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L’Incertitude maternelle (opéra comique)

L’Incertitude maternelle, ou le Choix impossible, opéra-comique, d'André-Joseph Grétry neveu, musique de Solié, 18 thermidor an 11 (6 août 1803).

Théâtre de l’Opéra Comique.

Il s'agit de la transformation de la comédie homonyme de Dejaure en opéra-comique.

Titre :

Incertitude maternelle (l’), ou le Choix impossible

Genre

opéra-comique

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

18 thermidor an 11 (6 août 1803)

Théâtre :

Théâtre de l'Opéra-Comique

Auteur(s) des paroles :

André-Joseph Grétry neveu

Compositeur(s) :

Solié

Courrier des spectacles, n° 2345 du 19 thermidor an 11 [7 août 1803], p. 2 :

[L’article s’ouvre sur l’histoire de la pièce, de la comédie de Dejaure, qu’on ne joue plus sur le Théâtre Italien devenu théâtre lyrique, à l’opéra-comique pour lequel Solié écrit la musique sur les paroles écrites par Grétry neveu. Cette remise sur le théâtre est couronnée de succès. L’intrigue repose sur une confusion entre deux enfants lors de la naissance : une des deux mères qui ne sait quel est son fils se met d’accord avec l’autre, et décide d’élever les deux enfants. Un imbroglio juridique oblige la mère généreuse à devoir choisir entre ses enfants. Elle s’y refuse, et se dit prête à épouser celui des enfants dont elle ne sera plus considérée comme la mère : son beau-frère, source de ses problèmes juridiques, comprend alors qu’il fait preuve d’inhumanité, et accepte de renoncer à ses prétentions. Aucun commentaire sur cette intrigue. La musique paraît jugée positivement, en particulier pour un duo entre les enfants. Il ne reste plus qu’à juger les interprètes, parfaitement adaptés à leur rôle, les différents acteurs étant nommés.]

Théâtre Feydeau.

L’Incertitude maternelle, comédie en 1 acte de feu Dejaure, fut jouée pour la première fois au théâtre Italien le 5 juin 1790, et y obtint un grand succès. Ce théâtre ayant abandonné le genre de la comédie, c’est sans doute à cette cause qu’il faut s’en prendre si la piece de Dejaure n’a point été représentée depuis. Elle ne pouvoit paroître au théâtre Feydeau qu’accompagnée de musique ; M. Solié s’est chargé d’en faire sur la partie lyrique composée par M. Grétry neveu. Leur entreprise étoit peut-être hardie, mais elle vient d’être couronnée de succès, et ils ont à se féliciter d’avoir reproduit sur la scène un ouvrage estimable qui paroissoit en être pour jamais éloigné.

Deux mères ont donné le jour au même instant dans une auberge à deux enfans mâles. Placés sur le même lit, les deux nouveaux nés ont été confondus,et l’on ne sait quel enfant donner à la première mere qui demanda son fils. Madame D..., dans une telle incertitude, ne balance pas à adopter celui qui n'est pas son fils. L’autre mère y consent, et les deux enfans ainsi à leur 17me année, lorsque, par l’avarice d’un beau-frère qui réclame une substitution en sa faveur, le décès de son neveu arrivant, la malheureuse mere se voit pressée de choisir entre ses deux nourrissons, ou de laisser la loi prononcer à sa place. Dans cette situation pénible pour une mere, madame D..., toute entiere à son désespoir, refuse de faire un choix ; et proteste, si la loi prononce pour elle, d’épouser celui des deux jeunes gens qu’elle ne pourra plus regarder comme son fils. Une pareille résolution, qui ôte à son beau-frere l’espoir de recueillir la substitution, ramene son ame à des sentimens d’humanité. Il triomphe de sa passion pour les richesses, et ouvre ses bras aux deux enfans, qui continueront de son aveu d ’appartenir à mad. D..., au titre qu’elle s’est toujours plu à leur donner.

Entr’autres morceaux de musique qui ont été vivement applaudis, ont doit citer le duo des deux freres.

A l’égard du jeu des acteurs il étoit difficile que les rôles fussent mieux distribués.

Madame Scio a joué celui de mere avec une profonde sensibilité ; M. Solié remplissoit celui de l’Oncle ; Rézicourt un personnage de Procureur ; mesd. Pingenet cadette et Rose Gavaudan jouoient les personnages des deux jeunes-gens.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 9e année, 1803, tome II, p. 548 :

L'Incertitude maternelle.

Cette comédie de feu Dejaure, jouée aux Italiens en 1790, vient d'être mise en opéra par MM. Gretry neveu et Solié. Elle a fait autant de plaisir que dans sa nouveauté. On ne peut exprimer la sensibilité et le talent que M.me Scio a montré dans le rôle difficile de la mère.

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