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Le Mariage du mélodrame et de la gaîté

Le Mariage du mélodrame et de la gaîté, scènes d'inauguration mêlées de vaudevilles, de Martainville, le 26 mars 1808.

Théâtre de la Gaîté.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1808 :

Le Mariage du mélodrame et de la gaîté, scènes d'inauguration, Représentées sur le théâtre de la Gaité, le 26 mars 1808. Par M. A. Martainville.

Le décor :

Le théâtre représente la partie du boulevard du Temple où est située la salle de la Gaîté ; on en remarque la façade.

Les personnages présents sur scène au début de la pièce :

(Au lever de la toile on voit tous les personnages dont les rôles appartiennent à la Gaité ; tels que Pierrot, Arlequin, Scapin, Crispin, Cassandre, Colombine, etc. se livrant à des jeux et des danses grotesques.)

Ces quelques scènes riches de vaudevilles servent de programme pour le nouveau Théâtre de la Gaîté et affirment la volonté de dépasser les habituelles frontières entre les genres dramatiques qui s'imposent aux théâtres.

Antoine de Baecque, « Alphonse Martainville et la bataille thermidorienne des théâtres » dans Études théâtrales 2014/1 (n° 59), propose une lecture politique de l'allégorie qu'il voit dans ce qui pourrait n'être qu'un banal spectacle d'inauguration :

Dans Le Mariage du mélodrame et de la gaîté, pièce que l’on peut lire comme une allégorie de l’esprit thermidorien, Martainville avance ainsi l’idée que seule la gaîté a le pouvoir de « civiliser les pleurs » et de métamorphoser, en quelque sorte, la tragédie historique en politique.

Il cite un couplet de la pièce à la gloire de la gaîté française, qui atténue les tensions nées de la situation politique – « (l’extrémisme, l’exagération, le jacobinisme) » :

On la chérit partout
Mais en France surtout
Pour la gaîté l’on a du goût.
Loin de vouloir cesser de rire
La République est son empire.

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