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Le Malade par amour ou la Rente viagère

Le Malade par amour ou la Rente viagère, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, de Henrion et Brazier fils, 17 germinal an 12 [7 avril 1804].

Théâtre Olympique.

Pièce qu'il faut distinguer de son équivalant féminin, la Malade par amour, de Hoffman et Solié, également de 1804).

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mad. Cavanagh-Barba, an 12 (1804) :

Le Malade par amour ou la Rente viagère, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles ; Par MM. Henrion et Brazier fils. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Olympique, le 17 Germinal an 12.

La brochure précise page 2 que « le tiers des rétributions dans les départemens, appartient à Mad. Cavanagh ».

Courrier des spectacles, n° 2598 du 18 germinal an 12 [8 avril 1804], p. 2 :

[Le critique raconte l’intrigue, bien simple : un paysan sur la tête de qui repose une rente viagère, qu’il faut conserver en vie en l’empêchant de faire tout ce qui pourrait lui nuire. Mais c’est l’inaction qui lui pèse, et voilà qu’il veut se marier. pas question : on chasse la domestique sur qui il a jeté le regard. Mais les deux se vengent : ou on les marie, ou Charlot se laisse mourir. Et sa fiancée obtient une belle dot avant de consentir à épouser. Sujet bien mince, couplets « encore plus minces », à part ceux de la fin (ils « ont paru faire plaisir »...). Les auteurs ont obtenu du succès, « et c’est tant pis pour eux ». Et Henrion se voit appeler Henry.]

Théâtre de la Société Olimpique.

Première représenta ion du Malade par amour.

M. et Mad. de Vieuxbourg, âgés chacun de cinquante cinq ans, veulent placer une forte somme en rente viagère, et désirant que le décès de l’un d’eux ne fût point préjudiciable à l’autre; ils ont fait choix d’un bon villageois sur la tète duquel ils ont placé leurs fonds. Mais pour que Charlot (c’est le nom du paysan) conserve sa santé et vive long-tems, ils ont ordonné à tous leurs domestiques d’en avoir le pins grand soin. Charlot enfin n’a autre chose à faire qu’à manger, boire et dormir. De même que tous les travaux, les jeux lui sont interdits : la course parce qu’on peut gagner une fluxion de poitrine, 1es échecs parce qu’ils fatiguent la tète. Dans cette continuelle inaction, Charlot engraisse, mais il s’ennuie. L’amour lui paroît un passe tems très-agréable, et Julie , femme-de chambre de la maison, lui semble faite pour inspirer ce sent ment.

M. et Mad. du Vieuxbourg alarmés des dangers que courroit la santé de Charlot à un pareil jeu, s’y opposent absolument, et pour couper racine au mal, ils renvoyent Julie. Charlot de concert avec sa belle, feint d’être malade, menace même de mourir. Il ne consent à se bien porter qu’à condition qu’on le marie à Julie, et celle-ci se venge du congé qui lui a été donné en exigeant pour dot une métairie qui lui est bonnement accordée.

Tel est le mince sujet de la pièce donnée hier, dont les couplets sont encore plus minces, si l’on en excepte les trois ou quatre derniers qui ont paru faire plaisir.

Les auteurs sont les cit. Henry et Brazier ; ils ont obtenu du succès, et c’est tant pis pour eux.

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