Les Mines de Pologne

Les Mines de Pologne, mélodrame en trois actes, en prose, et à grand spectacle, de Guilbert de Pixerécourt, musique de Gérardin-Lacour,13 floral an 11 [3 mai 1803].

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 11 (1803) :

Les Mines de Pologne, mélodrame en trois actes, en prose, et à grand spectacle ; Par R. C. Guilbert-Pixerécourt. Représenté pour la première fois sur le théâtre de l’Ambigu-Comique, le 13 floréal an XI.

Le sujet de la pièce a été fourni à Pixerécourt par le roman de Jean-Louis Lacroix, Ladouski et Floriska, ou les Mines de Pologne ( quatre volumes in-12, 1801).

Le Théâtre choisi de Guilbert de Pixerécourt, Volume 1, p. 346-347, propose avant le texte de la pièce quelques extraits des jugements de certains journaux sur le mélodrame :

Courrier des spectacles. 16 floréal, an XI.

[Le numéro du 16 floréal an 11 n’est pas disponible sur Rétronews, ce qui me prive du plaisir de lire l’analyse de la pièce qui y figure.]

La plupart des théâtres des départements sont à l'affût de toutes les nouveautés qui paraissent à l'Ambigu-comique. Aussi , à peine le succès de ces sortes d'ouvrages est-il décidé, que les administrations de province s'en emparent, et leur spéculation est toujours avouée par la réussite et par l'affluence qu'ils attirent. Les Mines de Pologne ne tarderont pas à être exploitées par ces théâtres, car il y a tout ce qui peut faire la fortune d'un mélodrame : il y règne un intérêt soutenu, et on y trouve des situations qui piquent la curiosité. Ajoutez à cela le soin avec lequel ce mélodrame est établi, la rapidité dans l'exécution, la richesse et la fidélité dans les costumes, la fraicheur des ballets et l'intelligence que déploient les acteurs chargés des différents rôles : tout cela justifie aux yeux du critique le succès brillant qu'a obtenu cette production. (Suit l'analyse.)

Les deux premiers actes sont remplis de situations attachantes ; le troisième pourrait se terminer d'une manière aussi heureuse et plus rapide. La première entrée du paysan Péters pourrait être suivie de l'arrivée des amis d'Edvinski, et par là on éviterait les scènes un peu languissantes de la tour et du lac.

L'auteur de ce mélodrame est M. Guilbert Pixerécourt. L'auteur de la musique est M. Gérardin-Lacour.

Journal d'indications. 16 floréal, an XI.

Un intérêt toujours soutenu , des scènes souvent tragiques et quelquefois gaies, des tableaux multipliés, et qui, dans l'âme des spectateurs, font naître l'étonnement et l'effroi, la crainte et l'espérance ; des situations fortes et dramatiques, des caractères bien dessinés, ont fait le succès du mélodrame en trois actes, joué pour la première fois le 13 floréal, sur le théâtre de l’Ambigu-comique, ayant pour titre les Mines de Pologne. Ce n'est pas qu'il n'y ait quelques défauts dans ce mélodrame ; mais la nécessité de produire des effets et l'intérêt qu'ils soutiennent, doivent faire passer sur ces défauts que la réflexion seule fait connaître, lorsque la toile est baissée et que l'illusion n'est plus soutenue par la magie du spectacle. (Suit l'analyse.)

Ce mélodrame est monté avec le plus grand soin. Rien de si frais que les costumes, de si digne d'être applaudi que la décoration du troisième acte. Tout, dans cet ouvrage, ajoute à l'intérêt. Le ballet, qui se termine par une valse générale, a fait grand plaisir.

Les citoyens Tautin, Joigny, Defresne et Raffile remplissent les principaux rôles et laissent peu à désirer. Madame Levesque inspire le plus vif intérêt dans le rôle de Floreska; Madame Corsse est bien dans celui de Polina. La petite Julie est très-aimable ; elle danse avec beaucoup de gråces, et dans les jeux d'adresse, elle a fait preuve de talent.

L'auteur a été demandé avec la plus vive instance. Tautin est venu annoncer que cet ouvrage était une des productions du père du mélodrame dans le genre anglais, le citoyen Guilbert Pixerécourt. La musique est du citoyen Gérardin-Lacour.

Babié.

Journal des arts. 15 floréal, an XI.

Ce mélodrame vient d'obtenir un très-grand succès; il offre des situations très-théâtrales, des effets tragiques, des caractères soutenus et bien en opposition entre eux ; il intéresse, il touche, il étonne, il serre le cœur. L'auteur de cet ouvrage estimable est M. Guilbert Pixerécourt.

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