au nez et à la barbe de Cassandre. Pour enrichir l’intrigue, on dote Cassandre d’une nièce, Argentine, amoureuse d’Arlequin, qui veut se battre en duel avec lui. Mais Cassandre a pris le costume d’Arlequin, si bien que c’est lui qui risque d’être embroché. Et tout finit comme d’habitude : le tuteur signe le contrat, et Arlequin épouse Colombine. L’auteur a été nommé, et les acteurs applaudis, en particulier une demoiselle très prometteuse, et en constants progrès comme actrice et comme chanteuse.]

Théâtre des Jeunes-Artistes.

Jusqu’ici on ne nous a présenté sur la scène que des Gilles dupes des Arlequins, ou d’eux-mêmes : avant-hier à ce théâtre, dans la petite pièce intitulée : Gilles n’est pas Gilles, on a voulu nous prouver que ce personnage n’est pas aussi sot qu’on l’a cru jusqu’ici. Cette bluette a réussi, et doit son succès à des couplets assez piquants et à la gaîté qui y règne.

Cassandre, oncle d’Argentine et tuteur de Colornbine, veut épouser sa pupille, tandis qu’Argentine, coquette et jalouse, cherche à captiver Arlequin. Mais ce dernier est fidèle à sa Colombine, et Gilles, domestique de Cassandre, le sert dans ses amours, en lui facilitant une entrevue avec sa maîtresse. Cassandre fait élever un petit autel à l’amour, y dépose de riches présens et y fait servir un repas somptueux, le tout pour plaire à sa pupille. Gilles, auprès de Colombine, attribue tout l’honneur de ces dépenses à Arlequin , qui n’a pas un sol.

Cependant Argentine , qui veut se venger de l’indifférence et des mépris d’Arlequin, lui envoie par Gilles un cartel, et sous les habits d’officier , va l’attendre au petit bois. Gilles remet à Cassandre le billet qu’il dit tenir de Colombine ; et Cassandre, pour surprendre son infidelle, revêt des habits d’Arlequin et vole au rendez-vous. Bientôt on l’entend crier, et il arrive fuyant devant Argentine, qui le poursuit l’épée à la main. A demi-mort de frayeur, il signe le contrat que lui présente Gilles, et Arlequin épouse Colombine.

L’auteur a été demandé   il se nomme Dubois.

Les jeunes artistes chargés des rôles de cette pièce, ont été fort applaudis ; mais tous les suffrages se sont réunis en faveur de la jeune demoiselle Martin, dont le jeu et le chant se perfectionnent de jour en jour.

Le survol du Courrier des spectacles de l'an VIII, de Germinal à Thermidor permet de repérer pour cette période l'annonce de 9 représentations de cette pièce :

  • n° 1108 du 26 ventôse ;

  • n° 1114 du 2 germinal ;

  • n° 1122 du 10 germinal ;

  • n° 1132 du 20 germinal ;

  • n° 1165 du 23 floréal ;

  • n° 1176 du 4 prairial ;

  • n° 1179 du 7 prairial ;

  • n° 1215 du 13 messidor ;

  • n° 1241 du 9 thermidor,

toutes au Théâtre des Jeunes Artistes.

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