La Main de Fer, ou l'Épouse criminelle

La Main de Fer, ou l'Épouse criminelle, pantomime en trois actes à grand spectacle, par J. G. A. Cuvelier, musique arrangée par MM. Foignet père et Lanusse, 24 mars [1810].

Théâtre de la Gaieté.

Almanach des Muses 1811.

Almanach des Muses 1811.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, 1810 :

La Main de fer, ou l'épouse criminelle, pantomime en trois actes, à grand spectacle, Par J. G. A. Cuvelier. Musique arrangée par MM. Foignet père et Lanusse. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre de la Gaîté, le 24 mars 1810.

                  . . . . . . . . Il est donc des forfaits
Que le courroux des dieux ne pardonne jamais.

Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1811, p. 204-205 :

[Après le résumé d’une intrigue riche en trahisons, rebondissements, combats et emprisonnements, les ingrédients habituels d’une pantomime; un jugement rapide : la terreur tout au long de la pièce, des combats bien exécutés, et des danses très applaudies.]

La Main de fer, ou l'Epouse criminelle, pantomime en trois actes, par M. Cuvelier. (24 mars.)

Régilde, femme du duc de Spalatro, croit que ce guerrier est mort à la guerre ; elle se hâte de lui donner un successeur et choisit pour second mari le jeune et vertueux Stéphano, neveu du duc. Par malheur pour elle, le prétendu mort est encore au nombre des vivans ; il n'a perdu qu'une main à la bataille, et on lui fabrique, à la place, une main de fer, dont il se sert comme de l'autre. Ce malheureux prince revient dans ses états précisément au moment où la duchesse est sur le point de contraindre Stéphano à l'épouser. Il se montre subitement ; et, de sa main de fer, menace la coupable ; mais cette apparition terrible n'a pas l'effet qu'il en attendait. Les complices de la duchesse se précipitent sur leur maître, que de fidèles sujets veulent en vain défendre, et, après un combat opiniâtre, le duc est' tué.... pour la dernière fois.

Un rêve nocturne que la criminelle Régilde fait à la suite de ces événemens, répand sur la scène une grande terreur. Stéphano aime la tendre Angélina, il rejette les propositions de Régilde, Furieuse, elle fait enfermer séparément Stéphano et Angelina. Le premier trouve moyen de s'évader. Angelina est condamnée à perdre la vue par l'opération du fer rouge. Heureusement un fidèle serviteur de Stéphano se déguise et prend la place du misérable qui s'était chargé d'exécuter l'ordre de la duchesse ; il feint de passer le fer brûlant sur les yeux d’Angelina , et, après les avoir couvert d'un bandeau, il fait sortir la prisonnière.

La ruse se découvre, mais trop tard pour l'infâme Régilde. Stephano s'est mis à la tête d'une troupe d'amis ; il vient assiéger le ehateau, et après de terribles assauts, qui font crouler la citadelle, Régilde périt sous les décombres.....

Il y a beaucoup de mouvement dans cette pantomime où la terreur règne d'un bout à l'autre. L'exécution des nombreux combats qui en font le charme, ne laisse rien à desirer, et les danses dont ces événemens sont entremêlés ont été vivement applaudies.

                                                         Racine.

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