Le Mariage de Jocrisse (Henrion, an 8)

Le Mariage de Jocrisse, comédie en un acte, en prose, de Charles Henrion, 27 vendémiaire an 8 [19 octobre 1799].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Jocrisse s'est marié bien des fois au théâtre, et il ne faut pas confondre la pièce que Guillemain a consacrée à cet événement avec la pièce de Charles Henrion portant le même titre. Et l'année 1803 a encore connu un mariage de Jocrisse, dont l'auteur n'est pas connu.

Almanach des Muses 1801

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Tiger, an 8 :

Le Mariage de Jocrisse, comédie en un acte, en prose ; dont les premières représentations ont eu lieu au Théâtre des Jeunes Artiste, les 23, 29, 30 Vendémiaire, et 1er Brumaire, an 8. Par Henrion. A Paris, chez Tiger, an VIII

Courrier des spectacles, n° 972 du 29 vendémiaire an 8 [21 octobre 1799], p. 2 :

[Jocrisse n’en finit pas de reparaître sur la scène, et le voici prêt à se marier. Mais il faut bien sûr qu’il gâte tout par ses maladresses, dont le critique donne une petite liste. Bien sûr aussi, tout finit par s’arranger, d’une manière un peu miraculeuse. La pièce a eu du succès : le rôle de Jocrisse est bien tenu « avec beaucoup de naturel et d’une manière plaisante » par un acteur qui chercherait à imiter Brunet l’inimitable. L’auteur est nommé, et le critique, qui fait là un usage efficace de l'italique, se contente de dire qu’il a de la mémoire plus que de l’esprit : copieur !]

Théâtre des Jeunes-Artistes.

Encore un Jocrisse ! Mais pour cette fois il se marie. De petits Jocrisse vont naître de ce mariage-là ! Il se marie : mais avant cet instant désiré, que de sottises n’ajoute-il pas les unes aux autres ! Ici, c’est un vase de porcelaine brisé ; là., c’est une poularde mise au pot et une poule à ta broche ; tantôt c’est du thé servi au lieu de tabac, et du tabac au lieu de thé ; tantôt c’est une montre mise sous la cendre en place d’un oignon : enfin mille autres preuves de maladresse qui décident presque la mère de sa prétendue à retirer sa parole. Mais le retour d’un marchand fort riche, qui apporte des fonds à la mère, l’engage à oublier l’étourderie de Jocrisse, et il épouse sa maîtresse.

Tel est le fonds de la petite pièce en un acte et en prose donnée avant-hier pour la première fois avec succès à ce théâtre, sous le titre du Mariage de Jocrisse. Le citoyen Veniard a rendu le rôle de Jocrisse avec beaucoup de naturel et d’une manière plaisante. Il paroît que dans ce genre il cherche à imiter Brunet.

L’auteur est le citoyen Henrion, à qui l’on pourroit reprocher un peu d'esprit de mémoire,

G.

Il y a deux Mariage de Jocrisse, celui de Guillemain et celui d'Henrion. La base César ignore la pièce d’Henrion et ne connaît que celle de Guillemain en l’an 6. Mais les 8 représentations au Théâtre des Jeunes Artistes, du 17 octobre au 1er novembre 1799 (pas toutes exactes) au Théâtre des Jeunes Artistes concernent bien la pièce d’Henrion.

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