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Le Juif errant

Le Juif errant, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, de Caigniez, musique d'Alexandre [Piccini], ballet de Hullin, 7 janvier 1812.

Théâtre de la Gaieté.

Titre :

Juif errant (le)

Genre

mélodrame en trois actes, à grand spectacle

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

prose

Musique :

oui

Date de création :

7 janvier 1812

Théâtre :

Théâtre de la Gaieté

Auteur(s) des paroles :

Caigniez

Compositeur(s) :

Alexandre [Piccini]

Chorégraphe(s) :

Hullin

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1812 :

Le Juif errant, mélodrame en trois actes et à grand spextacle, Par M. Caigniez ; Musique de M. Alexandre ; Ballet de M. Hullin. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Gaieté, le 7 Janvier 1812.

Journal des arts, des sciences et de la littérature, huitième volume (janvier-mars 1812), n° 126 (troisième année, 10 janvier 1812, p. 46 :

[Sur le ton de l'ironie légère, c'est d'un échec que le critique nous informe.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Juif Errant, mélodrame en trois actes.

La destinée de ce pauvre Juif errant est très-malheureuse. Condamné a un pèlerinage éternel, il lui est défendu de s'arrêter nulle part. Son apparition sur le théâtre de la Gaîté ne peut donc être de longue durée ; et il faut que les curieux se dépêchent de l'aller voir, car déjà, nous a-t-on dit, le pied lui démange, déjà il se dispose à recommencer ses voyages.

Au total, il a été fort mal accueilli, et la pièce nouvelle, où il ne figure qu'accessoirement, a été sifflée depuis le commencement jusqu'à la fin. L'auteur qu'on a demandé et nommé, comme si la pièce avait en le plus grand succès, est M. Caignez.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 17e année, 1812, tome I, p. 173-174 :

[Le Juif errant ne peut pas s'arrêter longtemps, mais cette fois il a juste le temps de faire découvrir l'usurpation d'un trésor qu'il fait rendre à leur légitime propriétaire, faisant le bonheur de deux familles (les vrais propriétaires consentent à le partager avec celui qui les a spoliés) qui « s'unissent par un double mariage ». Et le Juif errant reprend sa route. Titre connu, sujet popualire : comment l'auteur a-t-il pu échouer avec de tels atouts ?]

Le Juif errant, mélodrame joué le 7 janvier 1812.

Voilà un titre heureux; un sujet populaire ; comment a-l-il pu ne pas réussir ?

Une noble famille espagnole languit dans la misère à côté d'un trésor qu'a jadis enfoui un de ses ancêtres, trésor qu'on a vainement tenté de découvrir. Dans un château voisin du triste manoir d’Algunar, habite le comte de los Montes, qui ne doit son nom et sa fortune qu'à un crime. Il a été substitué à un fils du dernier comte mort en naissant ; la preuve de cette coupable substitution existe dans une lettre écrite par feu le comte de los Montes à son fils supposé qui étoit alors au Bengale, et dans une réponse de ce dernier. Ces deux lettres ont été égarées, et quarante ans d'une possession paisible semblent assurer au comte que son secret ne sera jamais découvert.... Mais il ne s'attendoit pas à l'arrivée du Juif errant... Le terrible voyageur, qui ne marche qu'au bruit des tempêtes, est au fond le meilleur homme du monde.... Il a trouvé au Bengale la lettre qui prouve l'injuste usurpation du comte de los Montes ; il sait où est le trésor, puisqu'il étoit présent quand l'ancien seigneur d'Algunar le confia à la terre. Grâce à lui, la fortune retourne aux véritables héritiers, qui consentent généreusement à la partager avec celui .qui les en a privés si longtemps. Les deux familles d'Algunar et de Ios Montes s'unissent par un double ,mariage.... Mais hélas ! il n'est pas permis au Juif errant de jouir du bonheur des heureux qu'il a faits.... Deja les pieds lui démangent ; il faut qu'il continue son éternel voyage, et il part comblé de bénédictions.

L'auteur est M. Caigniez.

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