Le Hussard, ou le Sabre magique

Le Hussard, ou le Sabre magique, vaudeville en un acte, de Gabriel de Lurieu, 28 mars 1815.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Hussard (le), ou le Sabre magique

Genre

comédie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

28 mars 1815

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Gabriel de Lurieu

Sur la page de titre de la brochure,

Le Hussard, ou le Sabre magique, vaudeville en un acte,par M. Gabriel, Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre du Vaudeville, le 28 mars 1815.

Journal de l’Empire, 30 mars 1815, p. 3-4 :

[La pièce nouvelle n’est pas nouvelle, c’est la transformation en vaudeville d’un opéra comique de 1760, le Soldat magicien, de Louis Anseaume, sans la musique de Philidor, ce qui est une perte considérable. Le résumé de l’intrigue montre le manque complet d’originalité de la pièce, qui se contente, au prix de quelques changements superficiels, de reproduire la pièce antérieure. Le public n’a pas apprécié qu’on lui serve pour nouveau ce qui est déjà reparu il y a deux mois aux Variétés. La pièce n’a pas réussi, puisque « l’auteur n’a pas été nommé ».]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

Première représentation du Hussard, ou le Sabre magique, vaudeville en un acte.

C'est tout uniment le charmant opéra comique donné, en 1760, à la foire Saint-Laurent, dont le plan, attribué à un M. de Serrières, a été rempli par Anseaume, auteur du Tableau parlant. Le titre de l'ancienne -pièce est le Soldat magicien ; mais le véritable magicien, c’étoit Philidor, dont la musique toujours naturelle, .simple, mélodieuse, faisoit, comme celle de Grétry, la fortune des pièces les plus bizarrement conçues.

Dans celle d'Anseaume, M. Argant est jaloux de sa femme ; obligé de sortir de sa maison, il recommande sa moitié à la surveillance de Crispin qui, comme de raison, trahit la confiance de son maître, et se range du côté de la femme. Cependant un soldat se présente avec un billet de logement ; et on le conduit dans une chambre haute d'où it peut voir tout ce qui se passe dans l'appartement inférieur.

M. Blondineau, procureur, amoureux de Mme Argant, est introduit dans la maison pendant l'absence du mari. On le retient à souper; mais comme il n'y a rien de prêt, le procureur donne secrètement de l'argent à Crispin pour aller chercher chez le traiteur tout ce qui est nécessaire. Au moment où les deux amans vont se mettre à table, M. Argant revient, et frappe rudement à la porte. Grand effroi : on cache à la hâte le souper dans le buffet, et le procureur se tapit dans la cheminée. M. Argant, fort mécontent qu'on l'ait fait attendre dans la rue, demande en grondant qu'on lui donne à souper. Le soldat qui a tout vu, et qui est descendu au bruit, lui promet de faire servir à l’instant un très bon repas : il décrit avec son sabre quelques cercles magiques, et ordonne au diable de paroître sous la figure d'un procureur, et d'aller prendre dans le buffet les mets qui y ont été cachés.

Le traiteur vient demander son paiement ; le soldat le fait aussi passer pour un diable, mais c'est un diable avare, et qui ne fait pas crédit d’un obole. Argant sort, va chercher de l’argent pour désintéresser son créancier infernal ; le soldat oblige Crispin à payer le traiteur avec l'argent de M. Blondineau, que le rusé coquin avoit prudemment retenu. Le traiteur se retire ; Argant rentre la bourse à la main ; mais le soldat lui fait accroire qu'il est venu à bout de congédier le démon. Puisque vous avez tant de pouvoir sur les esprits de l'autre monde, lui dit Argant. exercez-le donc sur le diable qui possède ma femme, et qui la pousse à me faire enrager du matin au soir. » La chose est possible. répond le soldat :

Elle dépend de vous ;
Or, voici ma recette :
Vous, soyez moins coquette,
Il sera moins jaloux ;
Vous, quand vous serez moins
Triste, chiche et sévère,
Votre épouse à vous plaire
Emploira tous ses soins.

Remplacez le mari et la femme par un oncle et une nièce, substituez à Crispin un valet d'écurie, et au procureur un garde chasse, vous aurez non seulement l'ensemble, mais les scènes, mais les détails du vaudeville nouveau, moins la musique de. Philidor. Faut-il s'étonner que le public ait montré de la mauvaise humeur contre un ouvrage qu'on lui présentoit comme neuf, que l'on a déjà essayé de rajeunir il y a deux mois aux Variétés, et qui, n'offrant que des situations déjà connues, ne rachète pas même, par le mérite si facile des couplets, le défaut d'invention ? L'auteur n'a pas été nommé.

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