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Les Hommes et leurs chimères, ou les Disputes

Les Hommes et leurs chimères, ou les Disputes, comédie en trois actes et en prose, 26 octobre 1815.

Théâtre Royal de l’Odéon.

Titre :

Hommes et leurs chimères (les), ou les Disputes

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

en prose

Musique :

non

Date de création :

26 octobre 1815

Théâtre :

Théâtre Royal de l’Odéon

Auteur(s) des paroles :

 

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome V, p. 436-437 :

[Le compte rendu s’ouvre de façon classique sur le résumé de l’intrigue, interrompu par l’annonce que la pièce cesse d’être régulière : au lieu d’arriver à son dénouement, l’action rebondit par l’entrée d’un nouveau personnage qui relance les débats entre les personnages. Nouvelle attente d’un dénouement, mais le public, qui sifflait depuis quelques scènes a fait baisser la toile. De toute façon, la pièce est riche en défauts : style faible, entrées et sorties non motivées, « l'auteur est peu exercé dans l'art dramatique ».

L’article est « emprunté » au Journal de Paris, n° 300, du 27 octobre 1815.]

THÉATRE ROYAL DE L'ODÉON.

Les Hommes et leurs Chimères, ou les Disputes, comédie en trois actes et en prose, jouée le 26 Octobre.

Dom Alvar et Dom Fernand, amis d'enfance, sont sur le point d'épouser la sœur l'un de l'autre, et cette double union doit cimenter encore leur amitié mutuelle. Ils supposent déjà qu'ils ont l'un un fils, et l'autre une fille. Ils se proposent de les marier. Le premier déclare que son fils, devant être puissamment riche, épousera sans dot sa cousine ; mais Fernand ne veut point céder en générosité à son ami, et refuse de souscrire un arrangement qui humilie son amour-propre. Une discussion s'élève entre eux à ce sujet ; quelques mots piquans donnent à ce combat de procédés un ton d'aigreur qui dégénère en dispute réelle, et se termine par un cartel accepté : ainsi voilà nos deux amis qui vont se couper la gorge, parce qu'ils ne tombent point d'accord sur la dot de leurs enfans qui ne sont pas encore nés, et peut-être ne naîtront jamais.

Jusques-là la marche de l'ouvrage paroît régulière, et j'oubliois la ressemblance qu'il peut avoir avec les Châteaux en Espagne de Collin, pour apprendre le dénouement; mais j'ai été bien attrapé, il n'y en a pas : cependant la pièce continue. Un Seigneur français, parent de Dom Alvar, arrivé à Madrid pour assister aux noces des deux amis, apprend la cause de leur dispute, et fait des démarches pour les réconcilier. Le secrétaire de ce seigneur, espèce de poète, se charge de cette négociation, et jure par Apollon qu'il réussira. Nouvel incident ; le secrétaire .et le comte, en disant qu'il est ridicule de se quereller pour des petits châteaux en Espagne, se brouillent eux-mêmes pour un motif aussi absurde ; il s'agit d'affranchir de l'esclavage....... les odalisques de Constantinople. Ce projet du secrétaire est adopté par le comte, qui ne veut pas laisser son ami dans l'infortune, si par hasard il échouoit dans cette entreprise périlleuse : nouveaux débats de procédés, nouvelle dispute, nouveau duel.

On attendoit encore un dénouement; mais le public, qui siffloit depuis la troisième scène du dernier acte, n'a pas permis d'en apprendre davantage. Outre le style foible de cet ouvrage, des entrées sans motifs, des sorties sans nombre, annoncent que l'auteur est peu exercé dans l'art dramatique. La toile a baissé au milieu du troisième acte.

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