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J'ai perdu mon procès

J'ai perdu mon procès, comédie en un acte. 3 floréal an 11 [23 avril 1803].

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Almanach des Muses 1804

Sur la page de titre de la brochure,Paris, chez fages, an XI (1803) :

J'ai perdu mon procès, comédie, en un acte et en vers ; Par MM. B. de Jaure jeune, et P. Adnet. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Porte Saint-martin, ci-devant Opéra, le 2 Floréal an XI.

Courrier des spectacles, n° 2240 du 4 floréal an 11 [24 avril 1803], p. 2 :

[On joue de tout au Théâtre de la Porte Saint-Martin, ce qui assure d’avoir toujours du public. Mais ce sont les petites pièces qui y réussissent le mieux, soit en raison de leur qualité, soit parce que les acteurs y jouent avec plus d’ensemble, comme pour la pièce nouvelle, qui a réussi. Son intrigue tourne autour d’un procès dans lequel un avocat est amené à plaider contre sa maîtresse. Son client est bien sûr très inquiet, mais l’avocat fait tout son possible pour gagner, et il ruine sa maîtresse aux pieds de laquelle il tente d’obtenir son pardon. Le client, touché de cet acte de générosité, renonce au gain, et tout finit par le mariage. On ne peut pas dire que l’intrigue soit originale. Le style de la pièce est facile, apparemment même un peu trop : « négligé et peu élégant. Elle a été bien jouée par les deux acteurs jouant le client et l’avocat. L’avocat était d’ailleurs confié à un des auteurs d ela pièce. Il a paru à la demande du public.]

Théâtre de la Porte St-Martin.

Aucun genre ne paroit étranger à ce théâtre. Pantomime, mélodrame, opéra, voire même vaudeville et comédie, on y donne de quoi contenter tous les goûts. C’est le moyen d’avoir toujours du monde. Or, on a remarqué que depuis l’ouverture de ce spectacle, les petites pièces avoient généralement mieux réussi que les ouvrages de longue haleine, soit qu’en effet elles fussent meilleures, soit qu’il y eût plus d’ensemble dans l’exécution. C’est cet ensemble qui fit réussir en partie la pièce nouvelle représentée hier sous le titre de : J'ai perdu mon procès.

Germeuil a chargé Dorville de défendre sa cause ; c’est un jeune avocat plein de talent, mais il est amoureux de celle contre laquelle il doit plaider. Un portrait de la demoiselle nommée Cidalise et une visite que cette demoiselle rend à Dorville donnent à Germeuil de l’inquiétude sur l'issu de son procès, il veut en conséquence retirer ses pièces et les confier à un autre défenseur : mais Derville va au tribunal, et n’écoutant que la voix de l’honneur, il plaide la cause de son client, décide les juges en sa faveur. Cidalise est ruinée ; Derville vient à ses pieds lui offrir son cœur. Germeuil touché de cet acte de générosité, renonce au gain de son procès et unit les deux amans.

Cette petite comédie est écrite avec facilité. On y remarque quelques vers heureux ; mais en général le style est négligé et peu élégant. Les deux rôles de Germeuil et Dorville sont bien joués par MM. Dugrand et Adnet. Ce dernier a été nommé conjointement avec M. de Joire, comme un des auteurs, et paru à la demande du public

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