L'Intrigue qui tombe des nues

L'Intrigue qui tombe des nues ; 6 thermidor an 13 [25 juillet 1805].

Théâtre Montansier.

Almanach des Muses 1806.

Dans le Courrier des spectacles, la pièce est annoncée comme une « pastorale en un acte ».

Courrier des spectacles, n° 3086, du 10 thermidor an 13 (29 juillet 1805), p. 3 :

[Une pièce maudite : sa première représentation n’a pu être achevée suite à l’accident d’une actrice. Et la deuxième l’a été, mais par le tumulte créé par le public qui ne supportait pas ce ramassis d’incohérences et de platitudes qu’on lui offrait. Impossible de résumer la pièce : le critique est réduit à dire ce qu’il a cru comprendre, et il n’a guère compris que l’échec complet de la pièce. La tentative de traiter un sujet moderne (avec un ballon) n’a pas réussi.]

Théâtre Montansier.

L’intrigue qui tombe des nues.

L’auteur a eu le sort de la tortue de la fable, qui veut s’élever dans les airs, et dont le voyage se termine, par une lourde chûte, objet des railleries de tous les témoins de sa mésaventure L'ouvrage nouveau avoit déjà essuyé un échec à la représentation du premier acte, les inepties dont il étoit rempli ne donnoient guères envie de voir le second. L’accident qui arriva alors à Mad. Barroyer suspendit la représentation, et donna un sursis de trois jours à l’auteur, déjà étourdi des .sifflets et des murmures. Hier fut le jour fatal. Depuis les premières scènes jusqu’au moment où l’on fut obligé de baisser le rideau, le bruit alla en augmentant, et cette sévérité du public n’étoit que trop justifiée par le ramas insipide d’expressions incohérentes, par les scenes ridicules et insignifiantes, enfin par mille et une platitudes dont aucune n’étoit même rachetée par le plus petit mot pour rire.

Tout ce que nous avons pu deviner de cette intrigue aérienne, c’est qu'un M. Olympard, espèce d'astrologue, destine sa fille au berger Tircis qui lit aussi aux astres, et que la demoiselle, qui n’a pas les idées aussi élevées s’est amourachéc d’un certain Solivard, sieur de bois dans la forêt ; que le beau Tircis est sur le point de se battre avec son vigoureux rival, lorsque tout-à-conp une main invisible leur jette des perruques et. de la poudre aux yeux. C’est un perruquier qui monté dans un ballon, jette son lest du haut des airs ; il sépare les combattans, puis se mêle de l'intrigue ; mais que fait-il, que dit-il ?...... On n’y a rien compris ; on n’a plus rien entendu ; chacun en sortant se demandoit comment il étoit possible qu’une pareille rapsodie fût sortie d’une tête saine et maîtresse de sa raison.

 

L'Opinion du parterre, ou Revue des théâtres, troisième année (février 1806), p. 377 :

6 Thermidor.

Première représentation de l'Intrigue qui tombe des Nues, en deux actes. Chute.

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