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Isaure & Gernance, ou les Réfugiés religionnaires

Isaure & Gernance, ou les Réfugiés religionnaires, comédie en trois actes, en prose, de Dumaniant, 16 Brumaire an 3 (6 novembre 1794).

Théâtre de la Cité-Variétés.

Titre :

Isaure & Gernance, ou les Réfugiés religionnaires

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

en prose

Musique :

non

Date de création :

16 brumaire an 3 (6 novembre 1794)

Théâtre :

Théâtre de la Cité-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Dumaniant

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 3 :

Isaure et Germance, ou les Réfugiés religionnaires, comédie en trois actes, en prose. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Cité, le 16 brumaire, l’an troisième de la République. Par le citoyen Dumaniant.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 11 (novembre 1794), p. 262-263 :

[Une belle pièce patriotique, mais placée en Ecosse, où des huguenots exilés « par les proscriptions du fanatisme » s’engagent au service de la liberté et des droits de l’homme. L’intrigue se réduit à peu de choses (mais le critique n’en dit rien) : un des exilés français est d’abord hostile à son ancienne patrie, mais il change d’opinion, convaincu par un autre exilé, et cette conversion rend possible les mariages heureux qui constituent le dénouement. Le bilan critique est d’abord sévère : un rôle comique, mais peu dans le « ton de l’ouvrage », et aussi les critiques habituelles, de la langueur dans la marche, un peu de confusion dans les entrées & sorties, & quelquefois un dialogue froid, ou peu serré ». Mais l’auteur, Dumaniant, est expérimenté, et sa pièce comporte « de l'intérêt, un style soigné, de l’adresse dans la conduite »]

Isaure & Gernance, ou les Réfugiés religionnaires, comédie en trois actes, en prose.

La scene se passe en Ecosse, où quelques descendans des François, bannis autrefois de leur pays par les proscriptions du fanatisme, forment des vœux pour le succès des armes de leur chere patrie. Germon, négociant, découvre à son fils Henri, capitaine d'une légion angloise, le secret de sa naissance ; il l'engage á épouser sa cousine Isaure, & à le suivre en France. Henri est zélé patriote; il brûle de rentrer dans son pays; mais il est amoureux d’Isabelle, sœur de Gernance, son général. Gernance est aussi François d'origine ; il brûle pour Isaure ; mais Germon ne peut donner sa niece à un homme qui porte les armes contre sa patrie. Il faut que Germon [Gernance ?] quitte le drapeau des tyrans, & suive Germon en France, pour être digne de son alliance : différens incidens rapprochent les quatre amans: Henri, indigné des prétentions de Gernance sur Isaure, lui fait sentir qu'il a trahi son pays : le général, furieux, fait arrêter Henri : mais Germon donne à Gernance une leçon si forte ; il lui fait si bien sentir ses torts envers la France, sa patrie, que le général cède à ses remords : il foule aux pieds sa cocarde noire, & promet à Germon d'aller avec lui défendre, dans son pays, la liberté & les droits de l'homme. Germon, touché de son repentir, l’embrasse & lui promet la main d'Isaure, tandis que le jeune Henri obtient celle d'Isabelle.

L'auteur a jetté, dans cette piece, un rôle plaisant d'un valet Ecossois, nommé Tasco, qui est joué, par le cit. Beaulieu, avec tout le comique qu'on peut attendre de cet artiste. Cependant, ce personnage de Tasco ne répond peut-être point au ton de l'ouvrage, qui est écrit avec sentiment, & qui offre des scenes fortement dramatiques. On peut lui reprocher aussì de la langueur dans la marche, un peu de confusion dans les entrées & sorties, & quelquefois un dialogue froid, ou peu serré. Quoi qu'il en soit, cette piece est d'un homme qui connoît la scene & les effets : elle offre de l'intérêt, un style soigné, de l’adresse dans la conduite ; &, en général, elle est faite pour ajouter à la réputation de l'auteur de Ruse contre ruse, de la Nuit aux aventures, &c. &c C'est nommer le citoyen Dumaniant.

(Annonces & avis divers.)

Dans la base César, le titre est réduit à Isaure et Gernance, ou les Réfugiés. La pièce n’aurait connu que deux représentations, les 8 et 10 novembre 1794.

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