Le Mariage de Cendrillon, ou Simplicité, constance

Le Mariage de Cendrillon, ou Simplicité, constance, mélodramatico-vaudeville-féerie, en trois actes, de Théaulon, musique arrangée par Solomé et Deberle, ballets de Lachapelle, 25 novembre 1810.

Théâtre des Célestins.

Sur la page de titre de la brochure, à Lyon, chez Chambet :

Le Mariage de Cendrillon, ou simplicité, constance, mélodramatico-vaudeville-féerie, en trois actes, par M. Marie Théaulon, Auteur des Femmes-Soldats, des Pêcheurs Danois, de Partie carrée, et Correspondance de la Société épicurienne de Lyon. Musique arrangée par MM. Solomé et Deberle. Ballets de M. Lachapelle. Décors de M. Advinant. Représenté, pour la première fois, en Novembre 1810.

Dans la longue liste des oeuvres de Théaulon que dresse la Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne, tome 2, p. 265, le Mariage de Cendrillon ou Simplicité, constance est attribué à Théaumon et à Ribié.

Le Journal de Lyon et du Département du Rhône n° 128 du 23 octobre 1810 annonce la prochaine représentation du Mariage de Cendrillon, ou Simplicité, constance, « un vaudeville-féerie en trois actes, que l'on doit, dit-on, à l'auteur de Partie carrée ».

Dans le numéro 140 du même journal, p. 4, c'est la publication de la brochure qui est annoncée :

On trouve chez Chambet, libraire, rue Lafont, le mariage de Cendrillon, ou Simplicité et Constance, mélodrame féerie mêlé de chant, pièce nouvelle par l'auteur de Partie carrée, et qui va être jouée avec grand spectacle sur le théâtre des Célestins.

La première de la pièce est enfin annoncée dans le numéro 145 du Journal de Lyon, daté du samedi 1er décembre 1810, p. 3 :

On a donné mardi dernier, au théâtre des Célestins, la première représentation du Mariage de Cendrillon mélodrame féerie en trois actes par M. Theaulon, auteur de partie carrée. Cette pièce, ornée de costumes élégans et de jolies décorations, a été mis à la scène avec beaucoup de soin, et promet d'abondantes recettes. Mme. Ribié remplit le rôle de Cendrillon d'une manière fort agréable. Cette actrice plaira davantage encore dans ce rôle quand elle aura acquis une plus grande habitude du chant.

La première a donc eu lieu le 25 novembre 1810. On retient la qualité de la mise « à la scène » qui brille par ses costumes et ses décors. Par contre, Mme Ribié, si elle est bonne actrice, n'a pas paru très bonne chanteuse au critique.

La vogue des Cendrillon, le grand phénomène théâtral de 1810, se poursuit en 1811, et le Journal de Lyon signale le 5 février, dans son numéro 16, p. 3, la parution de deux estampes de Julien, « dessinateur et graveur », l'une représentant madame Ribié dans le rôle de Cendrillon de la pièce de Théaulon, l'autre représentant mademoiselle Chaubert dans le rôle de Cendrillon, dans l'opéra d'Etienne, musique de Nicolo Isouard. « Ces deux portraits frappent par la ressemblance. L'exacte imitation des attitudes et des costumes ne fait pas moins d'honneur à l'auteur ».

Journal de Lyon, n° 80 du mercredi 15 octobre 1817, p. 2 :

[À l'occasion d'une reprise de la pièce à Lyon, au Théâtre des Célestins, joué à la suite d'un Mariage de Figaro, jugé sévèrement par le critique. La pièce a eu du succès à sa création, en pleine mode des Cendrillon. Lors de cette reprise, elle a été mise en scène avec faste. Mais, à part « quelques scènes originales », la pièce est bien pauvre et est peu digne de son auteur (Théaulon en 1817 est un auteur célèbre). Mais elle a été bien mise en scène, bien jouée, et elle saura attirer le public à un théâtre auquel le critique promet le retour des « beaux jours ».]

Le Mariage de Cendrillon a bien produit un autre effet aux Célestins, que le mariage de Figaro au grand Théâtre. Cet imbroglio, ce mélodrame, mêlé de couplets, obtint dans sa nouveauté, une vogue qu'obtenait alors tout ce qui portait le nom magique de Cendrillon ; on l'a ressussité [sic] fort heureusement avec une pompe de spectacle, de décors, de costumes, qui en assurent le succès. Au fond, l'ouvrage, à l'exception de quelques scènes originales, est une pauvreté, que désavouerait sans doute aujourd'hui Mr. Théaulon, habitué à d'autres triomphes. Quoi qu'il en soit, cette pauvreté, entourée des richesses du Magasin, soutenue par le jeu des acteurs, et le talent du régisseur M. Salomé, attirera la foule à un théâtre qui voit renaître ses beaux jours, et qui probablement saura les mettre à profit.

Mlle. Hugens s'acquitte à merveille du rôle de Cendrillon, dans lequel brillait jadis Mme. Ribié, si nous ne nous trompons pas.

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