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La Martingale, ou le Secret de gagner au jeu

La Martingale, ou le Secret de gagner au jeu, vaudeville en un acte, de Servières, Francis et Bélurgey, 2 nivôse an 9 [23 décembre 1800].

Théâtre des Troubadours

Almanach des Muses 1802

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Roux, 1801 :

La Martingale, ou le secret de gagner au jeu, arlequinade-vaudeville en un acte et en prose des Cens Servière, Francis et Bélurgey. Représentée pour la première fois sur le Théâtre des Troubadours, le 2 nivôse an 9.

Courrier des spectacles, n° 1395, du 3 nivôse an 9 [24 décembre 1800], p. 2 :

[Un vaudeville inspiré d’une affaire jugée récemment. Trois jeunes gens se sont emparés de l’anecdote pour en faire une arlequinade qui a eu du succès. L’histoire est simple : Gilles escroque de l’argent à Cassandre dont il souhaite épouser la fille : il lui vend fort cher une martingale. Cassandre, qui n’a pas d’argent, emprunte la somme dont il a besoin à Arlequin, exceptionnellement en fonds, contre la promesse d’épouser sa fille. Bien entendu, la martingale ne fonctionne aps, Cassandre est ruiné, mais Arlequin joue à son tour, regagne l’argent perdu et épouse Colombine (comme dans toutes les arlequinades). Le sujet paraît ingrat au critique, mais les couplets ont sauvé la pièce, même si l’indécence de deux ou trois d’entre eux les rend condamnables. Les acteurs ont joué avec ensemble, et l’actrice (sans doute celle qui joue Colombine) se voit même féliciter pour son zèle.

Le titre donné dans l'article n'est pas le titre exact.]

Théâtre des Troubadours.

Une cause plaidée et jugée dernièrement ao tribunal de police correctionnelle, a fourni à trois jeunes auteurs, les citoyens Servières , Belurgey et Francis, l’idée de la Martingale, ou le moyen de gagner au jeu, arlequinade en un acte, représentée hier avec succès à ce théâtre.

Cassandre, joueur déterminé, achète à Gilles, son gendre espéré, le secret de gagner au jeu, secret que celui-ci appelle Martingale : forcé, pour en acquitter le paiement, de se dépouiller d» cinq cens louis, qui composent toute sa fortune en ce moment, Cassandre emprunte à Arlequin, que la mort d’une tante vient d’enrichir, mille écus pour aller jouer. Arlequin les prête, sous la promesse d’obtenir la main de Colombine ; mais bientôt, soupçonnant que cette Martingale n’est qu’une friponnerie de Gilles, il court au tripot, voit Cassandre ruiné, désespéré ; il joue lui-même, et il joue si heureusement, qu’il regagne tout ce que vient de perdre Cassandre ; il rejoint celui-ci et obtient la main de Colombine.

Ce fonds étoit assez ingrat ; mais les auteurs ont su y semer des couplets tournés avec facilité, parmi lesquels, néanmoins, nous ne voudrions pas voir figurer deux ou trois qui ne sont pas marqués au coin de la décence et du respect pour les mœurs.

Les citoyens Bosquier-Gavaudan, Delpech et Armand, et mademoiselle Bailly, dont on ne peut trop louer le zèle, ont rendu l’ouvrage avec assez d’ensemble.

F. J. B. P. G ***.

 

Magasin encyclopédique ou journal des sciences, des lettres et des arts, sixième année (an IX, 1801), tome cinquième, p. 131 :

Théâtre Des Troubadours. La Martingale.

Cassandre a acheté à Gilles un secret que celui-ci nomme la Martingale. Il paye ce secret de toute sa fortune et emprunte celle d'Arlequin pour jouer. Il perd tout, et Arlequin voyant la friponnerie de Gilles, suit.la chance contraire, et gagne tout ce que perd Cassandre. De jolis couplets sont le mérite de cette petite pièce, jouée le 2 nivôse. Elle est des CC. Belurgey, Servieres et Francis.

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