Kokoli (ou Kokoly)

Kokoli (ou Kokoly), extravagance en trois, puis en deux actes (en prose et en vaudevilles), de Plancher de Valcour, D*** [Destival] et Ribié, 20 ventôse an X (11 mars 1802).

Théâtre de la Cité

Titre :

Kokoli (ou Kokoly)

Genre

extravagance en prose et en vaudevilles

Nombre d'actes :

3, puis 2

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

20 vantôse an X (11 mars 1802)

Théâtre :

Théâtre de la Cité

Auteur(s) des paroles :

Plancher de Valcour D*** [Destival] et Ribié

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, se vend au Théâtre de la Cité :

Kokoly, extravagance en deux actes, Jouée au théâtre d ela Cité en l’an X ; Reprise le 14 frimaire an XI.

[Soit le 5 décembre 1802. Mais à cette date, le Courrier des spectacles n’indique pas que Kokoly est au programme du Théâtre de la Cité.]

La France littéraire de J.-M. Quérard, tome 7, p. 202, signale une réimpression en deux actes en 1817 :

Kokoli, extravagance en deux actes (en prose et en vaud. ). Paris, au théâtre de la Cité, an XI (1802), in-8°.

Reimprimée sous ce titre : Kokoli, ou le Chien et le chat, folie en deux actes (et en prose, mêlée de vaudevilles). Paris, J. N. Barba, 1817, in-8.

L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris. Le Théâtre de la Cité : 1792-1807 (Paris, 1910), p. 224-225 :

[Une pièce exotique , sur un savetier devenu vétérinaire pour le chien de l'impératrice, et qui sauve l'animal, ce qui fait qu'il est somptueusement récompensé. Qui devient chef des armées, et sauve l'empire tout en montrant une grande mansuétude envers les vaincus. Mais qui refuse de soigner le chat de la même impératrice, car il a sa dignité en tant que chef des armées. L'impératrice le renvoie chez lui, et il est heureux de retrouver sa vue d'avant. On retient la qualité de l'inetrprète principal, et le retard mis à imprimer une pièce à succès.]

20 ventôse (11 mars) : KOKOLY, extravagance en 3 actes, par Plancher-Valcour et D*** (Destival, avec Ribié).

Après avoir fait cent métiers et de nombreux voyages, Kokoly s'est établi savetier dans la capitale de la Chine. Il est pauvre, car, ayant très bon cœur, il donne volontiers aux malheureux l'argent qu'il pourrait épargner. On publie un jour, à son de trompe, que le chien favori de l'impératrice est à toute extrémité et que mille sequins sont offerts à qui le guérira. Kokoly a servi chez un médecin et en a rapporté le secret de divers remèdes ; décidé à tenter l'aventure, il endosse un habit propre et se rend au palais impérial dont un officier lui facilite l'entrée. La poudre qu'il met dans des confitures guérit par miracle le précieux épagneul. L'impératrice, enchantée, trouve que mille sequins sont insuffisants pour récompenser un tel service et, malgré les protestations du savetier, elle le nomme général en chef de son armée. Cette armée assiège Capra : fort embarrassé pour donner les ordres qu'on sollicite de lui, Kokoly laisse aller les choses au hasard et ses soldats prennent d'assaut la ville. On lui amène les vaincus pour qu'il les fasse passer au fil de l'épée, mais le brave homme s'indigne et commande qu'on embrasse tous ces hommes désarmés. L'impératrice, de plus en plus charmée, félicite publiquement Kokoly. qui rejette sur d'autres le mérite de la victoire avec une pudeur qu'on prend pour de la modestie. Soudain une dame d'honneur accourt annoncer que l'angora de la princesse expire dans des douleurs affreuses. — « Secourez mon chat », dit l'impératrice au vainqueur de Capra ; celui-ci se dérobe, alléguant qu'il ne peut ravaler sa dignité de général, sur quoi la souveraine le chasse, ordonnant qu'il rentre dans le néant d'où elle l'a fait sortir. Par bonheur, les habitants de Capra viennent remercier celui qui leur a donné la vie ; l'impératrice, qui les reçoit, se repent d'avoir puni l'auteur d'un aussi beau trait et fait courir après Kokoly pour le réintégrer dans son emploi. Le savetier, philosophe, déclare alors vouloir retourner à sa boutique, car, si son cœur l'a bien guidé, il ne possède aucune des vertus qui caractérisent les véritables héros ; il part donc, au regret des Caprariens qui le voudraient combler d'honneurs et de richesses.

Ribié jouait le principal rôle de cette pièce prônant l'humanité comme la première des vertus, et qui contient d'ailleurs des scènes originales semées de mots amusants. Malgré le succès qu'elle obtint, on ne l'imprima qu'un an plus tard, lors d'une reprise qui sera signalée.

L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris. Le Théâtre de la Cité : 1792-1807 (Paris, 1910), p. 249 :

[On est désormais en l’an XI, et c’est du 5 décembre 1802 qu’il s’agit.]

14 frimaire (5 décembre) : reprise de Kokoly, extravagance, par Plancher-Valcour (avec Destival et Ribié), réduite à 2 actes, et qu'on imprima sous cette seconde forme.

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