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Les Mariages inattendus

Les Mariages inattendus ; 24 brumaire an 13 [15 novembre 1804].

Théâtre Montansier.

Almanach des Muses 1806.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, an XIII, 1804 :

Les Mariages inattendus, comédie en un acte, mêlée d'ariettes, Paroles de M. Tissot, Musique de M. Gaveaux ; Représentée sur le théâtre Montansier Variétés, le 24 brumaire an XIII.

Courrier des spectacles, n° 2822 du 26 brumaire an 13 [17 novembre 1804], p. 3 :

[Le compte rendu joue de l’ironie pour faire comprendre que paroles et musique sont mal assorties, le livret de Tissot (devenu Trisot dans l’article) gâchant complètement le suspens en donnant d’emblée la clé de l’intrigue, alors que la musique de Gaveaux est mise en valeur. L’intrigue ? Une banale histoire de mariage, la jeune femme délaissant son amant pour un inconnu venu d’outre-Atlantique, qui se révèle être son frère. Mais il cesse de parler anglais dès la première scène : plus de mystère. La musique par contre est « très jolie », et elle est de plus « très bien chantée » par Malle Caroline. Il faudra revenir l’écouter, surtout quand son partenaire masculin saura son rôle.

Remarque : le titre est au singulier dans l’article, alors que la pièce est annoncée le même jour (troisième représentation) au pluriel.]

Théâtre Montansier.

Première représentation du Mariage inattendu, opéra.

Les poètes italiens, quclleque soit leur défércnce pour les musiciens, n’ont jamais porté la complaisance plus loin que M. Trîsot, auteur des paroles de cet opéra.

Désirant que rien ne pût distraire le public de l’admiration justement acquise, aux accens mélodieux de M. Gaveaux, il s’est hâté dès la première scène de priver sa pièce même du simple attrait de la curiosité. Presqu’avant l’exposition, il a placé le dénoue ment, et la suite de son ouvrage s’est trouvée métamorphosée en concert, dont Mlle. Caroline particulièrement a fort bien fait les honneurs.

Une demoiselle Hortense possédée du désir de briller, sacrifie un petit amant qu’elle a aux propositions que lui fait un très-riches Américain ; malheureusement ce très-riche Américain n’est autre que le frère de la demoiselle, revenu d’un grand voyage, et qui a trouvé très-piquant et très utile de donner une leçon à sa sœur ; mais posant le masque, et abandonnant l’idiôme anglais, dés la première scène, il ne laisse dans l’incertitude que Mlle. sa sœur, à qui cette petite supercherie est, au total, assez indifférente.

M. Gaveaux a revêtu cette insignifiante production d’une très-jolie musique. Comme cette musique est fort bien chantée, que l’ouverture est excellente, et que la voix de Mlle. Caroline plaît généralement, on reviendra au Mariage inattendu, sur-tout quand M. Frédéric sera mieux pénétré de son rôle.

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