La Jeunesse de Henri IV, ou la Chaumière béarnaise

La Jeunesse de Henri IV, ou la Chaumière béarnaise, comédie en un acte, mêlée de couplets, par MM. Brazier, Merle et Ourry, 24 août 1814.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Jeunesse de Henri IV (la), ou la Chaumière béarnaise

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

24 août 1814

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Brazier, Merle et Ourry

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez J. N. Barba, 1814 :

La Jeunesse de Henri IV., ou la Chaumière béarnaise, comédie en un acte, mêlée de couplets, Par MM. Brazier, Merle et Ourry. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 24 août 1814.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome IV, p. 421-422 :

[Dans les premiers mois de la première Restauration, Henri IV est le sujet presque obligé des pièces nouvelles, et tous les théâtres ont eu leur œuvre consacrée au « bon roi Henri », avec succès quasi assuré. Le critique manque sérieusement de sens critique, et il s’extasie sur une pièce censée annoncer les qualités du futur roi de France, boire, aimer, battre, et que le public a « accueilli[e] avec transport », mais avec des billets gratuits.]

La Jeunesse de Henri IV, ou la Fête d'un bon Roi, comédie en un acte, mêlée de couplets, jouée le 24 août.

On aime à deviner le héros dans les actions de ses premières années. Les jeux mêmes d'un enfant annoncent ce qu'il sera un jour, et l'éducation populaire de Henri devoit en faire le Roi du peuple. lorsqu'on le voit buvant avec les petits Béarnais, embrassant les jeunes filles, et tourmentant les jaloux, on se représente le Diable à quatre, qui sut ensuite si bien boire et aimer. Pour battre, il lui falloit des ennemis. Henri apprend qu'un parti espagnol s'est avancé dans les montagnes, il arme à la hâte les paysans, se met à leur tête, bat les ennemis, et porte ses premiers lauriers pour bouquet, au Roi son père dont on célèbre la fête le jour même.

Ce tableau a été accueilli avec transport par le peuple, auquel il a été donné gratis. Les auteurs, demandés et nommés, sont MM. Brazier, Merle et Ourry.

L’Esprit des journaux français et étrangers, tome IX, septembre 1814, p. 282-284 :

[Dès sa jeunesse, le futur Henri IV possédait «  la bravoure chevaleresque, l'esprit vif, le cœur généreux, la noble galanterie et l'affable popularité » qui feront de lui un grand roi. Pas vraiment d'intrigue dans la pièce : elle vaut « par des détails charmans et par de fort jolis couplets », à quoi s'ajoute « une petite intrigue d'amour […], suivant l'usage ». La pièce a eu « un succès vraiment populaire », la gratuité de la première représentation ayant pu y contribuer. Couplets répétés, « applaudissemens unanimes », et un public exigeant que les auteurs paraissent : ces derniers ont trouvé leur salut dans la fuite (mais on ne sait pas trop ce qu'ils risquaient !). La représentation s'est achevée par des couplets à la gloire de Louis XVIII, œuvre de Jadin père et fils.]

La Jeunesse de Henri IV, ou la Fête d'un bon roi.

Henri à peine adolescent annonçait déjà la bravoure chevaleresque, l'esprit vif, le cœur généreux, la noble galanterie et l'affable popularité qui ont fait de ce grand roi le plus aimable et le meilleur des hommes.

C'est à l'âge de quinze ans que le théâtre des Variétés nous a montré le prince de Bearn. Il parcourt les montagnes en chassant, boit le vin des habitans, embrasse toutes les jolies filles, marques [sic] tous ses pas par des plaisirs et des bienfaits, et se rend déjà l'idole de son pays par les qualités qui le rendirent plus tard l'idole de la France.

L'action de la pièce est si peu de chose qu'elle disparaîtrait sous l'analyse. Mais elle est égayée par des détails charmans et par de fort jolis couplets. Au moment où Henri se dispose à retourner au palais du roi son grand-père pour célébrer sa fête, on apprend qu'un parti espagnol a paru dans les montagnes. Le jeune héros arme les paysans, se met à leur tête, repousse l'ennemi, et à son retour il trouve le roi qui, au bruit de la même incursion, était venu au secours de ses sujets. Les premiers lauriers de Henri sont le bouquet qu'il offre à son aïeul : une petite intrigue d'amour est, suivant l'usage, cousue à cette pièce. Henri dote une jeune fille dont il a un peu tourmenté le jaloux prétendu.

Cette pièce a obtenu un succès vraiment populaire. La première représentation a été jouée gratis, et toutes les applications ont été applaudies avec un enthousiasme qui prouve que les Français de toutes les classes éprouvent les mêmes sentimens pour leur roi, pour le fils de Henri.

Plusieurs couplets ont été répétés, et non contens d'avoir récompensé par des applaudissemens unanimes les auteurs de ce petit hommage du cœur et de l'esprit, les spectateurs gratis, plus exigeans que les spectateurs qui paient, se sont obstinés à vouloir qu'on les amenât sur le théâtre. Ce n'est que par la fuite que MM. Ourry, Merle et Brazier ont échappé aux honneurs du triomphe. Il a bien fallu que le public se contentât de savoir leur nom.

Bosquier - Gavaudan est venu, après la pièce, chanter avec beaucoup de feu des couplets qui ont été accueillis avec transport. Le refrain est :

Vive Louis, notre roi, notre père ;
Avec ardeur nous chérissons sa loi.
Ivre d'amour, la France toute entière
Crie avec nous : vive le roi !

Ces couplets, dont les paroles sont de M. Adolphe Jadin, ont été mis en musique par M. Jadin père : c'est un bouquet de famille.

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