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Jocrisse au Sérail de Constantinople, ou les Bêtises sont de tous les pays

Jocrisse au Sérail de Constantinople, ou les Bêtises sont de tous les pays, calembour en trois actes en prose, à grand spectacle, mêlé de chants, danses, marches burlesques, etc., de René Périn, musique de Froment, ballet de Blondin. 28 thermidor an 8 [16 août 1800].

Théâtre des Jeunes Artistes

Almanach des Muses 1801

Sur la page de titre de la brochure,Paris, chez Fages, an IX, 1800 :

Mr Jocrisse, au sérail de Constantinople ; ou les bêtises sont de tous les pays. Calembourg, en trois actes en prose ; à grand spectacle. Mêlé de Dhants, Danses, Marches burlesques, etc. Paroles du cit. René Périn, Musique du cit. Froment, Ballets du cit. Blondin. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes Artistes, en Fructidor, an 8.

Les pus pires sont les pus bons,
Jocrisse au sérail, acte Ier , scène IV.

Courrier des spectacles, n° 1261, du 29 thermidor an 8 [17 août 1800], p. 2 :

[Avec un tel titre, le critique savait à quoi s’attendre, et il n’est pas déçu : au lieu de drames spectaculaires, l’auteur donne ici un simple recueil de calembours empruntés à une source imprimée (plagiat ?) dans le but d’obtenir le succès habituel à ce théâtre, où on se limite à vouloir faire « rire quelques grosses réjouies du parterre ». Résultat une pièce qu’on ne peut même pas analyser, « un tissu de trivialités », « une série de dialogue en mauvais jeu de mots ». Conclusion : les Jeunes Artistes sont à uen bien mauvaise école.]

Théâtre des Jeunes- Artistes.

Les deux extrêmes se touchent : un auteur de drames à diables, spectres et revenans, voyant que ça ne valoit pas le diable a abandonné ce genre pour se jetter à corps perdu dans la farce et dans la manie des calembourgs. Jocrisse au Sérail de Constantinople quoiqu’en trois actes bien longs, qui n’en formeraient pas un, ne fera pas plus la fortune des Jeunes Artistes, que les premiers ouvrages du citoyen Perrin n’ont fait celle des Délassemens. Ce Jocrisse est moins un Jocrisse qu’un Finot. An lieu de mal-adresse, que fait-il ? Force calembonrgs. Heureusement le livre des Calembourgs comme s’il en pleuvoit étoit là, et il en pleut réellement dans la nouvelle pièce, presque tous sont pillés, ou imités ou tirés par les cheveux : et qui croiroit qu’un ouvrage pareil a réussi ? Quand on a fait rire quelques grosses réjouies du parterre, on croit a un succès. Rarement à ce théâtre le public est sévère, l’indulgence est son foible. Nous ne donnerons pas d’analyse, de cette pièce, qui n’en est pas susceptible, et qui n’offre qu’un tissu de trivialités, qu’une série de dialogues en mauvais jeux de mots. Il est sûr que tous les élèves de ce théâtre sans exception savent et répètent ce soir tous les calembourgs de cet ouvrage. Quelle école !

F. J. B. P. G***.

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