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Les Ignaces et les Coriaces ou les Savetiers

Les Ignaces et les Coriaces ou les Savetiers, parodie en un acte de l’opéra des Horaces, de Dumersan, Rougemont, Louis Ponet et Moreau, 20 vendémiaire an 9 [12 octobre 1800].

Théâtre de la Cité.

Dans son numéro du 12 octobre, le Courrier des spectacles annonce ainsi la pièce :

la première représentation des Ignaces ou les Savetiers, parodie vaudeville des Horaces, avec un combat à six dans les formes.

On pourra utilement comparer cette parodie avec l’autre parodie suscitée par les Horaces, les Voraces et les Coriaces.

Courrier des spectacles, n° 1318 du 21 vendémiaire an 9 [13 octobre 1800], p. 2 :

[Petit succès pour une parodie qui suit en la changeant de contexte l’intrigue de l’opéra, lui-même bien proche de la pièce de Corneille. La pièce a été applaudie (situations, calembours, intentions dans les couplets), les autres ont sifflé (trivialités, attaques personnelles, dont l’une visait Porta, le compositeur des Horaces). L’intrigue est vite résumée, le dénouement est mis en italique, peut-être pour attirer l’attention sur sa faiblesse. Et les auteurs ne se sont pas fait connaître.]

Théâtre de la Cité.

La première représentation des Ignaces, pa rodie-vaudeville de l’opéra des Horaces, fut accueillie hier par des applaudissemens et des sifflets ; les uns approuvoient quelques situations assez bien parodiées de l’opéra, quelques calembourgs, quelques intentions dans les couplets ; les autres murmuroient contre les trivialités, contre les personnalités, et entr’autres contre celle-ci : Porte ailleurs ta musique , Porta. . . Porte ailleurs ta musique. Le plaisir de faire un pauvre calembourg ne doit pas faire oublier le respect dû au véritable talent qu’a montré l’auteur de la musique des Horaces. Voici en deux mots l’analyse de cette parodie :

Les Cordonniers de Vaugirard, sont en querelle avec les Savetiers d’Issy ; la paix se signe à condition que trois champions de chaque village combattront ensemble : les Ignaces sont les tenans de Vaugirard, et les Coriaces les tenans d’lssy. Babille, sœur d’Ignace, et promise en mariage à Coriace, veut envain s’opposer à ce combat ; les tire-pieds sont prêts ; les Ignaces viennent les recevoir de la main du vieux Ignace leur père. Les Coriaces en nombre égal s’approchent ; déjà ils se mesurent, ils frappent à coups de tire-pied, et de tous les combattans, bientôt il ne reste plus qu’Ignace. Babille vient lui redemander Coriace, et en le voyant sans connoissance elle veut se tuer. Mais le vieil Ignace accourt et ramène sur ses pas les Ignaces ses fils et les Coriaces, qui existent encore parce qu'ils ont envoyé des remplaçans se battre pour eux.

Les auteurs ont gardé l’anonyme.

Le nom des auteurs figure dans toutes les bonnes bibliographies du temps.

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