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L’Héroïne américaine, ou Inkle et Zarika

L’Héroïne américaine, ou Inkle et Zarika, pantomime de M. Arnould, remise au théâtre avec des additions, de M. Corsse, 12 avril 1808.

Théâtre de l’Ambigu Comique.

Titre :

L’Héroïne américaine, ou Inkle et Zarika

Genre

pantomime

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

 

Musique :

 

Date de création :

12 avril 1808

Théâtre :

Théâtre de l'Ambigu Comique

Auteur(s) des paroles :

Arnould, Corsse

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au théâtre de l'Ambigu-Comique, sans date :

L'Héroïne américaine, ou Inkle et Zarika, Pantomime en trois actes, de Mr. Arnould,remise au Théâtre, avec des additions, par Mr. Corsse, le mardi 212 avril 1808.

L'auteur (Corsse ?) donne les sources de la pantomime, en explique le sujet. Il justifie ensuite les changements qu'il a cru devoir faire à la pantomime primitive. Il fallait d'abord respecter les unités de temps et de lieu, préoccupation de beaucoup d'auteurs de théâtre du temps. Il raconte ensuite l'intrigue nouvelle : un officier anglais qui est venu pour massacrer les Indiens, qu'une Indienne sauve des »sauvages », et qui n'hésite pas à vendre celle qui l'a sauvée, en tirant argument de ce qu'elle est enceinte pour gagner plus d'argent.

AVERTISSEMENT.

Le fonds de cet ouvrage est tiré des Mémoires de l'abbé Raynal. Il rapporte « qu'un Anglais échappé à la fureur des Caraïbes, fut secouru et nourri secrètement par une jeune Indienne avec laquelle il vécut dans l'intimité ; qu'elle le conduisit quelque tems après sur les bords de la mer où un navire anglais était à l'ancre pour attendre tous ceux de sa nation qui avaient échappé au massacre ; qu’elle ne voulut point se séparer de lui, et que le monstre, arrivé à la Barbade, comme esclave sa généreuse libératrice. »

Un autre historien rapporte le même fait avec des circonstances qui font frémir la nature : il dit « que la jeune Indienne était mère d’un fils, qu'elle portait dans son sein un second fruit de son amour. Il ajoute que l'Anglais, sans égard pour les plus doux sentimens de la nature, eut la barbarie de vendre la mère et l'enfant, et fit encore valoir la grossesse de l'Indienne pour en obtenir une plus forte somme. »

II n'eut pas été possible de suivre à lettre ce sujet historique. Il fallait, pour le mettre en scène, lui donner l'unité de tems et de lieu. Cette Pantomime n'est point l'Héroïne américaine comme elle était primitivement. On n'en a conservé que le trait principal, auquel on a ajouté des tableaux et des détails nouveaux. L’auteur a fait arriver dans l'ile un commandant anglais, avec l'ordre d'y établir une colonie, et de détruire les sauvages, au moment même où l'Anglais secouru par la jeune héroïne est découvert et adopté par les naturels. Il a rendu le Commandant sensible aux charmes de la jeune Indienne, et la lui a fait vendre par celui à qui elle avait donné son cœur et tout son amour. Il a donné un enfant à cette jeune femme, pour ajouter à l'intérêt et à la grâce des tableaux. Le public jugera si ces changemens sont heureux

Journal de Paris, n° 105, du 14 avril 1808, p. 729 :

La reprise de l'Héroïne américaine, l'une des plus belles pantomimes de l’Ambigu-Comique, attire aujourd'hui la foule à ce théâtre. Les ballets de sauvages sont dessinés avec goût, & l'exécution des combats est parfaite. On y admire surtout l’adressc & l’extrême agilité de M.lle Cheza, qui joue le rôle de l’Héroïne américaine.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome III, p. 173 :

[Compte rendu très positif pour la remise de cette pantomime elle a plu, elle est « montée avec soin », avec une excellente danseuse, « une des meilleures danseuses de ce théâtre » (mais de ce théâtre seulement).

La pantomime d’origine est sans aucun doute celle de Mussot, dit Arnould, représentée sur le Théâtre de l’Ambigu Comique, à la Foire Saint-Germain, le 16 mars 1786, et publiée la même année à Paris, chez Guillot. Auquel cas le nom d’Audinot n’a rien à faire là.]

AMBIGU COMIQUE.

L'Héroïne américaine, pantomime d’Audinot, remise au théâtre par Corsse, a fait grand plaisir. Elle est montée avec soin, et le rôle de l'héroïne est très-bien rempli par mademoiselle Cheza, une des meilleures danseuses de ce théâtre.

La base César, qui concerne les « spectacles sous l'ancien régime et sous la révolution », donne une longue liste de représentations de la pantomime d'Arnoult, dit Mussot (1743-1795). Cette liste s'arrête en 1799 (1 représentation en 1786, 6 en 1790, 13 en 1791, 7 en 1792, 18 en 1793, 19 en 1794, 31 en 1795, 30 en 1796, 6 en 1797, 1 en 1798, exceptionnellement au Palais des Variétés, 10 en 1799).

La reprise de 1808, avec la contribution de Corse a attiré du monde : pour la seule fin du mois d'avril, la pièce a été jouée 14 fois, les 12, 13, 14, 15, 16, 18, 19, 20, 22, 23, 25, 26, 27, 29 avril 1808 (je n'ai pas d'information pour le 17 avril). Pas de recherche sur la suite.

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