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Le Maréchal de Turenne ou le Combat de Saspach

Le Maréchal de Turenne ou le Combat de Saspach, action militaire en trois parties, de J. G. A. Cuvelier, représentée pour la première fois au Cirque Olympique, le 6 novembre 1809

Publication : à Paris, chez Barba, 1809

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l'année 1810, p. 203-204 :

[De sa Mort de Turenne, « pièce historique et militaire, à grand spectacle, en 3 actes, mêlée de pantomimes, combats et évolutions », écrite avec Bouilly,Cuvelier a fait une pantomime, que le rédacteur du Mémorial dramatique trouve très bien adaptée au Cirque Olympique, par l'ajout de scènes équestres (on est chez les Franconi), de combats, et de « détails agréables » sur lesquels il ne nous éclaire pas. La pièce est composée des « belles action du Grand Turenne », traits de générosité comme traits de courage, jusqu'à la mort du grand homme. La pièce a réussi, par le soin de sa mise en scène et la qualité des costumes (pas d'anachronisme).]

Le Maréchal de Turenne, ou le Combat de Saspach, scènes équestres en 3 parties, par M. Cuvelier.

(6 novembre.)          

L'auteur de cette pantomime, a arrangé, pour le Cirque, son ancien ouvrage qui avait aussi pour titre : la Mort de Turenne, et qui fut joué avec tant de succès sur les théâtres de la Cité et de l'Ambigu-Comique ; il a ajouté des scènes équestres, des combats et des détails agréables qui rendent l'ouvrage absolument neuf et fait pour le Cirque. Toutes les belles actions du Grand Turenne, rapelées avec soin, produisent un vif intérêt. On aime à voir ce Héros rendant sans rançon l'épouse et les enfans du général ennemi qu'on lui amène prisonniers ; donnant des récompenses aux braves soldats, et faisant punir les maraudeurs et les lâches ; refusant les 300 mille livres que lui fait offrir, par les magistrats, la ville de Francfort, parce que cette ville n'était pas sur son passage ; se trouvant lui-même dans la mêlée, et emportant sur ses épaules un brave soldat blessé, qu'il soustrait ainsi à la fureur des ennemis. Tous ces traits qui peignent la belle ame deTurenne, parent cette pantomime, qui se termine par la scène désastreuse qui, au combat de Saspach, enleva le plus grand des capitaines à la France éplorée. Un boulet de canon vient frapper Turenne à la tête ; il tombe au milieu des soldats qui, même au sein de la victoire, versent des pleurs et donnent des regrets sincères à sa mémoire.

Cette pantomime a parfaitement réussi ; elle est montée avec le plus grand soin ; les costumes sont bien adaptés au siècle de Louis XIV.

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