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Les Graces

Les Graces, comédie en un acte & en prose, de Sainte-Foix, avec le couronnement des graces ; ballet analogue à la piece, composé par M. Trossard, 25 juin 1793.

Théâtre du Lycée.

Titre :

Graces (les) et le Couronnement des graces

Genre

comédie avec un ballet

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

oui

Date de création :

25 juin 1793

Théâtre :

Théâtre du Lycée

Auteur(s) des paroles :

de Sainte-Foix

Chorégraphe’s) :

M. Trossard

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 7 (juillet 1793), p. 389-391 :

[Le spectacle associe une vieille pièce (de 1744) et un nouveau ballet. La pièce n’appelle pas de commentaire, mais le ballet est « d'une composition infiniment agréable ». Il est interprété par des enfants, excellents danseurs, moins bons acteurs « ils se montrent bien plus exercés dans l'art de la danse, que dans celui de la déclamation », et le critique invte de directeur du théâtre d’embaucher un bon professeur de déclamation. La fin du compte rendu est un peu ironique : le public a demandé l’auteur de la pièce, mort depuis 1776, et il s’est consolé avec le chorégraphe du ballet.]

THÉATRE DU LYCÉE.

Les Graces, comédie en un acte & en prose, de Sainte-Foi, avec le couronnement des graces ; ballet analogue à la piece, composé par M. Trossard, & exécuté pour la premiere fois le 25 juin 1793.

Cette charmante comédie est jouée par des enfans sur ce théatre. Comme elle est connue depuis fort long-tems, nous nous bornerons à dire que le ballet qui la termine, est d'une composition infiniment agréable, & que les tableaux anacréontiques (si toutefois il est permis de s'exprimer de la sorte) qu'il présente, semblent annoncer que son auteur a voulu faire passer sur la scene les délicieux tableaux de l'Albane.

Les jeunes gens qui jouent & chantent dam la comédie, dansent aussi dans le ballet ; c'est la réunion des talens. Mais soit qu'ils le doivent à plus de dispositions, soit qu'ils le doivent à une plus longue pratique, ils se montrent bien plus exercés dans l'art de la danse, que dans celui de la déclamation. Dirons-nous que les grands mouvemens, les nombreuses inflexions de tête, & les gestes intempérés que ces aimables enfans ne cessent de faire, semblent dénoter qu'ils pourroient être mieux enseignés dans ce dernier art ?

Quel dommage que M. Desaudray, auquel on doit déjà de la reconnoissance, pour avoir institué le lycée, n'ait pas jetté les yeux sur un maître de déclamation, tel, par exemple, que M. Tonnelier, devenu si justement célebre par le grand nombre d'excellens éleves qu'il a produits sur les dífférens théatres de la capitale ! que de progrès auroient fait entre ses mains des jeunes gens qui ont tant de dispositions naturelles !

A la fin de la représentation des graces, on demanda l'auteur de cette piece. L'Amour-Laborie vint annoncer que depuis long-tems Sainte-Foi étoit mort, mais que par bonheur le compositeur du ballet qu'on demandoit aussi étoit encore plein de vie. On voulut le voir, & M. Frossard parut sur la scène, entouré de ses jeunes éleves, qui, le sourire sur les levres, la joie peinte dans les yeux, doubloient, en le partageant, le triomphe de leur maître.

César : la pièce de Sainte-Foix (Germain-François Poullain de) date de 1744.

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