Hilberge l’Amazone, ou les Monténégrins

Hilberge l’Amazone, ou les Monténégrins, pantomime en trois actes, de Cuvelier et Varez, musique de Quaisain, 6 décembre 1810.

Théâtre de l’Ambigu Comique.

Titre :	Hilberge l’Amazone, ou les Monténégrins
Genre	pantomime
Nombre d'actes :	3
Vers / prose
Musique :
Date de création :	6 décembre 1810
Théâtre :	Théâtre de l’Ambigu Comique
Auteur(s) des paroles :	Cuvelier et Varez
Compositeur(s) :	Quaisain

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome VI, p. 399 :

[Le succès de la pièce est présenté comme étonnant. La ressemblance avec les autres pièces de l’auteur aurait pu ou dû empêcher le succès, qui a pourtant été fort. L’explication : « l’entente » (de qui et de quoi ? faut-il comprendre « l’entente des scènes » ?), « la variété des scènes », « ces effets de théâtre » dont l’auteur est donné comme un spécialiste.]

THÉATRE DE L'AMBIGU COMIQUE.

Hilberge l’Amazone, ou les Monténégrins, pantomime en trois actes, jouée le 6 décembre.

Malgré quelques ressemblances avec la Femme vindicative et d'autres pièces du même auteur, celte nouvelle pantomime a obtenu beaucoup de succès. Elle le doit à l'entente et à la variété des scènes et à ces effets de théâtre que sait produire avec beaucoup de talent, M. Cuvelier, à qui on doit cette nouvelle production.

Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1812, p. 175-176 :

[L’article consacré à Hilberge l’Amazone se limite largement à raconter l’intrigue, pleine de rebondissements, de la pantomime (avec des jugements : « heureusement », jugements sur les personnages). La fin est lapidaire : « Cet ouvrage a eu peu de succès ».]

HILBERGE L'AMAZONE, ou les Monténégrins, pantomime en trois actes, par MM. Cuvelier et Varez.                  (6 décembre.)

Hilberge est une jeune princesse dont le cœur a parlé pour le comte Fidesco, et déjà une fête se prépare pour leur hymen, lorsque l'arrivée d'une rivale, Laura, vient troubler le bonheur des deux amans.

Cette Laura parait avec un jeune enfant, Carlo, qu'elle a eu de l'infidèle Comte, elle l'accable de justes reproches, déclare que Fidesco est son amant. Elle montre le fruit de leurs amours ; Fidesco ému renonce à l'alliance qu'il allait contracter, se jette dans les bras de Laura, et la jalouse Hilberge jouit de l'espoir de se venger, en dissimulant son ressentiment.

Tandis que le Comte va combattre les Monténégrins, qui menacent de piller les états d'Ilberge [sic], cette princesse fait enlever Laura et Carlo par des Monténégrins ses prisonniers. A son retour le vainqueur est mis dans les fers ; mais Caelini, jeune page d'Hilberge, le fait évader, il se réfugie chez des paysans. La sière amazone fait faire des recherches, Le fugitif échappe à tous les dangers.

L'infortunée Laura et son fils sont conduits dans un vieux château, occupé par les Monténégrins ; mais grace à l'adresse du page, leur protecteur, Fidesco retrouve les objets de sa tendresse, les amans réunis se déguisent, se mèlent à une noce villageoise, ils vont s'échapper des mains de leurs ennemis... O revers, ils [sont] arrètés de nouveau par le chef des Monténégrins qui les avait épiés, et, chargés de chaines, ils sont conduits à Hilberge, qui offre de l'or à Laura pour qu'elle renonce au Comte, et la menace de la faire périr si elle ne cède à ses désirs. Laura, pour toute réponse, presse son amant et son fils dans ses bras. On la sépare de celui qu'elle aime, un noir cachot devient son asile. Caelini gagne avec de l'or le chef des Monténégrins qui protège la fuite de Fidesco. Ce scélérat qui s'est laissé séduire, se laisse gagner également par l'amazone, qui lui ordonne de faire périr l'ingrat qui dédaigne sa main. Heureusement le page déjoue cette trame odieuse, qui tourne contre ceux qui l'ont conçue. Les paysans, dirigés par Caelini, mettent en fuite les Monténégrins. Hilberge périt au moment de donner la mort à sa rivale, et Laura et Fidesco réunis remercient le ciel d'avoir trouvé dans le jeune page un protecteur et un ami.

Cet ouvrage a eu peu de succès.