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Herman et Sophie, ou le Carnaval Bavarois

Herman et Sophie, ou le Carnaval Bavarois, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, de  J. G. A. Cuvelier, musique de L. de Moranges ; 11 vendémiaire an 14 [3 octobre 1805].

Théâtre de la Gaieté.

Almanach des Muses 1808.

La date donnée par l'Almanach des Muses, le 29 octobre 1807, ne correspond pas à celle que donne la brochure (le 11 vendémiaire an 14 : 3 octobre 1805), date confirmée par Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris, Le Théâtre de la Cité (Paris, 1910), p. 275.

Sur la page de titre de la brochure, Boulogne, de l'imprimerie de Hautbout :

Herman et Sophie, ou le carnaval bavarois, mélodrame en trois actes à grand spectacle ; par, Associé Correspondant de la Société Philotechnique. Musique de L. de Moranges. Joué pour la première fois au théâtre du Palais Variétés, le 11 vendémiaire an 14.

Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris, Le Théâtre de la Cité (Paris, 1910), p. 275-276 :

[Lecomte se contente de résumer l’intrigue d’un pur mélodrame, avec une femme abandonnée, parce que son mari l’a crue infidèle à cause d’une machination. Comme dans tous les mélodrames, on se déguise, et c’est un valet qui a dénoncé faussement sa maîtresse. On met le mari trompé en prison, avant que la vérité éclate enfin. « Les coquins démasqués sont livrés à la justice; Herman corrigé et Sophie justifiée redeviendront heureux. » Quelle originalité !

11 vendémiaire (3 octobre) : Herman et Sophie, ou le Carnaval bavarois, mélodrame en 3 actes, par J.-G.-A. Cuvelier, musique de L. de Morange.

Félix Herman

MM. Léon.

Herman père

Beaulieu.

Franck

Braban.

Arberg

Labussière.

Duremain

Pascal.

Gobel

Lebel.

Fritz

Lafargue.

Sophie

Mme    D'Herbouville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré l'opposition de ses parents, Sophie a épousé le capitaine Félix Herman. Celui-ci, après avoir dissipé au jeu la fortune de sa femme, l'abandonne avec une fille en bas âge. Sophie suit secrètement à Munich son coupable époux ; elle travaille pour vivre et n'arrive à ce résultat que grâce au dévouement de sa domestique Sara et de l'artisan Gobel, amant de celle ci. Ses ressources sont si maigres qu'on la doit mettre en prison pour n'avoir pas payé le loyer de la maison qu'elle habite. Un vieux monsieur lui rend à certain jour visite et, après l'avoir éprouvée, se fait connaître pour le père de Félix. Absent depuis dix années, il n'a appris qu'à son retour le mariage du capitaine qu'il veut tenter de rappeler au bien. Pour savoir si son fils conserve quelque bon sentiment, il se déguise en juif et va annoncer à Félix la mort de son père. Le jeune homme éprouve un chagrin qui fait croire au vieillard que son fils est peut-être moins coupable qu'on ne le suppose. En effet, Félix n'a abandonné Sophie qu'après la lecture d'un billet prouvant son infidélité et d'un acte de divorce obtenu par elle. Ces deux pièces sont l'œuvre de Franck, valet de chambre associé au laquais Fritz pour voler à leur maître la dot d'une personne qu'ils veulent lui faire épouser en secondes noces. Profitant du carnaval, Herman père, Sophie et sa suivante s'habillent en bohémiens pour assister à la fête que donne Herman à sa fiancée. Franck, qu'ils inquiètent, donne à Félix l'idée de les faire arrêter ; mais, à sa grande stupéfaction, c'est le capitaine qu'on saisit sur l'ordre de son père, qui est général. On enferme Herman fils dans un pavillon ; il entend de là Franck et Fritz raconter leurs exploits et comploter la mort de Sophie ; par suite, au moment où les deux drôles allument l'incendie qui doit servir leur projet, Félix et Gobel se précipitent sur eux et les enchaînent. Le feu n'éclate pas moins, menaçant les jours d'Herman père dont la propriété atteint au pavillon ; Félix lui sauve la vie et reçoit en échange son pardon. Les coquins démasqués sont livrés à la justice; Herman corrigé et Sophie justifiée redeviendront heureux.

Intéressant sujet, traité avec adresse, succès.

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