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Le jeune Peintre

Le jeune Peintre, comédie en un acte ; 7 janvier 1806.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1807.

Courrier des spectacles, n° 3265 du 8 janvier 1806, p. 2 :

Théâtre du Vaudeville.

Le Jeune Peintre.

L’auteur a mal broyé ses couleurs ; elles sont ternes, fausses et distribuées sans art. Depuis long tems , on n’a donné au Vaudeville une production plus maléficiée. Ce théâtre est le séjour ordinaire de l’esprit bon ou mauvais : ici il n’y en a d’aucune espèce. Le public, après avoir long-tems bâillé, a fini pas siffler. Nous donnerons demain quelques détails sur cette représentation.

Promesse non tenue : le journal du 9 janvier ne revient pas sur la pièce.

Archives littéraires de l'Europe ou mélanges de littérature, tome neuvième (1806), Gazette littéraire, janvier, février, mars 1806, p. xviii :

Théâtre du Vaudeville.

Le Jeune Peintre.— Un jeune peintre s'avise, on ne sait pourquoi, d'éprouver une jeune personne qu'il aime et dont il est aimé. Absent depuis plusieurs années, il fait courir le bruit de sa mort, et revient aux lieux qu'habite son amante. Comment y revient-il ? C'est toujours un jeune peintre. Mais il avoit les cheveux à la Titus, et il revient poudré ; il se nommoit Prosper, et il se fait appeler Florville. Sous ce déguisement il se croit masqué jusqu'aux dents. Mais la jeune personne est frappée de la ressemblance. M. Prosper jouit de son embarras et se plaît à tourmenter sans raison une pauvre fille bien amoureuse et bien fidèle. A quoi bon ? L'on n'en sait rien. Ce jeune artiste, qui a composé des tableaux excellens, se plaît aussi à s'amuser de l'ignorance de quelques faux connoisseurs qui méprisent le talent supérieur d'un peintre modeste qui a été son maître. Il offre donc à l'admiration de ces connoisseurs les tableaux de ce maître comme étant composés par lui, Prosper. On les trouve superbes, excellens, et il en rend toute la gloire à qui elle appartient, à la grande honte des détracteurs du mérite modeste.

Principal et accessoire, tout est mesquin dans ce tableau du Jeune Peintre. Aussi n'a-t-il vécu qu'une heure, si l'on appelle -vivre traîner lentement et péniblement dans le tumulte et l'ennui sa chétive existence.

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