L’Habit de Catinat, ou la Journée de Marsaille

L’Habit de Catinat, ou la Journée de Marsaille, comédie mêlée de couplets (vaudevilles), de Merle et Ourry, 5 octobre 1814.

Théâtre des Variétés.

[La journée de Marsailles est une bataille de la guerre opposant la France à la Savoie à la fin du XVII^e siècle. Elle a lieu le 4 octobre 1693, et est une belle victoire de Catinat.]

Titre :	Habit de Catinat (l’), ou la Journée de Marsaille
Genre	comédie mêlée de couplets
Nombre d'actes :	1
Vers / prose ?	en prose, avec des couplets en vers
Musique :	vaudevilles
Date de création :	5 octobre 1814
Théâtre :	Théâtre des Variétés
Auteur(s) des paroles :	Merle et Ourry

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez C.-F. Patris, 1814 :

L’Habit de Catinat, ou la Journée de Marsaille, comédie en un acte, mêlée de couplets ; par MM. Merle et Ourri. Représentée sur le Théâtre des Variétés, le 5 octobre 1814.

Le couplet d’annonce explique pourquoi Catinat ne figure pas parmi les personnages :

Pour qu'ici Catinat paraisse,
Notre théâtre est bien petit ;
Aussi, Messieurs, dans cette pièce,
Vous ne verrez que son habit.
De ce héros sauvez la gloire :
Prouvez, dans ce jour de combat,
Que l'habit seul de Catinat
Peut remporter une victoire !

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19^e année, 1814, tome V, p. 416-416 :

[Sujet faussement historique : « on suppose ». L’anecdote sur laquelle repose la pièce est racontée, avant un jugement prudent : « des détails heureux, des couplets remplis de verve et de patriotisme » (verve et patriotisme, deux ingrédients importants dans le théâtre du temps : en octobre 1814, on célèbre encore le retour du roi), mais rien sur l’intrigue (c’est plus sûr !), rien non plus sur l'interprétation. La pièce, qualifiée de « petit ouvrage », a eu du succès.]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

L'Habit de Catinat, ou la journée de Marsaille, comédie en un acte, mêlée de couplets.

On suppose que Catinat, égaré après la victoire de Marsailles, et séparé de ses troupes par un orage, est entré dans une auberge où arrive bientôt après, Manfredi, officier piémontois. L'Italien s'aperçoit qu'il y a dans l'auberge un personnage important ; il envoye chercher du renfort. Pour lui donner le change, et pendant ce temps procurer à Catinat les moyens de s'échapper, un officier met sur le dos de l'aubergiste l'habit tout mouillé du général, en lui recommandant de se tenir près du feu pour le faire sécher. Manfredi, trompé par l'habit, prend l'aubergiste pour Catinat. Il ne s'aperçoit de sa méprise que quand il n'est plus temps de la réparer.

Des détails heureux, des couplets remplis de verve et de patriotisme, ont procuré du succès à ce petit ouvrage de MM. Merle et Ourry.