Le Jugement suprême, ou l'Innocence sauvée

Le Jugement suprême, ou l'Innocence sauvée, tableaux en 3 actions, de Cuvelier et Franconi, musique arrangée par d'Haussy, précédés du Petit Vaudeville aux Jeux gymniques, prologue de Brazier, 7 février 1811.

Théâtre des Jeux gymniques.

Publication : Paris : Barba, 1811

Le Journal de Paris du 7 février 1811 annonce en dernière page la première de la pièce de Cuvelier et Franconi :

Salle des Jeux gymniques, Porte S.-Martin. Spectacle dans le genre de Servandoni. – Le début de MM. et Dames Franconi, par le Jugement suprême, ou l’Innocence sauvée, tableaux héroïques en 3 actions, précédé du petit Vaudeville aux Jeux gymniques.

Le Journal de l’Empire ne donne pas le programme de ce théâtre.

Le genre de Servandoni est un rappel du travail de décorateur de théâtre de Giovanni Niccolò Servandoni (Florence, 1695-Paris , 1766), qui a réalisé des décors en particulier pour l’Opéra, où machines et toiles peintes mobiles offraient de grandes possibilités de variations de l’espace scénique.

Le Petit Vaudeville aux Jeux gymniques est un prologue dû à Nicolas Brazier.

Louis-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris, Les Jeux Gymniques 1810-1812, Le Panorama Dramatique 1821-1823 (Paris, 1908), p. 32-33 :

[Louis-Henry Lecomte évoque la création de ce Jugement suprême dans l’ouvrage qu’il consacre au Théâtre des Jeux gymniques. C'est en fait une reprise d'une pièce créée l'année précédente par les Franconi sur la scène du Cirque Olympique, Gérard de Nevers et la belle Euriant.]

Une circonstance imprévue permit à cette époque aux Jeux Gymniques d'offrir à leur public des ouvrages plus corsés, joués par de sensationnels artistes. Des discussions d'intérêts provoquèrent, entre Franconi père et ses deux fils, directeurs du Cirque-Olympique, une scission qui amena la clôture subite de leur théâtre. Les administrateurs de la salle Saint- Martin engagèrent alors, pour un an, les jeunes écuyers et leur troupe équestre. C'est dans une pièce ancienne, ornée d'un nouveau titre, que tous firent leur premier début.

7 février : Le Petit Vaudeville aux Jeux Gymniques, prologue-vaudeville en 1 acte, par Brazier.

Le Vaudeville

MM.   

Foignet.

Léfilé

 

Klein.

La troupe du Cirque-Olympique songe à courir la province et l'étranger quand on la demande aux Jeux Gymniques. Léfilé, écuyer-vedette, la précède et engage avec le Vaudeville un colloque en prose et couplets destiné à obtenir pour les arrivants l'indulgence du public, du parterre surtout. Et le rideau se lève sur

Le Jugement suprême, ou l'Innocence sauvée, tableaux eu 3 actions, par J. G. A. Cuvelier et Franconi jeune, musique arrangée par D'Haussy.

Le Roi de France

MM.   

Livaros.

Tristan le brave

 

Franconi aïné.

Méliatir

 

Franconi jeune.

Le comte de Montfort

 

Gougibus.

Le duc de Laoste

 

Lefevre.

Mélisky

 

Révol.

Régidof

 

Domouchel.

Dapremont

 

Crelseton.

Lénocourt

 

Berthe.

Légeville

 

Bassin.

Arthur

 

Dominique.

Un geôlier

 

Klein.

Un porte-clefs

 

Thierry.

La Reine de France

Mmes   

Letellier.

Yseult

 

Bellement.

Euglantine

 

Franconi jeune.

Florette

 

Gougibus.

Représenté le 11 février 1810 au Cirque-Olympique, sous le titre de Gérard de Nevers et la belle Euriant, cet ouvrage modifié fut unanimement applaudi. Remplaçant de Bizet à la régie des Jeux Gymniques, Gougibus l'avait adroitement mis en scène et la présence des écuyers célèbres lui donnait un réel attrait.

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