Malherbe

Malherbe, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de Georges Duval et P.-A. Vieillard, 27 mai 1809.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Malherbe

Genre

comédie mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec des couplets en evrs

Musique :

vaudevilles

Date de création :

27 mai 1809

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Georges Duval et P.-A. Vieillard

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez M. Lecouvreur, 1809 :

Malherbe, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles ; Par MM. Georges Duval et V***, Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre des Variétés, Boulevard Montmartre, le Samedi 27 mai 1809.

Mercure de France, littéraire et politique, tome trente-sixième, n° CCCCXIV (samedi 24 Juin 1809), p. 673-674 :

[La pièce nouvelle détone un peu par son sujet dans un théâtre plus habitué aux pointes et aux calembours. Cette fois, il s'agit de Malherbe désireux de marier sa nièce à un autre poète, mais le père de la demoiselle veut lui faire épouser un noble, ce que n'est pas Sarazin. La solution est simple : un troisième poète, Racan, obtient à Sarazin un emploi qui l'anoblit, et un quatrième dote la jeune personne : le père n'a plus rien à objecter. La pièce a un défaut important, sa froideur, mais elle a aussi des qualités : dialogue spirituel et de bon goût, des détails amusants, des couplets qu'on a fait répéter, dont un est une déclaration de soumission de Malherbe à l'autorité...(c'est bien sûr ce passage que le critique a choisi de reproduire).]

Le Théâtre des Variétés place quelquefois dans sa galerie des Jocrisses et des Cadets Roussel, les portraits de quelques hommes célèbres. Saint-Foix y a précédé Malherbe, et le père de notre poésie, malgré la contagion de son nouveau domicile, ne s'y est permis ni pointes, ni calembourgs. Voici à peu près comment l'auteur, M. Georges Duval, l'a offert au public.

Le poète Sarazin est amoureux de la nièce de Malherbe, qui la lui destine secrétement en mariage. Le père de la jeune personne a disposé de sa main en faveur d'un gentilhomme bas-Normand nommé M. de Manantville. En vain Malherbe cherche à dissuader son frère de cet hymen, un Normand n'a que sa parole, et d'ailleurs Sarazin est pauvre et roturier. Heureusement Racan, qui s'intéresse aux amans, fait obtenir à Sarazin la charge de secrétaire des commandemens du prince de Conti ; et le voilà noble : heureusement encore le poète Desyvetaux, voulant se retirer du monde et vivre dans la retraite, fait donation de tous ses biens à la jeune personne, qui se trouve être sa filleule : le père ne résiste plus, et sur-tout quand il apprend que Sarazin est noble, en qualité de secrétaire d'un prince, et de fils d'Apollon.

Cette pièce que le public a trouvée froide, n'est pourtant pas sans mérite : le dialogue est en général spirituel et de bon goût ; et, quoiqu’elle manque de fonds et de gaîté, on y trouve quelques détails amusans. On a fait répéter plusieurs couplets, un entre autres dont l'idée appartient à Malherbe, et dans lequel ce poète se défend d'avoir blâmé le cardinal de Richelieu dans la conduite du vaisseau de l'Etat. En voici les quatre derniers vers :

C'est au pilote à le conduire,
Pour moi je demeure étranger
A la manoeuvre d'un navire
Où je ne suis que passager.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome III, p. 160-161 :

Malherbe, vaudeville joué, pour la première fois, le 27 mai.

« Enfin Malherbe vint.........

pour grossir la galerie historique des grands hommes en vaudevilles. Il figure avec Racan, Sarrazin, Desyvetaux et Colletet ; et chante des couplets assez jolis : pour de l'intrigue il y en a peu dans la pièce, mais les auteurs ont réussi sans intrigue, ce qui devient rare aujourd'hui. Ils ont été demandés : ce sont MM. Georges Duval et V***.

D’après la Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne, tome 2 (Paris, 1844), p. 255, V*** = P.-A. Vieillard.

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