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Jean de Passy

Jean de Passy, vaudeville en un acte, imitation burlesque de Jean de Paris, de Martainville et Dumersan, 2 mai 1812.

Théâtre des Variétés.

C'est de l'opéra-comique en deux actes, paroles de Saint-Just, musique de M. Boïeldieu, créé sur le Théâtre de l'Opéra-Comique le 4 avril 1812 que Jean de Passy est la parodie, et non du mélodrame en trois actes et en prose, et à grand spectacle, de Marsollier, musique de Darondeau, créé au Théâtre de la Porte Saint-Martin le 26 février 1807.

Almanach des Muses 1813.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, 1812 :

Jean de Passy, imitation burlesque de Jean de Paris, En un Acte et en Vaudevilles, Par MM. Martainville et Du Mersan ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 2 mai 1812.

Geoffroy, Cours de littérature dramatique, tome V (Paris, 1820), p. 356 :

[Partie du feuilleton du Journal de l'Empire du 7 mai 1812. La parodie nouvelle n'a guère enthousiasmé Geoffroy, qui tient à en montrer les limites : « c'est moins une parodie qu’un travestissement. Les acteurs du Théâtre des Variétés imitent les acteurs du Théâtre de l'Opéra-Comique, mais avec des résultats inégaux, et la parodie se réduit à reproduire, mais « en style bas et burlesque » la pièce d'origine. Si on rit, c'est de l'abondance des quolibets et des facéties que Geoffroy trouve « d'une gaieté folle » : « on rit malgré soi », ce qui est un compliment ambigu.]

Jean de Passy.

Jean de Passy est facétieux et bouffon, et non dans le genre de vérité. Brunet et Potier y jouent chacun un rôle fort plaisant ; c’est moins une parodie qu’un travestissement de Jean de Paris, dont le brillant succès à Feydeau méritait bien les honneurs de la parodie.

Jean de Passy est fils du fameux traiteur Gros-Jean : il arrive dans une auberge de Montrouge, pour y voir madame Margot Desgrands-Airs, nièce du portier du collége de Navarre, qui vient s’y marier avec M. Bouffi, clerc de procureur. Le rôle de madame Desgrands-Airs est rendu d’une manière très comique par mademoiselle Elomire ; et celui de Bouffi par M. Cazot, qui s’efforce d’imiter Martin, ce qui n’est pas facile ; car pour imiter Martin il faudrait de la voix et du talent. Potier réussit mieux à contrefaire Juliet. Potier a un genre de caricature original, et qui lui appartient. Dans la pièce, c’est un aubergiste dont le nom est Painsec, et l'enseigne au Feu Eternel : la cuisine n’en est pas moins froide. Toute la pièce de Feydeau est reproduite et presque traduite en style bas et burlesque : il n’y a presque point de critique, mais un grand nombre de quolibets et de facéties d’une gaieté folle, et dont on rit malgré soi. (7 mai 1812.)

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