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L'Intrigue dans la rue

L'Intrigue dans la rue ou le Professeur de Montmartre, vaudeville bouffon, de Maxime de Redon et Defrénoy, 4e jour complémentaire an 13 [21 septembre 1805].

Théâtre des Jeunes Élèves.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Hénée, an 14 – (1805) :

L'Intrigue dans la rue, ou le professeur de Montmartre, vaudeville bouffon en un acte. Par MM. Maxime de R****. et Defrénoy. Représenté pour la première fois sur le théâtre des Jeunes Elèves, rue de Thionville, le 21 septembre 1805 (4e. jour complémentaire an 13.)

Courrier des spectacles, n° 3165 du 2 vendémiaire an 14 (24 septembre 1805), p. 2 :

[Le Théâtre des Élèves (ou des Jeunes Élèves) alterne tournées en province et spectacles à Paris. Le critique consacre la moitié de son article à présenter avec indulgence ce théâtre un peu particulier. Puis, après avoir signalé un prologue intitulé Réussirons-nous ? destiné à se concilier les bonnes grâces du public, il passe à l’Intrigue dans la rue, qui s’inscrit dans la liste des « intrigues » très à la mode. C’est un succès, que l’article attribue largement aux interprètes, dont il ne donne pas le nom. Sinon, rien de bien original dans cette intrigue : un tuteur que deux jeunes gens s’attachent à duper : le plus malin réussit à s’introduire chez le tuteur, qui est de ce fait condamné à lui donner la main de sa pupille, que le tête-à-tête avec un jeune homme suffirait à déshonorer. Les auteurs ont été nommés.]

Théâtre des Elèves.

Ouverture.

Les jeunes acteurs attachés à ce théâtre s’échappent de la Capitale aux premiers rayons du printems, et n’y reviennent que quand l’automne nous ramène les longues soirées et le besoin de les abréger par le plaisir du spectacle. En leur absence, quelques Comédiens de province viennent de tems-en-tems occuper les planches qu’ils ont délaissées ; mais ces troupes errantes et fugitives nous laissent à peine le tems de nous appercevoir de leur présence, et le nom du Théâtre dos Elèves se trouve rayé de nos registres pendant la plus belle saison de l’année.

De retour à leur poste, ils ont voulu signa1er leur joyeux avènement par un spectacle nouveau, et un appareil propre à flatter les auditeurs. Les Jeunes Elèves de la rue de Thionville ne sont point des enfans comme ceux du Théâtre des Capucines ; ce sont des jeunes gens de dix-huit à vingt ans, dont plusieurs ont des dispositions très-heureuses et des talens déjà avancés. Le spectacle a commencé par un prologue écrit avec esprit et facilité. Son objet étoit de réclamer la bienveillance du publie, de l’intéresser au succès de la jeune troupe, d’appeler son attention sur les emplois occupés par quelques sujets déjà connus, et de lui en montrer d’autres dont la troupe s’est accrue dans le cours de ses voyages.

On a donc essayé ces nouveaux athlètes dans une pièce intitulée l’Intrigue dans les rues ; car depuis l’Intrigue aux fenêtres, il n’est plus possible d’en souffrir dans les chambres. Les nouveaux arrivés ont fait preuve de talent et d’intelligence, et par la manière dont ils ont joué la pièce qu’on leur a confiée, ils n’ont pas peu servi à son succès.

Deux jeunes amis sont épris l’un et l’autre de la même personne ; ils sont l’un et l’autre éconduits par le Tuteur ; mais un tuteur de comédie est un si foible obstacle pour des jeunes gens un peu adroits, qu’ils ne se sentent nullement déconcertés ; ils font pacte ensemble, et se promettent, s’ils peuvent parvenir à l’appartement de leur maîtresse, de se la céder mutuellement. Il ne s’agit plus que d’écarter le tuteur. Celui ci sort fort à-propos, et oublie de prendre la clef de la maison pour y rentrer. Les jeunes gens profitent de l’occasion ; l’un d’eux amène une femme à laquelle le Tuteur fait une promesse de mariage ; l’autre se déguise en serrurier, ouvre la porte et pénètre dans l’appartement de la jeune personne. Le Tuteur trompé ne peut plus refuser son consentement, et accorde sa pupille au vainqueur. Cette bluette est de MM. Maxime et Dufresny.

La France littéraire, ou dictionnaire bibliographique des savants..., tome 7, p. 488 :

Cette pièce a eu une seconde édition, sous le titre de l'Intrigue dans la rue, ou le Vieux Professeur, etc. Paris, madame Cavanagh, 1809, in-8.

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